(Trait d’Union 11bis, mars 2000)

VOUS AVEZ VOTÉ (POUR NOUS) ?
J'EN SUIS FORT AISE
HÉ BIEN LUTTONS MAINTENANT !

L'UNEF est plus que jamais le premier syndicat étudiant de Paris IV après les élections d'UFR du 22 février. En donnant aux listes que nous présentions avec l'UNEM 37 élus sur 69 sièges pourvus, la majorité dans les quatre UFR de Lettres, ceux d'Histoire, d'Anglais, de Géo, de Philo…, vous avez fait mieux que confirmer notre victoire de l'an dernier aux conseils centraux.

Vous avez ainsi justifié la voie que nous avons choisie: un syndicalisme fermement opposé à la politique de casse de l'enseignement public, présent au quotidien pour vous aider, vous informer et vous défendre, même les semaines où il n'y a pas d'élections. C'est sur ces deux points que nous avons fait la différence avec l'UNEF-ID et l'UNI, largement battues.

Vous nous avez aussi donné de nouveaux moyens pour continuer à mériter votre confiance. Nos 37 élus seront autant de relais pour vos revendications collectives ou le règlement de vos problèmes individuels. N'hésitez pas à vous en servir. Ils porteront aussi dans les conseils notre lutte contre l'ensemble des réformes Bayrou-Allègre, à commencer par les revendications sur les conditions d'examen.

Pour cela, nous avons plus que jamais besoin de votre soutien à tous (nous ne vous avons jamais caché qu'il ne suffisait pas de voter pour nous), au moment où la politique de casse s'intensifie.

Quand pour une fois un rapport officiel, rédigé par M. Dauriac, directeur du CROUS de Créteil, dévoile une partie de nos conditions réelles de vie (100 000 étudiants au dessous du seuil de pauvreté selon lui) et propose des solutions (qui supposent bien sûr un engagement financier de l'État), c'est le bras droit du ministre, Francine Demichel, Réformatrice en Chef depuis dix ans, qui monte au créneau immédiatement pour dire qu'il n'est pas question de lui donner suite. Avis à tous: le but d'Allègre est de casser nos études, pas de nous donner les moyens d'étudier.

Il le prouve actuellement sur un dossier qui nous concerne tous, et pas seulement en tant qu'étudiants, celui du CAPES et de l'Agrégation: nouvelle baisse des postes (voir p.4), projet de suppression. C'est sur cette question, prioritairement que nous devons aujourd'hui réagir. Nous vous appelons donc: à diffuser la lettre ouverte que vous trouverez en page 2, à signer et faire signer massivement la pétition (page 3).

"Sauvons le CAPES et l'Agrégation"

et à préparer dès maintenant avec nous la

Grande journée de mobilisation de toute l'Éducation nationale le jeudi 16 mars
pour un enseignement public de qualité ouvert à tous, pour le retrait de toutes les réformes Bayrou-Allègre du primaire au supérieur