Les études à Paris IV: présentation générale

Tous les cursus de Paris IV commencent par deux années de DEUG. Ce premier titre universitaire après le bac a une importance capitale. Ce sont deux ans d’initiation à l’enseignement supérieur. Après le lycée, on découvre quelque chose de totalement différent dans l’organisation, dans le type d’enseignements et d’exigences.
Ce doit être aussi deux années de spécialisation dans la discipline que tu as choisie. C’est le changement majeur: en Terminale, on étudie toutes les disciplines, dans des proportions qui varient suivant les séries, mais qui restent à peu près égales. À l’entrée en Fac, il s’agit de choisir celle dans laquelle on souhaite se spécialiser pour plusieurs années (voire pour la vie…) car on ne peut pas tout étudier à la fois.
C’est pourquoi l’UNEF refuse que les DEUG deviennent des fourre-tout où on effleurerait toutes les disciplines sans en approfondir aucune. C'était un des aspects de la réforme Bayrou-Allègre. À Paris IV, comme dans de nombreuses facs, nous avons réussi à limiter son application sur ce point, en informant et en mobilisant les étudiants, en discutant avec les profs, en pesant dans les conseils. Il faut que les étudiants restent mobilisés pour rejeter une pluridisciplinarité bidon que le ministère tente d'imposer et qui remettrait en cause le contenu scientifique des études de 1er cycle. A prétendre tout faire, on finit par ne rien faire du tout.
Depuis la réformr (voir plus loin), le DEUG fonctionne en semestres, avec des examens à la fin de chaque semestre (voir Calendrier), mais la sanction du passage est annuelle. Chaque DEUG comporte 12 à 14 Unités d'enseignement (UE) composés de modules. Le choix des options est plus ou moins vaste selon les filières

Le DEUG sert aussi de barrage. Tu n’as pas le droit de t’inscrire plus de trois fois, c’est-à-dire de redoubler plus d’une fois, à moins d’obtenir une dérogation accordée par le directeur de l’UFR et le président de l'université. (Elle est de droit pour les étudiants salariés jsqu'à deux années d'études supplémentaires, soit cinq ans pour un DEUG).
b L’UNEF peut t’aider:à présenter ta demande, à trouver et à mettre en valeur les arguments justifiant que tu aies besoin d’une année de plus.
0 L’UNEF demande:plus de souplesse et de transparence dans l’attribution et le refus de ces dérogations. On a trop souvent l’impression d’un règne de l’arbitraire.

Il y a deux formes d'enseignement:
F Le cours magistral (CM), en principe fait par le professeur responsable du module, en amphi, pour tous les étudiants du module à la fois, qui traite de façon systématique la plus grande partie du programme.
FLes travaux dirigés (TD), assurés par les maîtres de conférence ou des chargés de TD, en petits groupes (ou qui devraient l’être !). Le plus souvent, un étudiant fait un exposé (dont la note compte dans sa moyenne semestrielle), corrigé par l’enseignant: c’est la meilleure façon de se préparer aux examens. En CM, tu apprends des choses sur le programme, en TD, tu vois ce que les profs attendent de toi. Mais c’est aussi un complément au CM: avec les exposés ou les exercices, on étudie des exemples plus précis, qui peuvent ensuite servir à illustrer les copies d’écrit.

Vous avez dit méthodologie ?

Cela fait très longtemps qu'on l'entend. La réussite, ce n'est pas une question de travail, de connaissances, de réflexion sur ces connaissances, mais de "méthode". Quelle est cette méthode ? Mystère, personne ne l'a jamais rencontrée, mais Bayrou a voulu créer des cours spéciaux pour nous l'enseigner, hors de tout contenu scientifique: c'est la "méthodologie".
L'UNEF a dénoncé cette imposture. Il nous semble évident que c'est en faisant des dissert., des commentaires, des versions…, à partir des connaissances qu'on acquiert dans chaque matière, qu'on apprend à les réussir, pas en attendant de cours spécifique une "méthode" miracle.
, L'UNEF a obtenu: à Paris IV, on a bien créé quelques cours appelés "méthodologie", mais leur contenu ne diffère guère des autres. Contrairement à d'autres; nous trouvons ça heureux. Ceux qui réclament une véritable méthodologie sont incapables de dire en quoi elle consisterait.
0 L'UNEF demande: qu'on cesse d'essayer de nous faire croire qu'il y a une méthode miracle et de faire semblant de vouloir nous l'enseigner. La véritable "méthodologie", c'est les TD. Permettre aux étudiants d'y assister (ce qui suppose qu'ils ne soient pas obligés de se salarier), et dans de bonnes conditions (des groupes de taille normale), les aiderait plus à réussir !
b L'UNEF peut t'aider: Non, désolés, nous ne connaissons pas la méthode infaillible pour réussir. Demande plutôt à Bayrou, Allègre et lesurs supporters.

