(Trait d’Union, numéro 18, spˇcial ˇlections, 12 dˇcembre 2000, page 2)

Locaux: de gros problèmes, de grands projets… à surveiller !

Nos élus se sont battus pour que le nouveau président de l’université développe un projet ambitieux pour l’université en terme de locaux. Et ça tombait bien, le président Molinié, dans la continuité du président Poussou, souhaitait engager une telle politique. C’est pour cela que le centre de Malesherbes se développe ainsi, et que plusieurs centres devraient être rénovés, reconstruits, voire achetés et rénovés. Ainsi, Clignancourt devrait voir sa surface multiplier par 3 dans les années à venir. Le centre va être détruit et reconstruit en bien mieux, ce qui est bien. Le problème, c’est que la question se pose de savoir où les étudiants vont être logés pendant les travaux.... Nous n’avons pas de solution miracle (l’humilité est une qualité que nous cultivons sur de tels points, et beaucoup devraient en faire de même), mais nous nous engageons à vous tenir informés et refuseront toute solution " temporaire " style Algeco, peu propice à un enseignement de qualité. Le centre de Michelet devrait être rénové, ce qui est bien, même si beaucoup d’interrogations se posent encore. Enfin, l’Université souhaite acheter un immeuble dans le 5ème arrondissement, rue Serpente. La question se pose de savoir qui y sera installé, et le débat fait rage dans la communauté enseignante pour obtenir les meilleures places...

De même, un débat existe sur le centre de Malesherbes : faut-il y concentrer tous les seconds cycles, (hors concours ?), ou tous les étudiants de Lettres Modernes, plus les UFR d’Allemand, d’Italien Roumain et de Slaves ? Ou une autre solution ? Le débat est ouvert, et le mandat des prochains élus devrait être largement orienté sur ces questions. Nous n’avons pas de position a priori pour une solution particulière, et vous promettons d’organiser des débats sur de telles questions, qui ne sont pas si innocentes. Par exemple, si les licences et les étudiants préparant les concours sont sur Malesherbes, quid des ouvrages de la Bibliothèque de la Sorbonne qui leur sont aujourd’hui nécessaires ? Il n’est pas dit que la Bibliothèque de Malesherbes soit en capacité de contenir les ouvrages supplémentaires nécessaires. De même, une répartition des étudiants par filière et par site, si elle favorise les contacts, inexistants aujourd’hui, entre des étudiants de DEUG et de licence ou de maîtrise, n’est elle pas un obstacle à la tradition universitaire de l’ouverture sur les autres matières ?

Enfin, pour être assez exhaustif sur notre bilan d’élu, nous rappelons que nous avons soutenu les conventions entre Paris-IV et des universités étrangères, qui vont dans le sens d’une internationalisation de Paris-IV, ce qui permet à de nombreux étudiants de partir à l’étranger, et ce dans des conditions assez satisfaisantes (même si l’aide à la mobilité est insuffisante). Nous avons aussi soutenu 90% des nouveaux diplômes de l’université, veillant à ce que ces enseignements soient correctement crées, et ne soient pas des sous-diplômes. Quand aux autres 10%, ils ont été voté malgré nos interventions. Bref, à force d’intervenir avec des arguments de fond, d’assumer notre mandat d’élu et de participer à l’ensemble des commissions de l’université (et il y en a beaucoup...), nous arrivons à être pris au sérieux et à orienter davantage les débats qu’il y a deux ans (sans les trancher en notre faveur bien-sûr, mais petit à petit, on avance...). Nos prochains élus s’engagent à avancer sur ces chantiers.