UNION NATIONALE
DES
ETUDIANTS DE FRANCE

Fonde Lille en 1907 Reconnue d'utilit publique le 16 mai 1929 Membre fondateur de l'UIE
Charte de Grenoble, 1946, naissance du syndicalisme tudiant Fondatrice de la MNEF
59me Congrs Paris 1971 Renouveau du Syndicalisme Etudiant

ENSEMBLE, AVEC L'UNEF, CONTINUONS A DEFENDRE NOS DROITS

Appel de la confrence nationale des AGE de l'UNEF, runie les 28 et 29 octobre Antony, l'initiative de l'UNEF Paris IV (AGEPS), l'UNEF Paris I, l'AGEE-UNEF (Evry) et l'UNEF Paris XII, avec la participation de l'UNEF Arras, l'AGEL-UNEF (Lille), l'UNEF Lyon, l'UGEM-UNEF (Montpellier), l'AGER-UNEF (Rouen) et d'une lue de l'UNEF Paris III

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Le dossier sur la prtendue runification - Retour la page d'accueil

Nous nous trouvons l'aboutissement d'un processus qui a conduit l'Universit publique l'asphyxie, rsultat d'une politique dlibre mene depuis plus de trente ans.

D'anne en anne, l'Etat a un peu plus refus aux Universits, comme l'ensemble de l'ducation nationale, les moyens budgtaires de fonctionner. Le manque d'enseignants, de personnel administratif, de locaux est chaque anne plus criant.

De rforme en rforme, il l'a loigne des notions de service public, d'instruction publique, de transmission et d'laboration des savoirs pour la livrer aux intrts privs. La rforme Bayrou de 1997 a t l'tape dcisive. Elle ouvre la voie l'application du plan U3M, tout entier orient par la notion de rentabilit des formations.

Paralllement, et pour les mmes raisons, la condition matrielle des tudiants n'a cess de se dgrader. Quelques mesures de rafistolage mises en scne spectaculairement ne compensent pas la hausse continue, en francs constants, des droits d'inscription, du ticket de RU, des redevances de cits-U, en mme temps que la multiplication des sites o les tudiants n'ont accs ni au RU, ni aux cits. Ceux qui doivent se salarier subissent de plein fouet la prcarisation du travail. Jamais on n'a t aussi loign en France de l'objectif d'une Universit publique, de qualit, ouverte tous.

Jamais donc le besoin de syndicats tudiants actifs ne s'est autant fait sentir. Les tudiants ont besoin de syndicats pour les informer, face aux mensonges et aux omissions du discours officiel, pour les dfendre, individuellement, quand ils se trouvent victimes de problmes administratifs chaque anne plus nombreux, pour crer enfin les conditions de la mobilisation de toute l'Universit contre la politique de casse. Or au moment o sa ncessit est la plus vidente, le syndicalisme tudiant est en crise. Aucune organisation nationale n'apparat pouvoir et vouloir rpondre ce besoin.

L'UNEF-ID a depuis longtemps fait le choix, un peu plus approfondi chaque anne, de se dtourner du syndicalisme rel pour inventer une sorte de syndicalisme virtuel, extrieur aux Universits, n'ayant ni les moyens, ni la volont de dfendre les tudiants, mais dtermin leur mentir fins lectoralistes. Ses slogans sur l'allocation d'tudes pour tous ou la "rvolution pdagogique" n'ont aucune porte revendicative relle, mais accompagnent la politique de casse du pouvoir en attaquant prcisment ce qu'il veut dtruire.

L'UNEF a maintenu pour sa part un certain nombre d'AGE faisant un rel travail syndical, certes insuffisant et dans un nombre insuffisant d'Universits. Mais les dernires annes ont t marques par son incapacit agir au niveau national, qui a contribu au recul de son implantation. A l'aboutissement de sa crise, la direction qui l'a mene ce point prtend rpondre au besoin d'un syndicalisme fort et uni par la runification avec l'UNEF-ID, aux conditions de l'UNEF-ID, sur les positions de l'UNEF-ID. Sous la bannire d'une grande UNEF mythifie et mystificatrice, il s'agit de renoncer dfinitivement au syndicalisme tudiant.

C'est pourquoi nous refusons cela et dclarons que nous n'irons pas au pseudo-congrs d'unification de la Mutualit en dcembre. Nous laisserons une prtendue direction qui ne reprsente plus qu'elle mme aller y consacrer son chec, et les quelques camarades, s'il en est, qui auront bien voulu croire ses derniers mensonges la suivre, et nous emploierons reconstruire, partir de la convergence de notre travail local, le syndicat qui manque aux tudiants de France pour les dfendre, sur les trois principes suivants :
DETERMINATION dfendre les intrts des tudiants, et subordination de tout autre principe d'action celui-ci.
MOBILISATION constante par une prsence au quotidien sur le terrain. Le refus de toute dmarche dlgataire ne doit pas tre un principe moral mais un impratif pratique. Il s'agit de convaincre le plus grand nombre possible d'tudiants qu'un syndicat ne peut pas servir agir leur place, mais peut leur donner des moyens d'agir.
UNITE, bien sr. Devant l'urgence d'un tel renouveau, il ne devra pas tre question de querelles de chapelle ou de rancurs lies des affrontements ou scissions anciens ou rcents. Mais unit syndicale, dans l'objectif prcis dfini par les deux principes prcdents.

C'est dans ce but que appelons toutes les AGE, tous les lus et tous les militants, que nous savons majoritaires, qui refusent la prtendue runification, prparer avec nous un congrs du renouveau et de l'unit de l'UNEF. Ceux d'entre nous qui iront Orsay les 10, 11 et 12 novembre n'y iront pas pour cautionner un pseudo-congrs de liquidation mais pour y porter cette exigence.

C'est dans ce but que nous nous adressons toutes les autres forces syndicales tudiantes en France pour les appeler construire avec nous ce syndicat national, sur la base d'un rassemblement syndical dont les formes et les modalits restent dfinir.

C'est dans ce but que nous appelons tous les tudiants de France rejoindre les syndicats qui existent sur leur Universit, en construire s'il n'en existe pas, pour travailler leur unit nationale.

Antony, le 29 octobre 2000.

Les porte-parole lus par la confrence nationale

Philippe Lieutaud, Jihad Wachill