Quelques conseils pratiques:

Dans presque toutes les filières (même en langues pour les traductions), la première chose qu'on te demande, c'est de t'exprimer par écrit en français. Il faut savoir qu'une des choses que tous les enseignants sanctionnent le plus dans les dissert., commentaires et versions, ce sont les fautes de français (surtout) et d'orthographe. Une copie en français correct, c'est la certitude d'une note minimum. Une copie où il y trop de fautes pour le goût du correcteur, même avec beaucoup de connaissances, atteindra très difficilement la moyenne. Alors, fais-y attention. Si tu as des difficultés de ce côté-là, essaie de t'améliorer.
Si tu as la chance de pouvoir être en contrôle continu dans tous les modules, tu auras un nombre assez important d'exposés à faire dans l'année. Fais attention à bien les répartir: deux exposés la même semaine, ce n'est pas si évident. Attention, en général, la répartition des exposés dans chaque TD se fait dans une noire pagaille. Essaie aussi de bien choisir ton premier exposé, dans une des matières où tu te sens le plus à l'aise.

Contrôle continu (CC) ou examen terminal (CT)?

En DEUG et en Licence, lors de l’inscription pédagogique, il faut choisir entre ces deux possibilités, pour chaque E-C. (Jusqu'à la réforme, le choix était libre. Désormais, il faut faire la preuve qu'on ne peut pas aller au TD pour être en examen terminal).
Si tu peux aller régulièrement en cours ou en TD, le CC est la meilleure solution. En CT, on passe simplement un écrit et un oral à la fin de chaque semestre, ce qui est plus hasardeux, et ne donne pas la possibilité de s’entraîner durant l’année. Si tu dois faire ce choix, nous te conseillons d’essayer d’assister aux cours et à certains TD, et de voir le prof ou un maître de conférence en début d’année pour lui expliquer pourquoi tu ne peux pas être en CC et lui demander des conseils (livres à lire…).
Le CC est presque toujours un avantage. Cependant, si on commence l’année par une très mauvaise note, il devient un handicap et il faut essayer de passer en CT. Ce n’est pas toujours possible: c’est de moins en moins toléré, surtout avec la semestrialisation qui a comme conséquence de multiplier pour l'administration le nombre de notes à gérer. Il faut négocier ton changement avec ton secrétariat d’UFR et avec ton chargé de TD.
0L’UNEF demande: que tout étudiant puisse librement choisir, et passer de contrôle continu à examen terminal à tout moment de l’année s’il y a intérêt. Le CC doit servir à aider les étudiants à réussir (c’est vrai dans presque tous les cas) non à les couler. Le retour un véritable contrôle terminal sans obligation de passer des examens en janvier, comme avant la réforme.
b L'UNEF peut t'aider: si on te refuse l'inscription en terminal, si tu veux changer de régime, nous pouvons te conseiller.

La vie après le DEUG: deuxième cycle

L’année de Licence est organisée à peu près de la même façon que le DEUG, mais est très différente quant au contenu des enseignements. Après la phase d’initiation, il s’agit d’aborder un véritable travail universitaire. Les programmes sont plus resserrés: il ne s’agit pas de tout voir, mais de travailler à fond certaines questions pour acquérir et utiliser des méthodes. En général, les profs choisissent des sujets proches de leurs domaines de recherche, ceux qu’ils connaissent le mieux.
Evidemment il s'agit ici de la vraie. Pour ce qui est de la licence professionnelle bidon qui est lancée cette année, et des bonnes raisons de ne pas s'y inscrire, voir pages suivantes.

