(Trait d’Union, numéro 18, spˇcial ˇlections, 12 dˇcembre 2000, page 1)

ENSEMBLE, CONTINUONS À DÉFENDRE NOS DROITS

Ce Trait d’Union vient à son tour, comme tous les mois, pour vous donner les informations que nous pensons vous être utiles, sur l’actualité universitaire en général, sur l’actualité à Paris IV en particulier.

Ce Trait d’Union est un numéro spécial parce que l’actualité à Paris IV ce mois-ci est marquée par un événement particulier : ce mardi 12 décembre, vous êtes appelés à voter pour élire vos représentants aux conseils centraux.

Il y a deux ans vous (pour les anciens) et vos prédécesseurs, aviez voté majoritairement pour les listes UNEF, UNEM et non syndiqués, nous donnant douze élus sur vingt-quatre. Ce choix a été largement confirmé l’an passé aux élections d’UFR.

Nous ne vous avions pas promis que tout irait bien si vous votiez pour nous. Pas par modestie. Pour une raison simple : contrairement à ce que prétendent certains, ces élections n’ont rien à voir avec une gestion démocratique de l’Université. Les étudiants sont minoritaires dans les conseils. Surtout, les conseils ne sont là que pour appliquer les décisions du ministère.

Croire que ces élections sont le moment pour les étudiants de Paris IV de choisir l’Université qu’ils veulent serait donc une erreur. Mais c’en serait une autre de croire qu’il n’a servi à rien de voter UNEF-UNEM il y a deux ans, et que ça ne servirait à rien de voter à nouveau pour nous cette année.

Nous nous étions engagés à être présents pour vous défendre. Présents dans les conseils où vous nous avez élus, et actifs. Présents surtout sur les différents sites, dans les amphis, pour vous informer sur ce qui s’y passerait, pour vous mobiliser pour peser sur les choix qu’ils feraient. Présents enfin à chaque fois qu’il s’agirait de négocier, hors des conseils, avec l’administration ou avec un prof, sur des dossiers particuliers.

Cet engagement, nous l’avons tenu.

Nous l’avons tenu en nous battant contre la réforme Bayrou-Allègre. Nous avions été les seuls à la dénoncer. Son application a été imposée par le ministère. Nous avons agi pour en limiter les effets. Si la session de septembre, dont la réforme permettait la suppression, a été maintenue à Paris IV (contrairement à d’autres facs), si la conservation (dénigrée par certains), a été mise en place, c’est parce que nous avons été présents dans les conseils qui ont pris cette décision, parce que nous vous avons informés sur ce qui s’y préparait, parce que vous vous êtes mobilisés, avec nous, pour l’empêcher.

Si plusieurs centaines d’entre vous, que le système RAVEL refusait, ont obtenu leur place à Paris IV, c’est parce que nous avons été présents sur la Sorbonne en juillet et septembre, et présents dans le bureau de Monsieur Molinié pour défendre un à un les dossiers, forts du poids de nos élus.

Nous sommes aussi intervenus en Commission culturelle, en Commission aide sociale, sur les problèmes d’examens, pour défendre le droit au séjour d’étudiants étrangers.

Nous avons obtenu des choses parce que nous avons eu le souci de toujours agir avec vous, et pour cela de vous tenir informés. Ce Trait d’Union est le douzième depuis les dernières élections. Il faut y ajouter Le Guide de l’étudiant publié à chaque rentrée.

Aujourd’hui, en nous représentant devant vous, notre ambition est de continuer, avec vous, ce travail. De défendre nos acquis, aujourd’hui menacés (session de septembre, conservation des notes, passage conditionnel, libre choix entre contrôle continu et contrôle terminal). D’obtenir de nouvelles avancées contre la réforme, en particulier sur les conditions d’examens, désastreuses l’an passé. De garder les moyens de défendre les dossiers individuels.

Durant cette semaine, vous voyez revenir ceux que vous n’avez pas vu depuis deux ans (ou alors pour vous parler de tout à fait autre chose que vos problèmes), qui viennent vous expliquer que tout sera merveilleux si vous votez pour eux. Nous n’avons pratiquement pas vu, et encore moins entendu, dans les conseils et les commissions les élus des autres organisations. Sur la question de l’application de la réforme, nous avons été les seuls à agir, à l’exception d’un élu UNEF-ID, Guillaume, qui a finalement choisi de nous rejoindre.

A quoi vous serviraient des élus d’organisations qui ne sont présentes que la semaine des élections ?

Parce que vous avez besoin d’élus déterminés pour vous défendre, présents toute l’année dans les conseils et sur la fac pour agir pour vous et avec vous, nous vous appelons à voter pour nous.

Les 21 candidats sur les listes UNEF, UNEM et non syndiqués.