(Trait d'Union n9, novembre 1999, p. 3)

L'UNEF tous azimuts

Libert de circulation en Sorbonne: un progrs?

Nous avons pass pas mal de temps lanne dernire protester contre les entraves mises par le rectorat la libert de circulation en Sorbonne et les perturbations des cours quelles entranaient.

Aprs un an de pesant silence, le rectorat sest dcid ouvrir le dialogue que nous demandions (la patience paie!).

Deux de nos lus ont t reus par Monsieur Dubruhle, vice-chancelier des Universits de Paris, fort aimablement dailleurs.

Il a reconnu quil y avait sans doute eu des excs en matire de contrle de cartes. Il nous a dit ne pas pouvoir les supprimer dfinitivement; mais tre prt discuter avec nous ponctuellement sur lopportunit dun contrle. Dont acte. Jusque l, il ny a pas notre connaissance eu de contrle depuis la rentre. Pourvu que a dure

Il sest aussi engag, en rponse une ptition lance par lUNEF (six mois avant), tudier la rouverture dune des deux galeries intrieures conduisant au Grand Amphi, ce qui nous viterait de perdre du temps faire le tour. Malheureusement, rien na chang la rentre. Nous venons donc de lui crire pour lui demander o en taient ses tudes sur la question. Affaire suivre.

Il reste un point positif. Le rectorat qui considrait depuis plusieurs annes que les tudiants taient des intrus dans la Sorbonne et traitait leurs reprsentants par le mpris, sembla voir choisi le dialogue. Nous ne pouvons quen tre satisfaits, mais nous maintenons notre exigence fondamentale: la Sorbonne tant un lieu dtudes, les mesures de scurit (ncessaires, bien sr) doivent tre subordonnes ce statut, et non nos tudes la politique du Recteur.

CAPES/Agreg: a ne s'arrange pas

Comme lan pass et lanne prcdente, beaucoup dentre nous commencent prparer le CAPES et l'Agrg sans savoir combien de postes aux concours il y aura, mais avec un trs mauvais pressentiment: aprs des annes de stabilit, la baisse a t continue depuis 1997 pour atteindre 35% lan pass.

On en a vu les consquences chaque rentre: de plus en plus de classes sans profs, et presque partout des classes surcharges (le recteur de Rouen a dclar sans rire aux lycens en grve que "35 par classe, c'taient des conditions correctes"). Rien que sur lacadmie de Crteil, plus de mille prcaires ont t embauchs en dernire minute pour combler une partie des vides (cest moins cher que des titulaires recruts par concours, et surtout, cest jetable ds quon nen veut plus).

La premire baisse, en 1997, avait suscit la colre des candidats aux concours. Depuis, la rsignation semble stre installe, alors que cest pire chaque anne. Pas chez nous! mais nous devons tre conscients que cette baisse continue nest pas un phnomne isol mais un des lments des rformes Bayrou-Allgre de casse du service public denseignement. Cest contre cette politique quil faut lutter, tous ensemble.

En attendant Nol...

Les agrgatifs d'histoire et gographie ont appris que des cours seraient annuls en dcembre pour cause d'arbre du Nol du personnel. L'UNEF Paris IV, qui avait t l'origine de la rouverture de cet amphi aprs 23 ans sans un seul cours a pris l'initiative d'une ptition pour demander que cette crmonie (contre laquelle nous n'avons, certes, rien) ait lieu plutt un samedi, pour ne pas perturber la prparation au concours. Affaire suivre.

Locaux: de pire en pire

On nous l'a dit, rpt, jur, crach: le plan U3M d'Allgre, c'est bon pour nous, parce que c'est un plan de construction de locaux. Curieusement, nous avons maintenant plus de problmes de locaux que jamais Paris IV.

En juillet, personne ne savait encore o mettre les tudiants de Musicologie, virs de Malesherbes par la fermeture du Grand Palais. Finalement, ils ont t cass entre Sorbonne et Clignancourt sans qu'aucune nouvelle salle soit libre pour eux.

Rsultat: on fait cours dans les bibliothques d'UFR, qui se trouvent ainsi fermes.

Le cas le plus grave est celui de la bibliothque de Grec. Il tait prvu qu'elle ne serait plus ouverte que le vendredi aprs-midi. Une ptition a t lance par les lus d'UFR et l'UNEF, la suite de laquelle nous avons t reu par le prsident Molini qui nous a concd une demi-journe d'ouverture de plus.

Dcidment, les Lettres classiques sont les victimes prioritaires, puisque c'est l'amphi Champollion, jusque l rserv au Grec, qui a t attribu aux musicologues. videmment, contrairement celui de Malesherbes, il ne convient pas du tout la musicologie et les Lettres classiques doivent faire des traductions (avec dictionnaires, donc), dans des amphis sans tables.

Et si on reparlait du dmnagement du rectorat, qui occupe prs de 40% de la surface de la Sorbonne, pour faire de la place aux tudiants?