L’année de Maîtrise est, pour la plupart d’entre nous, celle qui laisse le meilleur souvenir. En effet, l’essentiel du travail ne consiste plus à apprendre des cours, mais à mener un travail personnel de recherche sur un sujet original pour rédiger un mémoire. Pour ceux qui souhaitent faire de la recherche leur métier, c’est une première initiation. Pour tous les autres, c’est une occasion de découvrir par une expérience personnelle comment s’élabore le savoir qui nous est enseigné.
Depuis quelques années, il y a une tendance à diminuer cet aspect original de l’année de maîtrise en augmentant le nombre d’heures de cours obligatoires aux dépens du travail de recherche. Là encore, rien de grave à Paris IV: ces cours restent limités, le contrôle de l’assiduité et les examens sont surtout symboliques, l’essentiel pour avoir le diplôme restant l’appréciation portée sur le mémoire.
L’essentiel est donc le choix du sujet de ton mémoire, auquel tu vas consacrer une année de travail. Ce sujet t’est donné par ton directeur de maîtrise, qui en prend la responsabilité. Le premier point est donc de le choisir parmi les professeurs de ta filière. Il faut t’en préoccuper dès la fin de l’année de licence. Il y a plusieurs possibilités:
+ Tu sais exactement quel sujet tu veux traiter. Il faut alors chercher quel est le prof le plus compétent pour te diriger sur ce sujet et en discuter avec lui.
+ Tu sais en gros ce qui t’intéresse, quelle période ou domaine, mais sans plus. C’est le cas le plus fréquent. Il faut choisir un directeur dont les préoccupations correspondent à ce que tu souhaites, et lui demander de te proposer un sujet.
+ Tu n’as aucune idée précise. Tout t’intéresse dans la discipline où tu fais ta licence. Cherche alors, parmi les profs que tu as eus en licence ou en DEUG, celui avec lequel tu as envie de travailler et demande lui un sujet.
L’UNEF ne peut pas t’aider en tant que syndicat évidemment, mais les plus anciens d’entre nous ont leur expérience personnelle de la question, qui peut t’être utile. De plus, que ce soit par les conseils ou par nos études nous connaissons plus ou moins la spécialité de chaque professeur ainsi que les rapports de suivi qu’ils entretiennent avec leurs étudiants. N’hésite pas à nous demander notre avis, tout en sachant que, en fin de compte, ce sera à toi de choisir et que tu es le mieux placé pour le faire.
Si tu veux changer de fac et que ton transfert pose problème, nous pouvons faire intervenir nos camarades de la Fac où tu veux aller.

Et après...

Le plus courant: préparer les concours de l'enseignement, primaire ou secondaire (voir plus loin)

Tu peux faire un DESS, à Paris IV ou ailleurs. C'est une formation très spécialisée, de type professionnel, qui en principe débouche sur un emploi. Chaque DESS sélectionne sur dossier, sur ses propres critères: il ne suffit pas d'avoir sa maîtrise.

Tu peux aussi entreprendre un travail de recherche, DEA (un an) puis doctorat (au moins trois ans, plus souvent cinq): il n'y a ni cours obligatoire, ni examen, il s'agit de rédiger une thèse sur un sujet que tu choisis et de la soutenir devant un jury. L'essentiel est de trouver le sujet, et un prof qui accepte de te diriger, et aussi de persévérer jusqu'à la soutenance. Pour financer ces années d'études supplémentaires, on peut obtenir une allocation de recherche, éventuellement complétée par une charge de TD dans une fac (comme vacataire ou moniteur): c'est idéal, mais il y en a très peu, surtout dans les matières littéraires. Autre possibilité, le cas le plus fréquent: faire sa thèse tout en enseignant dans le secondaire, après avoir réussi le CAPES ou l'Agreg. Les débouchés sont faibles: chercheur ou enseignant dans le supérieur. C'est pourquoi il est conseillé de passer les concours du secondaire avant d'entreprendre sa thèse.

Enfin, avec un diplôme de deuxième cycle, tu peux aussi poursuivre des études hors du système universitaire. Il y a beaucoup d'écoles (journalisme, en particulier) ou d'instituts qui recrutent à ce niveau, sur concours ou sur dossier.

Pour plus de renseignements tu peux toujours aller voir au SCUIO (information et orientation) à la Sorbonne, galerie Richelieu, salle 12.Il est ouvert du lundi au vendredi de 9h à 17h.
%. 01 40 46 26 14 ou 01 40 46 32 48.

