(Trait d'Union n 14, page 1)

EDITORIAL:
Ensemble, construire un syndicat utile pour nous défendre

Une année s'achève, qui a été fertile en événements importants pour nous et pour nos études.

Pour l'UNEF Paris IV, c'est d'abord l'année de sa confirmation comme première organisation étudiante de l'Université. Par les élections d'UFR, qui ont confirmé et amplifié notre victoire de l'année dernière. Par la victoire que nous avons obtenue contre la réforme Bayrou-Allègre sur un point essentiel, la capitalisation des acquis.

Mais c'est aussi celle d'un échec, que nous espérons provisoire, sur un autre point de la réforme, les modalités de contrôle des connaissances. Nos profs, tout en reconnaissant souvent que nous avions raison, n'ont pas voulu revenir sur les décisions prises à la hâte l'année dernière, qui réduisent le nombre et la durée des épreuves tout en créant des problèmes d'organisation. Nous n'avons pas su le leur imposer. Il est donc à peu près certain que les examens de juin et de septembre se dérouleront dans des conditions aussi désastreuses que ceux de janvier.

À noter que pour limiter le désastre, certains esprits géniaux ont une idée simple: supprimer la session de septembre, comme la réforme Bayrou le permet et y encourage. Cette suppression a été envisagée par Monsieur Cahné en commission de scolarité (qu'il préside). Il est inutile de vous dire que si ses promoteurs concrétisent cette idée, ils auront affaire à l'UNEF. Mais vous devez savoir que l'UNEF seule ne pourra rien sans une mobilisation de tous les étudiants.

Mais l'événement majeur de cette année restera bien sûr le départ forcé de l'affreux ministre responsable d'une grande partie de tous nos maux. Ne boudons pas notre plaisir: l'ennemi de l'instruction publique numéro 1 est retourné à ses chères études (les seules qu'il ne voulait pas casser). C'est la preuve que la lutte peut payer, et donc qu'il vaut la peine de la continuer. Cette démission était nécessaire, elle n'est pas suffisante: elle marquera certainement un ralentissement dans les réformes, mais c'est leur remise en cause globale qu'il faut obtenir, à commencer par celle de la catastrophique semestrialisation.

Pour cela, nous souhaitons vous convaincre que la solution est le développement, à Paris IV comme partout, de syndicats étudiants présents et efficaces. Cette année, nous avons fait ce que nous avons pu. Le bilan n'est pas mauvais, mais trop de choses n'ont pas été faites ou ont été mal faites parce que nous n'étions pas assez nombreux.

Il n'y a pas de syndicat étudiant sans étudiants syndiqués. À Paris IV, il y en a, mais il en faudrait beaucoup plus. Alors, si vous pensez avoir besoin d'un syndicat, pourquoi ne pas nous rejoindre ?