EDITORIAL:
2000, l'année des méduses
Cette année verra l'application complète à Paris-IV de la réforme Bayrou-Allègre, avec non seulement ses effets secondaires en termes de semestrialisation et de sessions monstrueuses, mais en plus les détails complexes et plus que discutables du redécoupage des anciens modules en UE. Et ce n'est pas tout : la logique de la semestrialisation implique la suppression de la session de septembre à terme (cela a déjà été fait au Mans, à Clermont, à Lyon II...) ou au moins son avance ment en juin. On ne nous l'a pas caché à la dernière réunion de la commission de scolarité
On ne sait pas, plus généralement, comment l'université passera l'entrée dans le XXI
e siècle. Il y a aussi les problèmes matériels : le plan U3M doit un jour s'appliquer à Paris-IV, mais nous ne savons pas quels locaux nous obtiendrons exactement ni quand. D'autre part, la MEDEFisation de l'université semble s'accélérer brutalement, avec les projets de création d'une licence professionnelle totalement dépourvue d'enseignements.Sur toutes ces questions nous avons notre mot à dire, et nous aurions tort de croire que ça ne sevira à rien ! D'abord parce que Paris-IV a quand même une certaine marge de manœuvre, et il n'est pas dérisoire de se battre syndicalement à l'échelle de notre université (notre victoire sur la question de la capitalisation des notes l'a prouvé !); ensuite parce que quand les étudiants s'expriment à l'échelle nationale, ils ont un poids !
C'est pourquoi il est nécessaire que nous tous prenions notre part des mobilisations que la plus élémentaire démocratie réclame en milieu étudiant, sauf à croire que les experts seront toujours les plus qualifiés pour nous former ou nous conformer.
L'UNEF-Paris-IV a pour ambition d'être l'instrument de cette participation et de cette mobilisation.
Bientôt les élections d'UFR
Dans quelques semaines, vous serez appelés à élire vos représentants aux conseils d'UFR. Dans le contexte actuel, leur enjeu est encore plus important que d'habitude. Nous avons obtenu des conseils centraux presque tout ce qui était possible pour limiter l'application de la désastreuse réforme Bayrou-Allègre. C'est au niveau de chaque UFR qu'il faut poursuivre cette lutte pour améliorer les maquettes de diplômes (faites souvent dans la précipitation) et surtout exiger des conditions d'examen sérieuses (voir page 2), un souci que les élus sortants de l'UNEF-ID ou de l'UNI (en 97, l'UNEF n'avait pu être présente dans tous les UFR) n'ont pas eu.
Ces conseils gèrent aussi les problèmes de locaux: dans la phase de bouleversements liés au plan U3M, cette question est plus que jamais cruciale. De plus, ils ont à traiter au jour le jour de toute sorte de questions concrètes concernant les filières qu'ils gèrent: ils sont beaucoup plus proches des étudiants que les conseils centraux.
Dans beaucoup d'UFR, il a manqué depuis deux ans des élus véritablement présents et réellement proches des préoccupations des étudiants. C'est pourquoi l'UNEF souhaite associer le plus grand nombre possible d'entre vous à la préparation de ces élections, à la composition des listes qu'elle soutiendra et à la rédaction de leurs plates-formes. Si tu as des idées sur ce qui pourrait être amélioré dans ton UFR, n'hésite pas à nous les faire partager, en passant au local ou en nous écrivant.. Si tu envisages d'aller plus loin, si être élu pour défendre les intérêts des étudiants de ta filière et porter leurs revendications t'intéresse, n'hésite pas à nous en parler: nous présenterons des listes aussi ouvertes que possible. Notre souci n'est pas de monopoliser les postes, mais que, dans chaque UFR, les étudiants soient mieux représentés qu'ils l'ont été jusqu'à présent.