Répondre à ce message - retour au sommaire de la page  

[discussions] Scandaleux !

Posté par St=?ISO-8859-1?B?6Q==?=phane PATUREY le 26/9.

piece jointe : TEXT/HTML
Philippe Lieutaud et Jihad Wachill a écrit :
Le collectif national de l'UNEF s'est réuni avant-hier, samedi 23 septembre,
à l'Université de Paris VIII.
C'était sa première réunion depuis le dépôt pour l'élections des
représentants étudiants au CNESER d'une liste de l'UNEF-ID comprenant trois
membres du Bureau national de l'UNEF, et d'une liste de rassemblement
syndical comprenant dix-sept élus des AGE de l'UNEF, celle-ci ayant été
invalidée dans des conditions manifestement irrégulières, celle-là ayant
obtenu 684 voix, soit moins que les 715 élus revendiqués par la seule
UNEF-ID. 
Dès l'ouverture des débats, Sylvestre Roth a lu au nom des AGE de Paris IV,
Paris I, Evry et Créteil la motion suivante:
"La direction nationale issue du 79e congrès prétend organiser le 80e en
octobre ou novembre, alors qu'à la date d'aujourd'hui aucun travail de
préparation n'a été accompli.
Certains de ses membres semblent même suggérer qu'il serait opportun de le
supprimer au profit d'un questionnaire envoyé aux adhérents, ce qui ferait
perdre moins de temps.
Faux : ragot de couloir ! Il a par contre peut-être été dit qu'il serait
judicieux que la consultation (cf. dictionnaire) de tous les adhérents était
plus démocratique qu'un système de délégation de pouvoir. En tout cas la
consultation n'a pas pour but de zapper le congrès mais de donner des bases
de réflexions pour décider en fonction de ce que pensent les adhérents. Il
est étonnant que des démocrates considèrent qu'une consultation est
anti-démocratique.
Ceux-là au moins ont une démarche cohérente, qui considèrent qu'il faut, par
les moyens les plus économiques, amener l'UNEF là où la majorité des AGE ne
veulent pas aller: le prétendu congrès de réunification convoqué par l'U-ID
en décembre, tout ayant été tranché définitivement par le vote d'une liste
unique au CNESER par un CN à l'ordre du jour duquel elle ne figurait pas.
Rappel : c'est un congrès de rassemblement, de refondation du mouvement
étudiant, mais en aucun cas de réunification (cf. décision du 79ème
congrès).
On donne donc à choisir au CN entre un congrès fantôme et un questionnaire
bidon pour, comme on a liquidé sa représentation autonome au CNESER,
liquider l'UNEF elle-même.
Nous refusons ce choix parce que nous refusons d'en être réduits à choisir
les modalités d'une liquidation inéluctable. Nous voulons un véritable
congrès qui décide, après débat dans toutes les AGE, d'une ligne syndicale
cohérente et conséquente, sur la question de l'unité avec l'U-ID comme sur
toutes les autres. Cela suppose un certain temps de préparation. C'est à
raison que l'article 43 du règlement intérieur spécifie que "Le Bureau
National soumet à l'ensemble des adhérents des textes qui doivent parvenir
aux AGE deux mois avant l'ouverture du Congrès national". Comme la rédaction
de tels textes n'a pas encore été commencée, cela exclut que le 80e congrès
se tienne avant la deuxième moitié du mois de décembre."
Stop à la démagogie : nous savons tous depuis longtemps que nous allions
avoir un congrès vers octobre - novembre ; et que nous faisions appel à des
contributions diverses et variées pour élaborer les textes du congrès. Nous
ne sommes plus dans les années 70 (date de réécriture du règlement intérieur
de l'UNEF) où c'est la voix de la direction voire de la présidente, bien
évidemment tête pensante de l'organisation, qui prime. Depuis la préparation
du dernier congrès nous avons souvent fait appel à des contributions plus ou
moins en vain selon les périodes. C'est pour cela que je pense que nous
avons besoin à tous les niveaux de nous prendre en main et de ne pas
attendre tout le temps la direction pour ce qui est du travail national.
Cette motion a finalement été mise aux voix à 16h45. Ont voté pour les AGE
de Paris IV, Paris I, Evry, Paris XII, Lyon, Nantes, Arras (deux délégués
