PETITION A
MONSIEUR C. ALLEGRE
Assez de temps perdu, Assez de cours perturbs Assez de bousculade
aux portes de la Sorbonne
NON AU CONTROLE DES CARTES!
Monsieur le Ministre,
Vous tes rcemment venu clbrer en grande
pompe en Sorbonne le huit centime anniversaire de l'Universit
de Paris.
Pendant une trs large majorit de cette trs longue
histoire, tudiants, enseignants, auditeurs libres, voire touristes,
ont pu circuler librement en Sorbonne, sans qu'on ait constat d'inconvnients
suprieurs aux avantages de cette situation.
C'est durant l'hiver 1996/97 que, pour la premire fois, sous un
prtexte si futile que nous l'avons tous oubli, le Recteur
a institu brutalement, pour quelques jours, un contrle
l'entre.
Depuis cette date, de plus en plus frquemment, sous des prtextes
varis mais sans rapport aucun avec nos tudes, ce contrle
a t tabli.
Les inconvnients en sont multiples. Ce n'est pas seulement pour
nous une question de principes. Le principal est le temps perdu: nous avons
parfois mis jusqu' un quart d'heure pour entrer ou sortir (car
le contrle l'entre bloque galement la sortie
!) de la Sorbonne, les cours tant perturbs en consquence.
De plus, il n'est pas a priori criminel pour un tudiant de circuler
sans avoir sa carte sur lui. Pour l'avoir oublie, beaucoup d'entre
nous n'ont pu assister un cours, voire participer un
examen.
enfin, l'usage en Sorbonne est d'admettre sans formalit aucune
de nombreux auditeurs libres. Quand il y a contrle, ceux-ci sont
refouls l'entre.
Si nous nous adressons vous, c'est parce que le Recteur n'a rpondu
aucune des protestations qui lui ont t adresses
par les tudiants. C'est aussi parce qu'un nouveau pas dans l'absurde
a t franchi ces jours-ci. Le 13 octobre, sans doute
cause des manifestations lycennes, dont nous ne voyons pas en quoi
elles menaaient la Sorbonne, on a fait de notre universit
une vritable forteresse. elle est mme reste totalement
ferme un moment o des cours avaient lieu. Plus
tard dans la journe, en rponse aux protestations d'agrgatifs
de Lettres, les vigiles ont entrepris de les fouiller un un, leur
faisant manquer la totalit du cours auquel ils se rendaient.
Nous vous prions donc instamment de prendre les mesures ncessaires
pour que nous puissions tudier dans des conditions normales, c'est
dire pour que la libert de circulation qui a caractris
presque toute l'histoire de la Sorbonne soit rtablie.