PARIS IV BRULE-T-IL ?
Ça y est, cest la rentrée ! Et de mémoire de militant, jamais rentrée ne fut aussi catastrophique. Et vous êtes nombreux à partager ce constat : absence dinformations claires sur les modalités des épreuves de juin et surtout de septembre dans de nombreuses UFR (notamment les Lettres), problèmes dans les convocations, retards dans les résultats dexamens, étudiants qui ont pris des modules qui ne font pas partie des maquettes, arborescences informatiques erronées, difficultés pour se réinscrire, pas de relevés de note, TD surchargés dans les TD de CAPES et dAgreg, accueil glacial dans (certaines) UFR et (certains) services centraux, etc. Des représentants de lUNEF Paris-IV, membres des conseils centraux, ont soulevé une grande partie de ces points lors du conseil dadministration du 22 septembre 2000, ainsi que lors dun rendez-vous pris avec Monsieur le président Molinié. Les réponses étaient les mêmes°: " luniversité est consciente des problèmes, et elle fait de son mieux ". LUNEF Paris-IV doit bien ladmettre, si la Sorbonne coule, cest parce que " la réforme Bayrou /UNEF-ID " (Molinié dixit lors du Conseil dAdministration du 22/09/2000), qui impose la semestrialisation, marche sur la tête.Quand on disait que la semestrialisation impliquait un découpage artificiel des enseignements (notamment en Histoire où les enseignants ont souvent, et nous les soutenons, triché avec la réforme, en liant les modules dun semestre sur lautre, ce qui pose cependant des problèmes aux étudiants qui viennent dUFR totalement semestrialisées), la suppression cette année du nombre de modules (même si la question se pose de maintenir des enseignements sans aucun étudiant inscrit dans les cours, et oui, ça existe...), personne ne nous croyait, et pourtant.... De plus, ce qui est bien avec cette réforme, cest quon trouve tous les jours de nouveaux problèmes. On savait que la semestrialisation, mathématiquement, multipliait par deux la durée des examens, puisque la session de janvier est une vraie session qui oblige à la mise en place dépreuves dans toutes les matières sur une durée de 3 semaines ; alors que les partiels concernaient moins détudiants et pouvaient être dilués de janvier à mars, ce qui posait moins de problèmes de locaux par exemple. Ainsi, pour lannée 2000-2001, le calendrier prévoit à peu près 10 semaines dexamens et 26 semaines de cours, (même si en réalité on approchera plus de 13 semaines dexamens et 24 de cours). Ce qui implique plus de bachotage, plus de copies à corriger, plus de jurys à réunir, etc. Et quand les jurys (au hasard) de lettres ne se sont pas réunis, les étudiants en Histoire qui ont des modules libres de Lettres ne peuvent passer devant leurs jurys. Et ce que lon appelle leffet " boule de neige " se met en place. Si on prend du retard en janvier, on est à la bourre en juin, et carrément à la rue en septembre. Et il ne risque pas dy avoir grand monde pour gérer les examens de janvier 2001...
Le 6 octobre, notre représentant à une réunion (qui rassemblait les principaux responsables administratifs de luniversité, mais aucun autre représentant étudiant) a été abasourdi de constater que des cas particuliers de la session de juin nétaient pas réglé, quil était le seul à savoir que la rentrée des Lettres Modernes était reportée, et que personne navait de solution face à cette situation. A part serrer les dents et penser à ce que lon ferait à Bayrou où à un élu de lUNEF-ID sils sétaient pointés à la réunion, personne navait de solution... Bref, aujourdhui, plus personne ne se souvient que tous les élus enseignants, et tous les élus administratifs de notre université, qui râlent aujourdhui, ont voté cette réforme. Seuls les élus de lUNEF Paris-IV avaient voté contre, pensant que ce seraient les étudiants qui régleraient la note, ce qui est le cas. Cest pourquoi nous lavons mauvaise, car cest triste de voir une université que nous apprécions senfoncer jour après jour, car personne na le courage de remettre publiquement en question cette réforme... Nous avons besoin de vous pour recenser plus précisément les problèmes, UFR par UFR, cycle par cycle. Et si vous connaissez des situations inextricables, contactez-nous.
Vous allez sans doute nous dire : pourquoi ce sectarisme, cette haine, envers lUNEF-ID ? Après tout, ils ne font de mal à personne, on ne les voit que deux fois par an, (voire moins dans les conseils, mis à part des repentis à qui nous avons pardonné...). Ils encaissent des chèques en juillet, promettent Le Monde à 5 Francs, des polycopiés, des places de théâtre, et des dérogations pour faire son DEUG en 6 ans. Cependant, cette machine électorale (même si elle a perdu les élections des conseils centraux de 1999 et dUFR de 2000), a lancé une OPA sur la direction nationale de lUNEF, et annoncé " la réunification du mouvement étudiant " pour créer, comme disent les mauvaises langues, une jeune gauche plurielle syndicale qui aurait comme mission dassurer la paix dans les facs jusquaux élections présidentielles. Mais attention, cest peut-être de la calomnie... LUNEF Paris-IV a fait le choix de refuser ce processus, considérant que lunité se construit sur le terrain, et pas dans les cabinets ou dans le café qui jouxte le ministère des transports et celui de la formation professionnelle... Les étudiants nont rien à gagner dans la naissance dune organisation dont les deux seules idées sont la codirection des universités (il est évident que des étudiants gérant laide sociale et les subventions associatives, sans contrôle, sont incapable de malversations...), et lallocation détudes pour tous (ou vote pour moi et je te promets 5000 Francs par mois). Cette promesse ne repose sur aucun argumentaire sérieux, et personne ne sait comment lUNEF-ID va en obtenir la mise en place. En menaçant Jospin de lancer un grand mouvement de grève ? De toute façon, vous nen entendrez plus parler avant les prochaines élections du CROUS...
Nous vous reparlerons de cette réunification par la suite, car si nous faisons le choix de lindépendance, et rejetons ce processus, plus que jamais nous aurons besoin de vous, de votre soutien. Il nous sera difficile de lutter, sans vous, contre de telles machines électorales. Nhésitez pas, en tout cas, pour tout problème de rentrée, à nous contacter. Nous sommes plus que jamais motivés pour nous battre. Et vous ?
Semestrialisation: un an, ça suffit !
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Dépôt des livres: dès maintenant au local UNEF. Vente: à partir du lundi 23 octobre. (Attention: Il n'y a ni dépôt ni vente en Sorbonne)