(T-U 6, jan 1999, spécial Sorbonne)
DERNIERE
MINUTE:
Face à
une manifestation contre Attali,
le rectorat
ferme la Sorbonne aux
étudiants
et aux enseignants !
Ici aurait dû
prendre place un édito où nous tentions de vous donner de
bonnes raisons de voter pour les listes UNEF, UNEM et non syndiqués.
Allègre
et le Recteur viennent de vous en donner d'excellentes.
Pendant une
heure et quart jeudi 14 janvier, de 13h15 à 14h30, la Sorbonne a
été complètement fermée, l'entrée bloquée
par les vigiles et les CRS, et les cours perturbés en conséquence.
Une heure plus tard, les étudiants ne peuvent rentrer qu'au
compte-gouttes.
Le motif ? Les
étudiants de Rouen et de Caen, qui comme nous sont en lutte contre
le rapport Attali, la réforme Bayrou et la baisse des postes aux
concours (voir Trait d'Union n°6, page
4 et n°5),
avaient décidé d'aller manifester au ministère, et
s'étaient donné rendez-vous place de la Sorbonne.
Apparemment,
Allègre n'avait pas envie de connaître leur opinion. Il n'avait
pas nous plus envie que nous puissions la connaître. Il y a eu de
nombreuses manifestations étudiantes place de la Sorbonne, et celle-la
n'était certes pas la plus nombreuse. La réaction du rectorat
est donc absolument inouïe. Le but est simple: vous faire croire que
c'est à cause de la manif que les cours sont perturbés
L'UNEF Paris
IV est immédiatement intervenue auprès du rectorat, des vigiles,
du ministère, au nom du droit à manifester des uns, du droit
d'étudier des autres. Pas de réponse. La présidence
de Paris IV nous approuve, mais n'est pas plus entendue par le rectorat.
Nous sommes
décidés désormais à mener ce combat jusqu'au
bout, et à aller devant la justice s'il le faut, pour la liberté
d'étudier, pour le droit de contester les projets d'Allègre.
Pour être
représentés dans les conseils par
Des élus
qui siègent vraiment et vous informent sur ce qui s'y dit
Des élus
appartenant à un syndicat présent toute l'année sur
la fac pour vous aider, vous informer et vous défendre, dont le
bilan depuis la rentrée est le meilleur argument
Des élus
qui s'engagent à vous défendre, contre la politique de casse
de l'université publique, pour une université de qualité
ouverte à tous,
LE 19 JANVIER,
VOTEZ UNEF, UNEM ET NON SYNDIQUES
*
* *
* * *
NOUS NOUS
ENGAGEONS À LUTTER
SUR QUATRE
POINTS POUR LA SORBONNE:
Sorbonne
lieu de vie ?
La Sorbonne est
un monument historique au cÛur de Paris. Nous le savons: on nous le répète
assez. Elle n'en est pas moins notre lieu d'études. Nous nous battons
donc pour qu'elle soit adaptée aussi à ce statut, ce qui
implique le dégagement d'espaces et des aménagements.
1) Pour développer
une vie associative et culturelle, obtenir un local associatif et des moyens
d'informations. Nous avons mené à ce sujet un dialogue avec
certaines de ces associations.
Nous avons obtenu,
grâce à l'action des élus UNEF dans les conseils et
au Bureau d'action culturelle (où nous avons été les
seuls à siéger régulièrement) que l'administration
de Paris IV accepte d'engager une réflexion à ce sujet. Nos
élus veilleront à ce qu'elle aboutisse rapidement.
2) Des espaces
de convivialité. Pourquoi pas une cafétéria en Sorbonne,
au lieu de quelques distributeurs automatiques dans les coins ?
3) Être
au cÛur de Paris, c'est un avantage tout relatif quand il n'y a aucune
possibilité de se loger ou de se nourrir décemment à
proximité. Pas de cité-U, loyers prohibitifs. À midi,
le choix est entre fast-food, sandwich ou viennoiserie dans les boutiques
avoisinantes, le peu que donnent les distributeurs automatiquesˆ ou rien
!
