(Trait d’Union, numéro 18, spˇcial ˇlections, 12 dˇcembre 2000, page 4)

Aide sociale: des avancées à confirmer

L’aide sociale était un des secteurs qui nous tenait le plus à cœur. C’est pourquoi nous avions largement investis cette commission (3 des 4 élus étudiants qui la composaient étaient de l’UNEF). Sur ce secteur, nous considérons que par rapport à nos propositions, notre syndicat a tenu ses promesses.

Nous nous étions engagés à intervenir pour que l’aide sociale attribuée par l’université (exonération de droit d’inscription, bourses de DEA, de DESS et d’agrégation) soit attribuée sur critères sociaux, contrairement à auparavant où la commission des bourses appliquait plus strictement les circulaires du ministère. Ainsi, c’est fini l’attribution de bourses sur " mérites " à des étudiants qui disposent de RBG supérieurs à 300 000F annuels. Parce que nous considérions que les bourses devaient permettre à des étudiants en situation sociale d’effectuer leurs études, nous critiquions un système qui ne prenne pas en compte la situation financière des parents. Et entre parenthèses, ces commissions tiennent compte de la situation personnel de l’étudiant, car tous les étudiants, abandonnés de leurs parents, sont défendus dans ces commissions par l’assistante sociale, et des bourses leur sont finalement attribuées. Nul besoin de bousculer de fond en comble les principes fondateurs d’un système qui vaille que vaille année après année fait ses preuves. Sur le strict plan de l’aide sociale, l’allocation d’études mise en place ne sert à rien. Elle est même critiquée par les assistantes sociales et par le personnel des CROUS.

De plus, nous avons participé aux commissions FAVE pour donner un point de vue étudiant, même si nous avons constaté que les personnes qui composent cette commission défendent nos principes et ne sont pas d’immondes salauds. Sur le FAVE, nous avons obtenu que le FAVE social reçoive 50% du budget total du FAVE (25% vont aux associations, et 25% au FAVE à la mobilité). Il faut maintenant faire en sorte que le budget du FAVE augmente car il était souvent difficile de finir les semestres, et ce sans augmenter le FAVE que paye chaque étudiant. Il faut que l’université mette la main au portefeuille, sachant qu’on ne parle pas de si grosses sommes que cela, c’est-à-dire 150 à 200°000Francs de plus par an (sur un budget de plusieurs dizaines de milliers de Francs, ce n’est pas grand chose).

Dernier point, nous avons pu remarquer que notre action a permit une hausse exponentielle du nombre de demandes d’exonérations de frais d’inscriptions, ce qui démontre que de nombreux étudiants de Paris-IV connaissent des situations précaires ou difficiles, et que l’université de Paris-IV, que nous poussons à ouvrir son portefeuille, doit faire pression avec nous au niveau du ministère pour voir son budget augmenté.