(Trait d'Union n¡10, dŽcembre 1999 - janvier 2000, p. 1)

EDITORIAL: 2000, l'annŽe des mŽduses

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Cette annŽe verra l'application complte ˆ Paris-IV de la rŽforme Bayrou-Allgre, avec non seulement ses effets secondaires en termes de semestrialisation et de sessions monstrueuses, mais en plus les dŽtails complexes et plus que discutables du redŽcoupage des anciens modules en UE. Et ce n'est pas tout : la logique de la semestrialisation implique la suppression de la session de septembre ˆ terme (cela a dŽjˆ ŽtŽ fait au Mans, ˆ Clermont, ˆ Lyon II...) ou au moins son avance ment en juin. On ne nous l'a pas cachŽ ˆ la dernire rŽunion de la commission de scolaritŽ

On ne sait pas, plus gŽnŽralement, comment l'universitŽ passera l'entrŽe dans le XXIe sicle. Il y a aussi les problmes matŽriels : le plan U3M doit un jour s'appliquer ˆ Paris-IV, mais nous ne savons pas quels locaux nous obtiendrons exactement ni quand. D'autre part, la MEDEFisation de l'universitŽ semble s'accŽlŽrer brutalement, avec les projets de crŽation d'une licence professionnelle totalement dŽpourvue d'enseignements.

Sur toutes ces questions nous avons notre mot ˆ dire, et nous aurions tort de croire que a ne sevira ˆ rien ! D'abord parce que Paris-IV a quand mme une certaine marge de manþuvre, et il n'est pas dŽrisoire de se battre syndicalement ˆ l'Žchelle de notre universitŽ (notre victoire sur la question de la capitalisation des notes l'a prouvŽÊ!); ensuite parce que quand les Žtudiants s'expriment ˆ l'Žchelle nationale, ils ont un poids !

C'est pourquoi il est nŽcessaire que nous tous prenions notre part des mobilisations que la plus ŽlŽmentaire dŽmocratie rŽclame en milieu Žtudiant, sauf ˆ croire que les experts seront toujours les plus qualifiŽs pour nous former ou nous conformer.

L'UNEF-Paris-IV a pour ambition d'tre l'instrument de cette participation et de cette mobilisation.

Bient™t les Žlections d'UFR

Dans quelques semaines, vous serez appelŽs ˆ Žlire vos reprŽsentants aux conseils d'UFR. Dans le contexte actuel, leur enjeu est encore plus important que d'habitude. Nous avons obtenu des conseils centraux presque tout ce qui Žtait possible pour limiter l'application de la dŽsastreuse rŽforme Bayrou-Allgre. C'est au niveau de chaque UFR qu'il faut poursuivre cette lutte pour amŽliorer les maquettes de dipl™mes (faites souvent dans la prŽcipitation) et surtout exiger des conditions d'examen sŽrieuses (voir page 2), un souci que les Žlus sortants de l'UNEF-ID ou de l'UNI (en 97, l'UNEF n'avait pu tre prŽsente dans tous les UFR) n'ont pas eu.

Ces conseils grent aussi les problmes de locaux: dans la phase de bouleversements liŽs au plan U3M, cette question est plus que jamais cruciale. De plus, ils ont ˆ traiter au jour le jour de toute sorte de questions concrtes concernant les filires qu'ils grent: ils sont beaucoup plus proches des Žtudiants que les conseils centraux.

Dans beaucoup d'UFR, il a manquŽ depuis deux ans des Žlus vŽritablement prŽsents et rŽellement proches des prŽoccupations des Žtudiants. C'est pourquoi l'UNEF souhaite associer le plus grand nombre possible d'entre vous ˆ la prŽparation de ces Žlections, ˆ la composition des listes qu'elle soutiendra et ˆ la rŽdaction de leurs plates-formes. Si tu as des idŽes sur ce qui pourrait tre amŽliorŽ dans ton UFR, n'hŽsite pas ˆ nous les faire partager, en passant au local ou en nous Žcrivant.. Si tu envisages d'aller plus loin, si tre Žlu pour dŽfendre les intŽrts des Žtudiants de ta filire et porter leurs revendications t'intŽresse, n'hŽsite pas ˆ nous en parler: nous prŽsenterons des listes aussi ouvertes que possible. Notre souci n'est pas de monopoliser les postes, mais que, dans chaque UFR, les Žtudiants soient mieux reprŽsentŽs qu'ils l'ont ŽtŽ jusqu'ˆ prŽsent.