Vous avez dit
resto-U ? Mabillon est loin et la longueur des queues dissuasives. (surtout
quand on n'a qu'une heure entre deux cours). À Malesherbes, il n'y
en a aucun..
Nous demandons
un resto-U à proximité de la Sorbonne, ou au moins l'agrandissement
de Mabillon, un autre près de Malesherbes. Il faut aussi adapter
les emplois du temps pour laisser une pause déjeuner décente.
La construction de chambres en cité U à Paris
Mettre
fin à la pénurie des locaux et à la course entre les
différents sites
En Sorbonne, il
n'y a de place que pour les coursˆ et encore ! Si les horaires sont souvent
aberrants, c'est en grande partie à cause de la pénurie de
salle.
L'exiguïté
de la bibliothèque a des conséquences catastrophiques (voir
le Trait d'Union n°6, page
2).
Autre conséquence
de ce problème de locaux: de plus en plus de cours sont déplacés
vers d'autre sites, et cela dans la plus grande pagaille. Il n'est pas
normal que certains d'entre nous soient obligés de traverser jusqu'à
trois fois Paris dans la même journée !
Nous demandons
une organisation rationnelle, qui permette de limiter les allers et retours.
Surtout, la
cause principale de ces difficultés est que le rectorat occupe près
de quarante pour cent de la Sorbonne. Déménageons
le rectorat, dont rien ne justifie la présence
ici !
Pour la
liberté de circulation des étudiants,
contre
l'arbitraire du rectorat
La cohabitation
entre Université et rectorat a d'autres inconvénients, que
nous venons de vérifier: le rectorat gère seul la sécurité
des locaux, c'est à dire la circulation des étudiants et
des enseignants.
Le contrôle
des cartes est une invention récente, dont les inconvénients
sont nombreux Nous avons agi pour sa
suppression et avons obtenu le soutien du président et du CA de
Paris IV. Nos deux pétitions en mai et en octobre
ont à chaque fois provoqué l'arrêt de ce contrôle,
mais les évenements récents montrent que le rectorat considère
toujours qu'il a le droit de le rétablir à chaque instant.
De même,
si l'UNEF a obtenu la réouverture aux cours du grand amphi en 1994
après vingt-trois ans d'une fermeture scandaleuse, le rectorat multiplie
ces derniers temps les restrictions (fermeture des galeries, contrôles
à l'entrée, imposibilité de rentrer en retardˆ)
Nous continuerons
à nous battre pour que le grand amphi
redevienne un amphi comme les autres.
Contre
la baisse des postes
aux CAPES
et Agrégations
Depuis 1996, 35
% des postes mis aux concours de recrutement du secondaire, ont été
supprimés. Comme Bayrou, Allègre considère qu'il y
trop de profs dans les lycées et collèges. Ce n'est pourtant
pas ce que semblaient penser les lycéens qui se sont mobilisés
en octobre-novembre (sans succès: le 15 novembre, Allègre
publiait un nombre de postes encore en baisse)
Depuis cette
date, l'UNEF s'efforce d'organiser la mobilisation pour imposer qu'on revienne
sur cette baisse (ce qui ne semble malheureusement pas intéresser
les autres organisations étudiantes).
Nous avons lancé
plusieurs pétitions et appelé à plusieurs manifs,
les dernières en lien avec le mouvement lycéen, et, dernièrement,
devant l'absence de réponse d'Allègre, lancé l'opération
"Écrivez
à vos députés" . Nos élus dans les conseils
ont relayé cette lutte, en faisant adopter des motions de protestation,
rencontrant le soutien de la plupart des profs.
Nous sommes
déterminés à continuer cette lutte pour exiger
le retour d'un nombre de postes au moins égal à celui de
1996.
POUR AVOIR
DES ÉLUS EFFICACES POUR VOUS INFORMER ET VOUS DEFENDRE,LE
MARDI 19 JANVIER,VOTEZ POUR
les
listes UNEF, UNEM et non syndiqués !