TD surchargés: un probléme récurrent à Paris IV

L’intérêt théorique d’un TD, c’est d’être en petit groupe avec un enseignant. Ce n'est pas hélas toujours le cas. En raison du manque d’enseignants, de nombreux groupes comptent beaucoup trop d’étudiants. Il est alors plus difficile de discuter avec les profs: le TD tourne au cours magistral. On consacre moins de temps à chaque exposé ou exercice. Il est impossible, faute de place, quand on a raté son exposé de demander à en faire un deuxième, et on traîne toute l’année une mauvaise note.
0 L’UNEF demande:des groupes de 25 étudiants. Nous en sommes loin. Cela dépend essentiellement du ministère, qui ne crée pas assez de postes, et sur lequel l’ensemble des étudiants doit faire pression. Mais il y a des (petites) marges de manœuvre au niveau de l’Université, qui peut embaucher plus de vacataires.
b L'UNEF peut t'aider: Quand un groupe est scandaleusement surchargé, nous pouvons agir pour obtenir son dédoublement. Encore faut-il que nous soyons au courant, et puissions présenter une revendication précise, en nous appuyant sur une mobilisation des étudiants concernés. Si tu es dans un groupe surchargé, viens nous trouver et nous verrons ensemble ce que nous pouvons faire (pétition, lettre au directeur d’UFR…). Sur ce type de question, nous sommes sûrs d’avoir le soutien du prof concerné !

Pour finir, les examens

Il y a désormais trois sessions d'examens: celles de janvier et de juin, et la session de rattrappage de septembre, dont nous avons obtenu le maintien, alors que la logique de la semestrialisation impliquait sa suppression (il en est d'ailleurs question chaque année: restons vigilants). Pour nous tous, c'est le moment décisif. C'est malheureusement aussi le moment où les problèmes administratifs atteignent des sommets.

Premier souci: avoir le droit de passer les examens. Pour ça, il faut avoir une convocation, que tu dois recevoir environ un mois à l'avance. Si tu ne l'as pas reçue alors, demande autour de toi si les autres l'ont l'an passé, elles sont arrivées très en retard à cause du nouveau système informatique), et si tu es le seul à ne pas l'avoir (ça arrive et l'administration ne reconnaît jamais ses erreurs quand on ne peut pas les prouver) adresse toi d'urgence au service des examens (Sorbonne, esc. F, 2e étage, %: 01-40-46-32-81) et, si on te répond qu'il est trop tard, viens nous voir tout de suite. L'an dernier, nous avons obtenu plusieurs inscriptions aux examens hors-délais,.
Deuxième souci: être le bon jour dans la bonne salle. C'est toujours la pagaille à Paris IV sur ce point, malgré toutes nos protestations. Tu auras sans doute des épreuves à passer sur des sites où tu n'auras pas eu de cours. Note les horaires dès qu'ils sont affichés, repère les lieux et, en cas de problème précipite-toi au secrétariat d'UFR et, si ça ne suffit pas au local UNEF.

Troisième souci, après la réforme Bayrou-Allègre: savoir à quelle sauce on est mangé. Si tu n’as rien compris au système de notation, capitalisation, compensation... c'est normal. Beaucoup de profs ne comprennent pas mieux que vous. Certains peuvent, inconsciemment, vous induire en erreur. Nous considérons que l’un des devoirs d’un syndicat étudiant est de rendre clair ce qui ne l’est pas, et d’aider les étudiants dans les méandres de ce qui est confus: après de gros efforts, et grâce à notre présence dans tous les conseils qui ont décidé (bien malgré nous !) de la réforme, nous avons réussi à comprendre à peu près
Avec la réforme, il n’y a plus de partiel en janvier, mais deux sessions d’examens, en janvier et en juin, et la session de rattrapage de septembre. Il y a des modules, regroupés dans des U.E. (= Unités d’Enseignement). Chaque U.E. est indépendante, mais toutes se compensent entre elles. En effet, vous ne recevez pas de relevé de notes en janvier, mais seulement en juin (il vaut mieux cependant aller voir ses notes soi-même, on les reçoit généralement assez tardivement). Il faut que la moyenne des notes obtenues à toutes les U.E. soit supérieure ou égale à 10/20. Dans le cas contraire, tu auras des épreuves de janvier à repasser en septembre.
Le point le plus délicat à comprendre. Il n'y a pas eu (c'est heureux, et nous y avons contribué) de semestrialisation des enseignements. Il y a donc continuité, dans la plupart des cas entre les cours du premier et du second semestre. Mais ils appartiennent à des UE différentes. Il n'y a donc plus aucune compensation entre les notes de janvier et de juin obtenues dans la même matière: la compensation se fait ensuite entre toutes les notes de l'année, toutes matières confondues.