chacune), Lille, Rouen et Bordeaux (un délégué) ainsi que Philippe Lieutaud,
Jihad Wachill, Manuel Canevet et Hugues Lévécot, membres du Bureau national,
soit au moins 21 voix.
Je tiens à rappeler que selon les statuts une AGE ayant un membre du BN qui
est aussi président d'AGE n'a que deux voix lors d'un CN. D'autre part,
juridiquement et statutairement, un président reste président jusqu'au
renouvellement du mandat ou jusqu'à dissolution de l'association. Par
conséquent, Paris 1 n'avait que deux voix.
La présidence de séance a pourtant déclaré qu'elle était rejetée par 22 voix
contre 20. Parmi ceux qui ont voté contre se trouvait un prétendu délégué de
Montpellier non mandaté par son AGE, comme vient de le confirmer son
président, Cédric Sudres, et trois venant de Jussieu et Nanterre, où l'UNEF
n'a plus eu d'activité depuis plus d'un an, étant en particulier absente de
la campagne pour les élections du CROUS en mars.
Nanterre est une AGE qui existe et a eu de l'activité é l'an dernier : plus
de 250 SOS-inscriptions inscrits, environ 20 étudiants étrangers
régularisés, pétition sur la suppression d'une cafétéria... Par ailleurs il
est vrai que le résultat des CROUS est décevant. Mais si on s'attache
uniquement à la représentation dans les conseils pour savoir si une AGE
existe et a une activité, c'est vachement électoraliste comme démarche.
Les quatre AGE qui avaient déposé la motion ont donc déclaré qu'elles la
considéraient comme adoptée. Le refus de la minorité de reconnaître ce fait
a conduit les seize délégués de Paris IV, Paris I, Evry, Paris XII, Lyon,
Nantes, Arras, Lille,  et Rouen, Philippe Lieutaud, Jihad Wachill et Manuel
Canevet  à quitter la salle, au moment où Karine Delpas et Silvère Magnon
prétendaient avoir fait adopter le week-end du 11 novembre comme date du 80e
congrès de l'UNEF. 
Ce collectif national a confirmé l'illégitimité de la direction nationale
issue du 79e congrès, qu'il a mise en minorité malgré le poids que les
statuts donnaient en son sein à cette direction. Plus de la moitié des votes
en sa faveur provenaient du bureau national, dont la majorité des AGE
avaient exigé la démission en juin après qu'il eut engagé la liquidation de
l'UNEF dans l'UNEF-ID, et que l'écrasante majorité des élus UNEF a désavoué
en ne votant pas pour la liste qu'il soutenait au CNESER..
Je tiens quand même à rappeler que le rapport du CN, orientation actuelle,
entre deux congrès, a été adopté par 25 voix pour, contre 15 voix contre...
Alors de là à dire que le CN a confirmé l'illégitimité de la direction
nationale, laissez moi en douter !
Ce CN a confirmé aussi la prétention de cette direction à poursuivre cette
liquidation contre la majorité des AGE de l'UNEF, de leurs militants et de
leurs élus. Alors que nous demandions la simple application des statuts, on
nous a répondu, avant de falsifier le résultat du vote sur ce point, qu'il
ne devait plus être question de ces statuts, puisqu'il s'agissait de
construire une nouvelle organisation. Ceux-là ne pouvaient dire plus
clairement qu'ils avaient déjà quitté l'UNEF. Nous, nous y restons.
Je tiens aussi à informer, si ce n'est déjà fait que certaines AGEs se sont
auto-constituées en tendance, ce qui est un peu contradictoire pour des AGEs
qui se prétendent conservatrices des statuts (rappel : dans les statuts,
aucun article autorise la constitution de tendances).
Nous appellerons donc dans les jours à venir toutes les AGE de l'UNEF à se
réunir en assemblée générale extraordinaire pour tirer les conséquences de
cette situation et préparer le 80e congrès de l'Union nationale, qui doit
vivre pour continuer à défendre les intérêts des étudiants de France.
En Sorbonne, le 25 septembre 2000.
-- 

Stéphane PATUREY
Université Paris X - UFRSTAPS
Membre du bureau national de l'UNEF

UNEF
56, rue Edouard PAILLERON
75019 PARIS
Tél. : 01 42 45 84 84
Fax : 01 42 45 51 42
3615 UNEF
www.unef.eu.org
unef@unef.eu.org