(T-U 5, nov-déc 1998, p.3)

 L'UNEF tous azimuts

Bilan positif pour la campagne d'exonération des droits d'inscriptions de l'UNEF, lancée dans le dernier Trait d'Union.
Grâce aux informations que nous donnions, de nombreux étudiants non boursiers mais en difficultés financières ont pu obtenir cette exonération, soit en écrivant directement au président, soit en faisant transmettre leur demande par les élus UNEF.

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 Succès dans un premier temps pour notre campagne contre le contrôle des cartes à l'entrée de la Sorbonne. En apparence, du moins: sitôt que nous avons sorti la pétition, le rectorat a fait cesser ce contrôle, la rendant sans objet. Mais en revanche, nous n'avons obtenu aucune garantie ni au rectorat, ni au ministère, que cela ne se reproduirait pas. Le rectorat persiste à refuser tout dialogue avec les étudiants (et avec les Universités: Monsieur Molinié, président de Paris IV nous a dit qu'il partageait tout à fait notre positionÉ mais que le rectorat ne voulait pas l'entendre). Une motion a été également votée par le Conseil d'Administration à l' initiative des élus UNEF contre ces contrôles, à l'unanimité, profs comme étudiants
Mais jeudi et vendredi, c'était reparti, avec des CRS en plus. Motif: colloque sur le Plan U3M. Pas question que des étudiants viennent donner leur avis. Et comme Allègre a besoin du grand Amphi, les cours y sont supprimés (y compris ceux de CAPES-Agreg): beau début pour la rénovation...

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D'une manière générale, le rectorat restreint le plus possible l'accès des étudiants au grand amphi. L'UNEF a donc pris l'initiative d'une pétition au président:
"Il y a quatre ans, suite à une action des étudiants à l'initiative de l'UNEF, le Grand Amphithéâtre de la Sorbonne a été rouvert aux cours, après vingt-trois ans d'une fermeture scandaleuse. Nous tenons à ce qu'il le reste.
Manifestement, le rectorat n'a jamais accepté cette réouverture, et a multiplié les entraves à la circulation des étudiants. Elles atteignent désormais un caractère insupportable, de nature à perturber gravement le déroulement des cours.
Les galeries "Lettres" et "Sciences" sont fermées, ce qui oblige à passer par l'extérieur. Désormais, l'entrée du 46 rue des Écoles n'est plus ouverte que quelques minutes par heure, ce qui entraine un retard sytématique dans le début des cours, et oblige d'une part les étudiants arrivés en avance à attendre dehors, dans le froid, d'autre part interdit à ceux qui arrivent légèrement en retard d'assister au cours.
Nous vous demandons donc d'intervenir auprès de Monsieur le Recteur pour que les cours au Grand Amphi aient lieu dans les mêmes conditions que tous les autres, ce qui suppose l'ouverture permanente des galeries "Lettres" et "Sciences", et la fin de contrôles qui ont d'autant moins lieu d'être qu'il s'agit de circuler d'un point de la Sorbonne à un autre."
En une heure, cette pétitition avait déjà obtenu près de 200 signatures. Nous attendons la suiteÉ
Dernière minute: on nous a dit que les galeries étaient fermées désormais "pour des raisons de sécurité" parce que les emplois des vigiles chargés de les surveiller avaient été supprimés pour faire des économies ! Sans commentaires.

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Les fascistes tenteraient-ils de revenir en Sorbonne ? Le 28 octobre, le GUD y a fait un rapide passage. Bilan: deux étudiants à l'hôpital.
La mobilisation qui a suivi a montré la détermination des étudiants. Elle a culminé avec une AG de protestation amphi Richelieu le 4 novembre.
Depuis, une tentative du FNJ à Tolbiac a été mise en échec par la réaction immédiate des étudiants. Même chose en Sorbonne un peu plus tard pour des militants de l'Action française. Nous avons réagi an expliquant aux étudiants qui prenaient leur tracts qui ils étaient. Ils n'ont pas insisté.
La vigilance s'impose donc.

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  Non seulement il faut plus de postes au CAPES (voir page 4), mais il faut... un CAPES de plus. C'est l'opinion émise par le Conseil d'UFR d'Histoire de l'Art et d'Archéologie sur proposition des élus UNEF.
Depuis plusieurs années, l'Histoire de l'Art est enseignée dans les lycées. Mais il n'y a pas de profs formés pour cela, alors que les étudiants d'Histoire de l'Art ont peu de débouchés.
La solution semble évidente: il faut un CAPES d'Histoire de l'Art ! C'est pourquoi l'UNEF a entrepris une campagne sur ce thème.