Faire
vivre un syndicat combatif, pour une Université publique de qualité
ouverte à tous
L’UNEF Paris IV (ou, pour être plus précis,
l’Association Générale des Etudiants de Paris IV Sorbonne
(AGEPS), affiliée à l’Union Nationale des Etudiants de France)
est un syndicat étudiant, présent de façon continue
dans notre université depuis de nombreuses années. Nous avons
pour objectif la défense des intérêts des étudiants
de Paris IV.
Vaste programme, qui implique trois aspects:
L’UNEF est à la disposition de tout étudiant
qui a un problème individuel à régler: inscription,
aide sociale, examen, droit au séjour pour les étrangers...
D’abord, pour l’aider à constituer et présenter son dossier,
en utilisant son expérience de dossiers du même type et les
informations dont elle dispose. Ensuite, pour l’appuyer auprès de
l’autorité compétente, en usant de tous les moyens de pression
qu’elle peut mettre en œuvre. Quand nous avons la loi pour nous, exiger
son application (c’est le plus facile). Dans le cas contraire (la loi est
très loin d’être parfaite !), tout faire pour obtenir une
dérogation.
Une telle action n’aurait pas de sens si l’UNEF ne défendait
pas aussi les étudiants en tant que collectivité, en se
battant pour une université de qualité ouverte à tous
(nous en sommes loin). Elle informe les étudiants et travaille à
les mobiliser pour obtenir des améliorations ou, c’est hélas
plus souvent d’actualité, pour empêcher la détérioration
du service public, voire sa remise en cause, ce que font les réformes
Bayrou-Allègre.
Parce que les étudiants ne sont pas hors de la
société, l’UNEF inscrit son action dans l’ensemble du
mouvement syndical et associatif, et travaille en lien avec les syndicats
de salariés, des associations antiracistes...
Nos moyens
d'action sont:
* Nos élus
dans les différents conseils. Même si cela n’a rien, absolument
rien, à voir avec une gestion démocratique ou une quelconque
" citoyenneté étudiante ", nos 13 élus (sur 24) aux
conseils centraux, nos 37 élus dans ceux d'UFR sont un intermédiaire
utile avec les profs et l’administration, et une source indispensable d’informations.
De plus, la VPE (vice-présidence étudiante) nous permet d’être
informé du travail de toutes les commissions de l’université.
* Notre appartenance
à une organisation nationale nous permet d’échanger des informations
d’une Fac à l’autre, d’avoir des moyens de pression au niveau national,
de pouvoir peser sur le gouvernement.
* Vous. Le
moyen d’action le plus efficace de l’UNEF Paris IV, ce sont les étudiants
de Paris IV. C’est leur mobilisation qui peut améliorer leur situation.
Notre syndicat ne peut et ne veut exister que comme un outil au service
de cette mobilisation.
L’UNEF est au service de tous les étudiants. Quand
l’un d’entre eux demande notre aide, nous ne mettons jamais comme condition
qu’il adhère et paie sa cotisation. Alors pourquoi adhérer
? Parce que plus un syndicat a d’adhérents, plus il est efficace,
et qu’il est de ton intérêt que l’UNEF soit efficace. L’UNEF
ne peut exister s’il n’y a pas des étudiants pour lui consacrer
un peu de temps et / ou un peu d’argent. Les tracts et les journaux ne
se rédigent, ne s’impriment et ne se distribuent pas tout seuls,
le local syndical n’est utile que si des permanences y sont tenues...
Tu n’as peut-être pas beaucoup de temps ou d’argent
à consacrer au syndicat, mais toute aide sera la bienvenue: si chacun
de ceux qui partagent les objectifs de l’UNEF lui consacrait dans l’année
quelques francs ou quelques minutes, ce serait déjà beaucoup.
Acheter ce guide, le lire, l’utiliser, c’est un premier
geste syndical. Pourquoi ne pas aller plus loin ? Discuter avec les militants
de l’UNEF pour nous aider à l’améliorer l’an prochain, aider
le syndicat d’une façon ou d’une autre, penser à adhérer.
L’UNEF Paris
IV t’informe
0 Par affichage: En Sorbonne,
nous avons un panneau vitré officiel galerie Gerson, régulièrement
actualisé. La fenêtre de notre local fait le même usage.
Nous affichons régulièrement sur les panneaux du rez-de-chaussée,
et dans les UFR. À Clignancourt, il y a des panneaux aux étages,
et un au centre du hall.
