Lettre ouverte aux militants du PS, du PCF, du PRG, des Verts et du MdC

En plus de la pétition "Sauvons le CAPES et l'Agrégation", nous vous proposons une action originale: nous adresser, plutôt qu'aux gouvernants qui nous méprisent, à tous les militants qui nous ont fait élire, dont la plupart ignorent ce qu'et la politique d'Allègre, pour les informer et demander leur soutien. A chacun d'entre nous de diffuser cette lettre.

Madame, Monsieur,

Vous appartenez à l'un des cinq partis politiques participant au gouvernement.
Pensez-vous qu'il y a trop de professeurs dans l'enseignement secondaire ? Cela semble être en tout cas l'opinion du ministre de l'Éducation nationale de ce gouvernement, Monsieur Claude Allègre. Il vient de publier un nombre de postes mis aux concours du CAPES et de l'Agrégation pour 2000 inférieur de cinq pour cent à celui de 1999.

C'est la quatrième année consécutive de baisse: au total, l'Éducation nationale recrutera cette année quarante pour cent d'enseignants de moins qu'en 1996. Pour la discipline la plus touchée, la philosophie, la baisse atteint soixante pour cent.

Nous ne comprenons pas comment le gouvernement peut croire et vouloir faire croire que les besoins sont presque deux fois moins importants qu'il y a quatre ans. Il manquait de nombreux enseignants à cette rentrée 1999. Il en manquera logiquement encore plus en 2000. Ces enseignants manquants seront entassés dans les amphis, à repréparer des concours qu'ils auraient eu selon les critères de 1996.

Cette politique a été initiée en 1997 par Monsieur François Bayrou. Trois mois plus tard, dans son programme, le Parti Socialiste déclarait son intention de revenir sur cette baisse.

Nous ne vous adressons pas cette lettre pour vous demander l'effet que cela fait d'appartenir à un parti soutenant un gouvernement qui ment aux Français avec un cynisme incroyable en prétendant donner la priorité à l'école, mais pour vous informer de cette situation, et vous appeler à agir à l'intérieur de votre parti pour qu'elle cesse.

Nous vous demandons de diffuser cette lettre, et d'utiliser tous les moyens (vote de motions, lettres aux responsables de votre parti, aux parlementaires, aux ministres…) pour réclamer avec nous le retour dès cette année à un nombre de postes au moins égal à celui de 1996.