Mais attention !!! Contrairement à ce qui était prévu par la réforme Bayrou-Allègre, la mobilisation autour de la pétition lancée par l'UNEF à la rentée et l'action de nos élus a permis do'obtenir le maintien de la capitalisation des acquis au niveau des E-C. Si tu n'as pas une moyenne de 10, tu ne repasses, à l’intérieur des U.E. où tu n'as pas atteint 10, que les modules où tu n'as pas 10. Les autres te sont acquis. Si nous ne nous étions pas battus, vous auriez eu tout à repasser dans les U.E. ratées... ce qui aurait été profondément injuste.

+ Tu peux très bien ne pas avoir la moyenne à un module, s’il est compensé par les autres notes des modules constituant l’U.E. et que la moyenne de l’U.E. est au moins égale à 10.
+ Tu peux très bien ne pas avoir la moyenne à une U.E., si la moyenne des notes de chacune des U.E. obtenues en janvier et en juin est au moins de 10.
+ Les notes globales des U.E. ne sont pas arrondies. Si tu obtiens 9,9/20 à une U.E., tu dois repasser en septembre les modules de cette U.E. où tu as échoué.

Si tu échoues en juin, quoi qu’il arrive pendant les vacances, repasse les épreuves en septembre. Tu n’as rien à perdre.

Important: même si tu es sûr de te planter, va passer les épreuves quand même, en juin comme en septembre. D'abord, par ce qu'avec la compensation, une bonne surprise est toujours possible. Ensuite et surtout parce que pour tout un tas de choses (réorientation, maintien de bourse, AIE, dérogation pour redoublement supplémentaire…) on ne vous pardonnera pas de ne pas être allé aux examens. C'est idiot, mais c'est comme ça (donc en cas d'empêchement grave, prévoir un certificat).

Si ce que tu fais t'intéresse, accroche-toi. Avec plus de révisions, tu peux réussir en septembre. Sinon, un redoublement n'a rien de déshonorant ni de décisif pour la suite: on progresse souvent spectaculairement la deuxème année, si on reste concentré.
Si tu n’éprouves pas d’intérêt majeur à ce que tu fais, que tu rates en juin et également en septembre, rien de dramatique, mais plutôt que de risquer de t'enferrer dans quelque chose qui ne te passionne pas, réoriente-toi ! (mais va quand même passer toutes les épreuves, voir plus haut.) Réfléchis bien avant de choisir une filière qui te convienne mieux, à Paris IV de préférence (ailleurs c'est encore plus compliqué, mais si tu es convaincu que tu as trouvé ta voie, il faut essayer d'obtenir un transfert). Si on te refuse cette réorientation (c'est fréquent: la réforme permet la réorientation au bout d'un semestre, quand elle est presque toujours nuisible à l'étudiant, mais l'interdit pratiquement ensuite), il reste une solution: le SOS Inscriptions de l'UNEF: contacte nous !

Dernier point, vital: le passage en année supérieure.

Il y a trois façons de l'obtenir:
+ Le plus sûr (mais le plus difficile): avoir la moyenne à toutes les UE
+ Par compensation. S'il te manque des UE mais que ta moyenne générale après application des coefficients est de 10 ou plus, on te donne automatiquement ceux qui te manquent. Si tu as une moyenne très proche de 10, le jury délibérera sur ton cas. Il décide souverainement: tu peux être accepté avec 9,5 comme refusé avec 9,95. Si en faisant la moyenne de tes notes tu constates que tu es juste, il peut être très utile d'aller de toute urgence (avant la réunion du jury) en discuter avec un de tes profs, de préférence un avec qui tu as de bonnes relations.
+ Par passage conditionnel. S'il ne te manque qu'une petite partie des UE , tu seras autorisé à passer en année supérieure, mais tu devras repasser ceux-là en plus. Là où ça se complique, c'est que depuis la réforme Bayrou-Allègre, le calcul est fait sur la base non du nombre d'éléments manquants mais de leurs coefficients. Tu peux donc être obligé de redoubler avec un nombre d'heures de cours ridicule, et même pas du tout à un des deux semestres !

Nous avons posé le problème l'an passé. On nous a d'abord répondu que des dérogations étaient possibles, puis, quand nous avons présenté des dossiers, qu'on ne pouvait pas revenir sur la décision des jurys (qui n'étaient pas au courant de ce problème !). Conclusion: cette année, il faudrait constituer et présenter les dossiers avant les réunions de jury de septembre. Bref, si tu peux être concerné, contacte-nous très rapidement après la fin de la session.