0 Par notre journal,
Trait d’Union: en quatre pages, ce qu’il faut savoir sur l’actualité
universitaire, les réunions des conseils, la vie à Paris
IV. Il est distribué sur les différents sites. Tu peux aussi
t’y abonner gratuitement, ou passer le prendre au local.
0 Par des tracts, chaque
fois que les événements l’exigent
0 Par notre site Web,
si tu as un accès Internet, http//paris4.unef.org
Aperçu
sur l’histoire de l’UNEF
L’UNEF est une très vieille dame: elle a fêté
son 90e anniversaire en 1997. Elle a une très longue histoire. Jusqu’en
1945, rien à signaler: l’UNEF est une fédération de
corpos qui organisent des fêtes, tiennent des salles de billard...
Ça commence à devenir intéressant
juste après la Libération. Dans la lignée de la Résistance,
la charte adoptée au congrès de Grenoble jette les bases
de ce que pourrait être un syndicalisme étudiant. C’est encore
très timide. Les étudiants sont encore une petite minorité
de la jeunesse, et peu progressiste.
Ça change dix ans plus tard: au moment où
l’Université commence à être plus ouverte socialement,
l’UNEF se trouve confrontée au problème de la guerre d’Algérie.
À partir de 1960, elle est en pointe dans la lutte pour la paix,
et appelle les étudiants à refuser de partir en Algérie.
En même temps, elle entame une réflexion sur l’université
et mène la contestation. C’est son heure de gloire, qui dure malheureusement
peu. Minée par les divisions, l’UNEF s’essouffle. En mai 68, contrairement
à sa légende, ce n’est plus qu’une coquille vide. Finalement,
certains de ses militants décident de la transformer en " organisation
politique de masse ".
C’est du refus de ce choix suicidaire qu’est venu le
renouveau de l’UNEF. Des étudiants venus d’horizons différents
(communistes, socialistes, chrétiens de gauche, principalement)
décident de rénover une UNEF fidèle à la ligne
syndicale: c’est chose faite, en deux étapes, en 1971 et 1975. Depuis
cette date, l’UNEF est restée fidèle à ce qu’il y
a eu de meilleur dans celles des années soixante: le travail pour
la construction d’un véritable syndicalisme étudiant.
Si tu souhaites en savoir plus, nous ne saurions trop
te conseiller l’excellent livre d’Alain Monchablon, Histoire de l’UNEF
(jusqu’en 68), Paris (P.U.F), 1983, épuisé mais disponible
dans toute bonne bibliothèque.
Vous avez
dit réunification ?
C'est la blague de l'été. Vous avez rencontré,
ou rencontrerez pendant ces inscriptions des gens vous expliquant que le
"mouvement étudiant" se "réunifie" et tentant de vous vendre
des cartes de participation à cette grande úuvre.
Que ce soit faux, nous en sommes la preuve vivante.
Pourquoi refusons-nous cette unité si joyeusement
affirmée ? Parce qu'elle n'aurait rien de syndical.
L'UNEF-ID a été fondée en 1980 par
la fusion de groupes hostiles à l'UNEF. Au départ syndicat
étudiant, avec lequel l'UNEF travaillait le plus souvent possible,
malgré les désaccords de fond et de méthode, elle
a connu depuis une dizaine d'années une dérive, qui l'a conduite
à n'être plus aujourd'hui qu'une machine à encaisser
des cotisations en juillet et à gagner des élections l'hiver,
absente des facs quand il n'y a ni inscription ni élection.
Quand elle apparaît, c'est pour vous dire "Tout
va bien, c'est grâce à nous, alors que la situation des étudiants
et de l'Université ne cesse de se dégrader, de réforme
en réforme. Elle a en particulier qualifié la désastreuse
réforme Bayrou-Allègre (voir plus loin) de "grande victoire"
L'"unification" est son dernier mensonge, appuyé
sur le fait qu'une partie du bureau national de l'UNEF s'est ralliée
à elle. Le plus drôle est que ces gens-là aient le
culot de se prétendre "indépendants et démocratiques",
alors qu'ils ne procèdent que par additions d'appareils politiques
étrangers à la réalité des facs.
La majorité des militants de l'UNEF, dont nous
sommes, a refusé ce ralliement et est déterminée à
continuer l'UNEF comme le vrai syndicat vraiment étudiant dont les
étudiants ont besoin pour les défendre.