(T-U 6, jan 1999, spécial Clignancourt)

EDITORIAL
Le 19 janvier, choisissez
des élus présentsà Clignancourt
pour vous défendre

Mardi 19, vous êtes appelés à voter pour désigner les élus étudiants aux conseils centraux de l'Université. Même s'il ne faut pas se faire d'illusion sur le caractère démocratique de cette gestion (les étudiants sont minoritaires dans les conseils, les conseils sont soumis aux ordres du ministre), cette élection est importante.

Depuis la rentrée, vous avez pu constater que notre syndicat était présent à Clignancourt, pour vous aider, avec la bourse aux livres, pour vous informer avec la campagne d'information sur l'exonération, pour vous défendre en intervenant auprès de l'administration sur des cas individuels. Pour tout cela, nous nous sommes efforcés de maintenir ouvert le plus possible notre local (à gauche en sortant des amphis) pour qu'il soit à la disposition de vous tous, comme un lieu d'information, comme un lieu de convivialité aussi (ambiance sympa garantie).

Nous sommes là pour défendre chaque étudiant individuellement. C'est dans la même logique que nous défendons les étudiants collectivement, en luttant pour une université publique de qualité ouverte à tous, et donc contre la politique de casse de celle-ci menée par tous les gouvernements successifs depuis des années.

Notre syndicat a été à l'origine de l'AG de mobilisation contre le rapport Attali qui a eu lieu avant les vacances. Clignancourt a ainsi été représenté à la coordination des facs en lutte qui s'est tenue à Rouen le samedi des vacances. Nous sommes déterminés à poursuivre ce combat.

Nous faisons aussi à l'occasion de ces élections un certain nombre de propositions concrètes, nées de notre expérience, des suggestions que vous nous avez faites, pour améliorer la vie à Clignancourt. Nos élus s'engagent à agir dans les conseils pour faire avancer ces propositions

En votant pour les listes UNEF-UNEM et non syndiqués, vous vous dotez d'élus déterminés à lutter pour vous défendre, qui resteront à votre disposition après les élections. Vous votez aussi pour la seule organisation (à ce jour) qui ait organisé avant ces élections un bilan de ses élus sortants, pour qu'ils vous présentent leur action, répondent à vos questions et prennent note de vos revendications: vendredi 15, à 14 heures, au local UNEF

Les six candidats de Clignancourt
sur les listes UNEF-UNEM et non syndiqués
Agir contre la logique de casse de l'Université publique !

L'UNEF a été la seule organisation étudiante de Paris IV à lutter contre la réforme Bayrou. Nous avons dès sa publication (février 1997) mené une campagne d'information en direction des étudiants. Nos élus dans les conseils centraux et dans les conseils d'UFR sont intervenus pour tenter d'en limiter l'application et les conséquences. Ainsi, les étudiants de 1ère année de DEUG de la rentrée 1997/1998 ont eu la "chance" de ne connaître de la réforme Bayrou "que" les conseils d'orientation et un début de semestrialisation. Cette année, du fait que les élus UNEF se sont retrouvés isolés dans les conseils, la réforme Bayrou est totalement appliquée. Le mode de contrôle des connaissances des modules optionnels sera obligatoirement le contrôle continu. Ce qui est un handicap certain pour les étudiants salariés.

De plus, les années conditionnelles sont plus difficiles à obtenir. Echouer à un module majeur de DEUG en première année ou à deux modules majeurs de DEUG lorsque l'on est en 2ème année ne permet plus d'obtenir les passages en année conditionnelle. C'est une réelle regression par rapport à l'ancien système ! Autre point, les étudiants de philosophie ne peuvent plus avoir accès à des modules de deuxième année lorsqu'ils sont en première année avec seulement 2 modules à présenter. C'est aussi une des conséquences de la semestrialisation (qui ne suffit pas, apparemment, à empêcher l'UNEF-ID de la soutenir).

La réforme Bayrou, c'est aussi l'entrée des stages à l'université, et ce sans aucune garantie sur les "rémunérations", sur les conditions d'encadrement et sur l'intérêt professionalisant du stage. Comment considérer avec bienveillance des stages obligatoires pour les étudiants de licence de philosophie, de lettres classiques, d'histoire etc, dans un marché des stages qui va exploser avec l'entrée de plusieurs centaines de milliers d'étudiants l'année prochaine du fait de la réforme Bayrou. L'UNEF Paris IV n'est pas opposée par principe à la question des stages, mais considère que des garanties doivent être obtenues (ce qui n'est pas le cas à l'heure actuelle) sur la question de la durée, de la rémunération et de l'intérêt professionalisant.

Cette question des stages et de la profesionalisation est fondamentale dans le contexte universitaire actuel. Le rapport Attali développe largement cette question puisqu'il aborde l'entrée des entreprises dans les universités, et prévoit une mise en place effective des stages. L'UNEF Paris IV s'est mobilisée sur cette question avec des étudiants non-syndiqués dans une vision unitaire avant les vacances. La sensibilisation des étudiants reste un objectif essentiel pour nous, c'est pourquoi le rapport Attali est disponible pour 5FF au local UNEF de Clignancourt. De plus, deux étudiants ont participé à la coordination nationale des 18 et 19 décembre 1998 à Rouen, en tant qu'observateurs.

Dans ce contexte actuel, voter pour les listes UNEF, UNEM et non syndiqués, c'est voter pour des élus qui tenteront de défendre les droits des étudiants si l'application de ces projets est effective à Paris IV.

Améliorer les conditions d'études à Clignancourt

Dans l'enceinte de notre établissement , certains problèmes ont été posés et nécessitent des solutions:

-Il faut améliorer l'information: Nous sommes à trois semaines des partiels et l'information sur leurs dates n'est toujours pas parvenue à l'oreille des étudiants. - Il faut rendre la bibliothèque plus disponible: Tables surchargées, livres manquants pendant plusieurs jours rendent difficile le travail de l'étudiant. Il faut restructurer le batiment, ouvrir plus de salles d'étude et multiplier l'effectif des bibliothécaires. Il faudrait aussi multiplier le nombre d'exemplaires de chaque livre afin de ne pas créer un esprit de concurrence entre étudiants. Enfin, nous demandons plus d'ordinateurs disponibles ainsi qu'un accès à Internet, comme la plupart des facs.

- Il faut engager une infirmière à plein temps: Si l'un de vous a déjà essayé d'obtenir une aspirine auprès des vigiles, il se sera rendu compte des délais inacceptables. Faudra-t-il qu'un professeur ait une crise cardiaque pour qu'on s'en rende enfin compte ?

-Il faut développer la vie culturelle de Clignancourt: Il serait interessant d'obtenir une salle où pourraient être mis en place des animations d'ordre culturel ou autre (concerts, conférences,...).

-Il faut améliorer l'accès des locaux aux handicapés: L'Université devant être ouverte à tous, il parait indispensable d'obtenir un ascenseur pour accéder aux étages.

Pour toutes ces raisons, le 19 janvier, votez pour les listes UNEF, UNEM et non syndiqués !