(T-U 4, oct 1998, p.3)

L'UNEF tous azimuts

Bilan du SOS inscriptions de l'UNEF Paris IV pour cette année: près de 150 bacheliers victimes de RAVEL pour différentes raisons, inscrit grâce à nous. Une preuve de plus de l'utilité de notre syndicat. Mais surtout, une preuve de plus qu'il faut mettre RAVEL au placard. Ça nous permettrait de prendre des vacances en juillet

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50 % carte orange: c'est PRESQUE gagné

La revendication du demi tarif sur les transports parisiens était portée depuis 1990 par l'UNEF, rejoint depuis par d'autres organisations. C'est une question de simple justice: les étudiants n'ont pas ou peu de ressources (alors que la plupart des entreprises remboursent la moitié de leur carte à leurs salariés), et sont obligés d'habiter souvent loin de leur fac, à cause du montant des loyers dans Paris et de la quasi inexistence des Cités-U dans la ville.La carte Imagine-R est incontestablement un pas dans la bonne direction: les transports en commun seront désormais moins chers pour les étudiants de moins de 26 ans.Cependant, pour nous, le compte n'y est pas, pour quatre raisons au moins. 1) Pourquoi cette limite d'âge ? Cette discrimination touche tous les étudiants de troisième cycle, tous ceux qui ont dû interrompre leurs études plusieurs années pour gagner de quoi les financer, de nombreux étudiants étrangers. 2) Pourquoi cette carte est-elle obligatoirement annuelle ? Pour ceux qui ne l'utilisent pas en été, c'est autant d'argent perdu. 3) Pourquoi la faire débuter au 1er novembre ? Messieurs Allègre et Gayssot ignorent-ils la date de la rentrée universitaire ? 4) Enfin, le gouvernement poursuit la politique de ses prédécesseurs d'augmentation des tarifs RATP. La carte Imagine R, c'est entre 30 et 45 %, mais sur un tarif en hausse de 4 % pour tout le monde (l'inflation est de 1,5 %). Il y a donc mieux à faire que de crier "On a gagné !". Ce premier pas du pouvoir doit au contraire nous encourager à maintenir notre revendication: qu'un étudiant puisse, sur simple présentation de sa carte, payer sa carte orange du mois 50 % moins cher (et bien sûr que son prix soit bloqué pendant plusieurs années pour compenser les précédentes hausses)

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Surprise pour des étudiants de Lettres classiques pendant la session de septembre. Leur écrit de latin ne s'est pas déroulé dans la salle prévue, mais dans l'amphi Descartes, où il n'y a pas de tables, mais des tablettes beaucoup trop étroites pour qu'on puisse y poser un dictionnaire. L'UNEF soutient bien sûr leur protestation auprès du directeur d'UFR.

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Un effet scandaleux de la réforme Bayrou (un de plus) : la limitation des passages conditionnels. Comme on ne prend plus en compte le nombre des modules, mais la somme de leurs coefficients (un calcul aussi compliqué qu'aberrant), un étudiant peut désormais redoubler en première année de DEUG avec seulement deux modules manquants (et donc n'avoir qu'un nombre ridicule de cours dans l'année).Qui pourra dire encore que cette réforme était une victoire pour les étudiants ? Les élus UNEF sont prêts à se battre pour le retour à l'ancien système. Il faut aussi savoir que dans de nombreuses facs où a déjà été mise en place la semestrialisation prévue par la réforme, cela a eu pour résultat la remise en cause de la session de septembre et une pagaille monstrueuse dans les emplois du temps. Préparons nous à lutter contre son application à Paris IV

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L'année commence mal pour les candidats aux concours, condamnés aux amphis surchargés. Forcément:, trente pour cent de postes en moins sur deux ans (voir pétition p. 4), ça fait autant de candidats en plus, redoublants qui devraient déjà être profs si le nombre normal avait été maintenu. C'est particulièrement vrai pour les agrégatifs de Lettres. Lundi, pour le premier cours sur La Rochefoucauld, amphi Cauchy, une trentaine d'entre eux étaient assis par terre ou debout, plus de vingt n'ont même pas pu rentrer. Mardi, ils sont plus de quarante à ne pas avoir pu assister au cours sur Beckett amphi Descartes faute de placesÉ par terre. Les élus d'UFR UNEF ont immédiatement lancé une pétition et, fort de son succès, s'efforcent de trouver une solution avec les profs (mais l'un des deux a déjà déclaré qu'il s'en foutaitÉ) et l'administration.

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"Le pire scénario pour moi serait qu'on donne aux lycéens 2000 postes et 4 milliards de francs". Cette merveilleuse phrase est deÉ Philippe Meirieu, l'expert bien connu d'Allègre en revendications lycéennes, par ailleurs prof de Sciences de l'Éducation bidon. ÉdifiantÉ Ce n'est pas notre opinion ! Le pire scénario serait qu'Allègre et Meirieu prennent prétexte du mouvement lycéen pour imposer leur réforme des lycées dont les objectifs sont radicalement opposés à ses revendications. Allègre a déjà frappé fort en promettant aux élèves qui réclamaient plus de profs (voir pétition)É des allègements de programme !. "Puisqu'il y a moins de profs, apprenez moins !", en somme.

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Exonération des droits d'inscription: ce qu'il faut savoir (et qu'on nous cache soigneusement)

Tout étudiant a le droit de demander que ses droits d'inscription lui soient remboursés, en raison de sa situation personnelle, par lettre au président de l'Université, en joignant tous les justificatifs nécessaires. D'après la loi, dix pour cent des étudiants non boursiers de chaque université peuvent être ainsi exonérés. C'est certes insuffisant, mais ça ouvre des possibilités, d'autant que beaucoup d'entre nous ne sont pas aucourant (les 10% n'ont jamais été atteints à Paris IV... faute d'un nombre de demandes suffsant !). Si, sans être boursier, tu es dans une situation délicate, il faut tenter ta chance. Tu peux soit écrire directement au président et déposer ta lettre au centre administratif, soit passer au local de l'UNEF (Nous t'aiderons à présenter ta demande et la transmettrons à Monsieur Molinié)