Pour une Université publique de qualité ouverte à tous

Retour ˆ la premire page de la profession de foi
Retour ˆ la page d'accueil du site

Depuis des années, nos conditions d’études à Paris IV et la qualité de nos études ne cessent de se dégrader. Depuis des années, l’UNEF-ID, désormais UNEF sans ID, nous explique les jours d’élections ou d’inscriptions, et le reste du temps à la télé que grâce à elle tout va de mieux en mieux.

Et pourtant : hausse des frais d’inscription, du prix du RU, crise du logement à Paris, dispersion des cours sur plusieurs centres, aide sociale ridiculement insuffisante, barrages à l’inscription (RAVEL), au changement de filière ou au transfert, persécution administrative des étudiants étrangers… Vous pouvez choisir des élus syndicaux qui dénonceront ce scandale, au lieu de servir de caution démocratique à l’administration pour tenter de le dissimuler, qui agiront pour défendre individuellement chaque dossier chaque fois qu’ils le pourront.

Depuis dix ans, nous subissons réforme sur réforme, et ça va continuer. Le calendrier des cours, la cohérence des enseignements, les conditions d’examen se dégradent. Ce n’est pas une série d’erreurs, mais une politique délibérée, qui vise particulièrement les études littéraires comme les nôtres. Sur le mot d’ordre, mensonger, de professionnalisation, il s’agit de changer radicalement la nature de l’Université : passer de la transmission d’un savoir utile pour toute la vie, vérifiée et sanctionnée par des diplômes à valeur permanente, à une alternance de stages sous-payés et sans intérêt (sinon pour l’employeur) et de cours sans contenu sérieusement défini. Les étudiants deviennent ainsi un stock de travailleurs précaires à la disposition des employeurs privés, sans garantie pour leur avenir.

La réforme Bayrou de 1997, avec la semestrialisation, appliquée à Paris IV depuis la rentrée 99 (" grande victoire du mouvement étudiant " pour l’UNEF alors ID), a été le pas décisif. Les prétendues licences professionnelles créées par Allègre en ont été le premier développement. La réforme ECTS / LMD, laissée par Lang, reprise telle quelle par Ferry, achèvera le travail, sous prétexte d’harmonisation européenne. Les diplômes n’auront plus aucune définition nationale, mais seront le résultat d’une accumulation de points obtenus par des activités diverse, stages compris. Chaque fac fera ce qu’elle voudra, sans aucune garantie pour le passage d’une fac à une autre. Il est facile de deviner ce que sera la valeur de tels diplômes (voir le dessin).

Le CAPES et l’Agrégation sont évidemment dans le collimateur des réformateurs. Cela s’est manifesté par la baisse des postes de 1997 à 2001 (interrompue, mais non remise en cause) et le recrutement de précaires sur les postes du secondaire ainsi laissés vacants. L’objectif à terme est de remplacer les concours par un " mastère professionnel " ne garantissant pas de statut, décerné par les IUFM non sur les connaissances de la matière et les capacités à les transmettre, mais sur l’apprentissage du jargon pseudo pédagogique.

Jusqu’en 1998, Paris IV avait cherché à limiter l’application de ces réformes, et à défendre son statut de Faculté des Lettres. Ces dernières années ont vu un changement radical. Le dernier contrat quadriennal (document négocié avec le ministère qui définit la politique de l’Université pour quatre ans), adopté à l’automne dernier officialise ce tournant : il s’agit d’aller au devant des désirs du ministre et de mettre Paris IV à la pointe de la " modernité " telle qu’il l’a définie : suppression d’options, créations de diplômes bidon pseudo-professionnels…. Ce contrat a été soumis aux conseils. Un seul élu étudiant a voté contre, au Conseil scientifique : le dernier élu de la vraie UNEF (désormais UNEF-RS) qui n’ait pas trahi son mandat (le texte de son intervention). Quant à ceux qui se présentent maintenant à vous sous le nom UNEF ils étaient... absents, à une exception près, au Conseil d’Administration. Que croyez-vous qu’ait fait celui-là, sur ce texte capital, et scandaleux ? Il s’est abstenu. Evidemment, il se représente, et comme tête de liste. Avez-vous besoin d’élus absents ou qui s’abstiennent ?

Pour exiger l’amélioration de nos conditions d’études
Pour défendre la spécificité des filières et des options
Pour de véritables diplômes nationaux de qualité
Contre la réforme ECTS/LMD et contre le contrat de plan de Paris IV

Votez Oxygène Résistance Syndicale / FSE