Précaution conseillée: recalcule toi-même toutes tes moyennes à partir des coefficients donnés dans la brochure de début d'année. Il peut y avoir des erreurs de report de notes ou de calcul. Sur ce point le nouveau système informatique n'arrange rien, bien au contraire. Si tu as un doute, va vérifier au secrétariat puis adresse toi au prof concerné (si tu fais attention à ne pas être agressif, il devrait reconnaître l'erreur sans problème. Sinon, contacte nous)

Enfin; tu dois savoir que tu as le droit de demander à voir tes copies, et d'en sdicuter avec le correcteur. Pour contester éventuellement si tu estimes être victime d'une injustice (mais là, les profs n'acceptent presque jamais la remise en cause de leur infaillibilité), mais aussi pour comprendre pourquoi tu as raté ou pourquoi tu as réussi.

A Paris IV, rien n'est fait pour faciliter cette consultation.. Au contraire, on essaie de nous en dégoûter par tous les moyens. Si tu n'as pas de moyen de prendre rendez-vous directement avec l''enseignant, il faut passer par le secrétariat d'UFR. En cas de refus, contacte-nous Dans de nombreuses facs, chaque correcteur fixe un jour de consultation des copies où il reçoit les étudiants. Pas chez nous. Il y aurait une solution beaucoup plus simple: nous rendre nos copies au lieu de les archiver. C'est ce que nous demandons, sans succès. (A noter qu'avant la semestrialisation, les copies de janvier étaient rendues aux étudiants, qiu pouvaient ainsi voir comment s'améliorer pour juin. Depuis la réforme, elles sont traitées comme celles de juin).

Réorientation: piège à c... ?

C’était la grande idée de la réforme Bayrou, poursuivie par Allègre. La cause du grand nombre d’échecs en DEUG, ce n’est pas le nombre insuffisant de TD, ce n’est pas l’obligation pour une part croissante des étudiants de travailler au lieu d’aller en cours, ce n’est pas l’insuffisance des bibliothèques, c’est… une mauvaise orientation. On a donc imposé au début du DEUG un semestre d’orientation, soi disant pour permettre aux étudiants de réfléchir à la discipline qui leur conviendrait le mieux. L’UNEF a combattu cette réforme pour plusieurs raisons: mensonge sur les véritables problèmes, danger de sélection arbitraire (réorienter après quelques semaines en fac peut être un moyen de se débarrasser d’une partie des étudiants), perte de temps et de contenu scientifique des enseignements pour tout le monde.
Surtout, la réorientation augmente plutôt le risque d’échec. C’est ce que tu dois absolument savoir. Changer de filière au milieu de l’année, c’est reprendre presque à zéro, avec l’obligation d’arriver à la fin au même niveau que ceux qui ont fait toute l’année dans la même filière. Si tu as des difficultés dans la filière que tu as choisie, tu as presque à coup sûr intérêt à t’accrocher jusqu’à la fin de l’année, plutôt qu’essayer autre chose.
Si tu es vraiment sût de t’être trompé de filière, alors il faut saisir l’occasion qui t’es offerte. Mais tu dois savoir que ce sera plus difficile pour toi, contrairement à ce qu’en ont dit Bayrou, Allègre et tous ceux qui ont soutenu la réforme.
, L'UNEF a obtenu: que la réorientation ne puisse pas être obligatoire. La commission peut te proposer, après le prétendu semestre d’orientation, de changer de filière, elle ne peut pas te l’imposer.
0 L’UNEF demande:le maintien de la possibilité de changer de filière jusqu’en janvier, avec une information claire sur ce que cela implique en terme de difficultés et de travail supplémentaire, la possibilité de changer de filière après un an (ce qui est presuqe tojours la meilleure solution, mais est impossible sans autorisation spéciaile du président ou du rdirecteur d'UFR).
b L'UNEF peut t'aider:  Malgré tout, tu penses t’être trompé de filière et veux te réorienter. Au contraire, on te conseille une réorientation dont tu ne veux pas. N’hésite pas à venir en discuter avec nous.
Tu as changé de filière en janvier mais tu as des problèmes d’inscription pédagogique. Les élus UNEF peuvent intervenir auprès des UFR concernés: contacte-nous.
Tu veux changer de filière au bout d'un an, et on te dit que c'est impossible. Viens nous voir: chaque année, nous obtenons des inscriptions dérogatoires dans le cadre du SOS Inscriptions.