(Trait d'Union nĄ9, novembre 1999, p. 2)

La rŽforme Bayrou-Allgre abrogŽe ˆ Paris IVÊ?

Jusqu'ˆ cette annŽe, Paris IV avait ŽchappŽ ˆ la rŽforme Bayrou, gr‰ce ˆ l'action de l'UNEF et ˆ l'opposition de la plupart de nos profs.

Son application pour cette rentrŽe a ŽtŽ imposŽe par Allgre durant l'hiver dernier, contre la volontŽ des conseils de l'UniversitŽ. Un mois aprs, l'UNEF a remportŽ pour la premire fois les Žlections ˆ Paris IV en faisant de cette question l'axe de sa campagne. Gr‰ce ˆ notre majoritŽ parmi les Žlus Žtudiants, nous avons obtenu une premire victoire: la semestrialisation du contr™le des connaissances, imposŽe par le ministre, s'est faite sans semestrialisation des enseignements, dont les consŽquences auraient ŽtŽ catastrophiques.

La mobilisation de l'UniversitŽ autour de notre pŽtition (prs de 700 Žtudiants en quelques jours) nous a permis de gagner sur un deuxime point capital. La rŽforme Bayrou, en remplaant les modules par des UE, abolissait de fait la capitalisation des acquis. Nous venons d'obtenir la conservation des notes sur un an. Nous continuerons bien sžr ˆ demander qu'elles soient dŽfinitivement acquises, mais le pas essentiel est fait.

Sur l'autre question que soulevait notre pŽtition, les conditions d'examens, c'est beaucoup moins clair, mme s'il y a eu une nette Žvolution dans la bonne direction. Les dŽcisions sont renvoyŽes aux conseils d'UFR. Un exemple d'aberration parmi beaucoup d'autres: les Žtudiants de premire annŽe de Lettres classiques auront au premier semestre une Žpreuve de cinq heures comprenant une version latine, une version grecque, une question de littŽrature grecque, une question de littŽrature latine (oufÊ!). Les Žlus d'UFR et l'UNEF exigent qu'elle soit au moins coupŽe en deux. A suivre...

Enfin, il reste la question du contr™le terminal et du statut des Žtudiants salariŽs. De ce c™tŽ-lˆ, tout reste ˆ faire. L'UNEF continuera ˆ exiger le libre choix entre contr™le terminal et contr™le continu dans toutes les UFR, et le retour ˆ un vŽritable contr™le terminal (sans Žpreuve en janvier).

Et, bien sžr, nous n'avons pas encore rŽussi ˆ dŽgožter notre cher ministre de nous rŽformer contre notre grŽ. Le principal argument de la commission de scolaritŽ pour limiter pour le moment la capitalisation ˆ un an a ŽtŽ que, de toute faon, le ministre annonait une nouvelle rŽforme d'ici moins de deux ans: semestrialisation intŽgrale, plus de session de septembre. Chassez Bayrou par la porte, Allgre revient par la fentreÊ!

Mais nous avons fait la preuve qu'il Žtait possible de nous opposer ˆ la casse de nos Žtudes. Il faut continuer.

La pŽtition qui a permis notre victoire (prs de 700 signataires)

Contre la rŽforme Bayrou-Allgre, maintenons la capitalisation

des acquis et les conditions dâexamensÊ!

Lâapplication de la rŽforme Bayrou ˆ Paris IV cette annŽe a ŽtŽ imposŽe par Monsieur Allgre aux conseils de notre UniversitŽ. Nous attendons cependant dâeux quâils en limitent les inconvŽnients. Ils lâont largement fait, mais deux questions restent posŽes.

Avec lâancien systme, les modules Žtaient capitalisables dâune annŽe sur lâautre. Les Enseignements Constituants (EC), qui correspondent aux anciens modules, et non seulement les UnitŽs dâEnseignement (UE, qui en regroupent chacune plusieurs), doivent lâtre. Il nây a pas de raison de nous faire repasser des matires o nous avons dŽjˆ rŽussi.

Dâautre part, la semestrialisation crŽe une session dâexamen supplŽmentaire (celle de janvier), et augmente la durŽe de celle de septembre. De nombreux UFR envisagent de compenser cet inconvŽnient en rŽduisant la durŽe des Žpreuves, et parfois en en modifiant la nature (sŽrie de questions sur un texte au lieu dâun commentaire·) Cela nâest pas acceptable: nous ne voulons pas dâexamens au rabais, non formateurs, fondŽs sur des Žpreuves de par cțur.

Nous demandons donc aux conseils compŽtents dâadopter ces deux principesÊ:

ö la capitalisation des EC dâune annŽe sur lâautre

ö le maintien de toutes les Žpreuves de dissertation, commentaire, version ou thme, avec une durŽe minimum de 3 heures.