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[discussions] Droit dans le mur

Posté par william.burias@iname.com le 12/10.

Ce n'est pas dans mes habitudes d'intervenir dans les forums de discussion. 
Ceux qui me connaissent savent que j'ai toujours été fidèle dans mes engagements, qu'ils soient politiques ou syndicaux.
Je suis adhérent à l'UNEF Clermont-Ferrand depuis 1995. J'y ai adhéré lors du mouvement de novembre 1995.

Aujourd'hui, seulement 13% des étudiants participent aux élections universitaires et à peine 3% sont organisés, toutes structures confondues. Il est vital pour la démocratie à l'Université de nous poser la question : "Quelle organisation inventer pour permettre une plus large participation des étudiants à la construction de l'Université du troisième millénaire ?".

Pour préparer une telle refonte, deux questions se posent :

1) Comment l'Unef intervient-elle dans le processus ?
Lors du dernier congrès de l'UNEF, je me rappelle d'un vôte ou à une écrasante majorité, nous avions voté contre une réunification Unef-Unef-Id. J'avais avec mon AGE voté dans ce sens, bien que je pensais qu'à terme nous devrions en passer par une refonte du mouvement syndical et associatif étudiant, ce que je pense encore aujourd'hui. Même si la question aujourd'hui n'est pas simplement de réunir l'UNEF et l'Unef-Id, nous devons organiser un congrés digne de ce nom.
Entendons-nous bien. Je ne veux pas dire par là que les décisions prises en congrés doivent être appliquées jusqu'au prochain sans prendre en compte les évolutions entre deux congrés. Mais je le répète, une décision qui touche à l'existence même de notre organisation doit être débattue en congrés. Mais encore faut-il le préparer !
Nous sommes mi-octobre et notre congrés doit se dérouler mi-novembre. A ce jour, aucune préparation n'a débuté, du moins à ma connaissance. Même exceptionnel, un congrés doit être précédé d'un minimum de concertation entre adhérents. Il me semble qu'un mois (et encore !) de préparation est totalement insuffusant pour permettre à ce congrés de se dérouler dans de bonnes conditions. Comment l'Unef intervient-elle dans ce processus ? Quelles perspectives pouvons-nous apporter dans cette organisation ? Comment l'expérience revendicative de l'UNEF peut-elle ressortir dans cette nouvelle organisation ? Ces questions, nous devons nous les poser pour préparer notre congrés et ne pas arriver les mains vide lors du congrés fondateur de la nouvelle organistaion.
Si le congrés se tient mi-novembre, il ne pourra s'instaurer aucun débat dans nos AGE.

2) Comment faire pour que cette nouvelle organisation se construise à partir des aspirations de tous les étudiants ?
Ce sont TOUS les étudiants qui ont leur mot à dire. Aujourd'hui, à 2 mois du congrés "fondateur", qu'avons-nous fait pour permettre aux étudiants de s'emparer du débat afin qu'ils construisent eux-même LEUR organisation. Les Comités Locaux Paritaires peuvent permettre ceci, associé à un questionnaire en direction des étudiants. Mais les délais impartis ne peuvent nous permettre de mettre en place cette dynamique dans de bonnes conditions. Le problème est le même que pour le congrés d'octobre de l'UNEF ! Pourquoi s'emprisonner dans une logique qui nous oblige à organiser le congrés "fondateur" en décembre 2000 ? Comment pouvons-nous dire que nous voulons fonder une nouvelle organisation avec tous les étudiants alors qu'aucun d'eux, à deux mois de la fondation de cette organisation, n'a été consulté ?
Encore une fois, si ce congrés se tient en décembre, le pari aura échoué et nous construirons une organisation fantôme, qui ne sera que l'addition de l'UNEF et de l'Unef-Id. 


J'ai vraiment l'impression que cette refondation est baclée. L'UNEF va droit dans le mur.

Je ne me retrouve ni dans la pseudo-opposition ni dans la pseudo-majorité. Je suis un militant qui est inquiet et déçu. Aujourd'hui, je le répète, nous allons dans le mur.
Nous devons repousser la date du congrés fondateur de la nouvelle organisation et préparer un congrés de l'UNEF digne de ce nom, si nous ne voulons pas que les espoirs et les luttes que de nombreux militants de l'UNEF ne se noient dans une organisation bidon.


William Burias
UNEF Clermont-Ferrand



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