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[discussions] Renover, refonder, reconstruire: faisons le pari du changement dans l'unite

Posté par Jihad Wachill le 2/9.

Aujourd'hui, plus que jamais, la possibilité de se doter d'une direction en
phase avec ses adhérents, pour une défense rigoureuse des intérêts des
étudiants, semble à portée de main. C'est pour cela que la dispersion semble
la seule menace capable d'empêcher ce changement.
Mais, plus qu'une unité de façade, source possible de bien des malentendus
futurs, l'alternative possible doit reposer sur une base de fond minimale et
une démarche ambitieuse, exigeant une direction respectée des adhérents.
Il ne s'agit pas de remplacer une dictature minoritaire, celle de la
direction actuelle, par une autre dictature minoritaire, ou même par une
dictature majoritaire, mais de savoir préserver l'unité de l'UNEF et sortir
de la crise actuelle plus forts que nous y sommes entrés. Cela demande
d'abord de convaincre une partie des AGE hésitantes de notre capacité à les
représenter efficacement, c'est à dire de combler les lacunes actuelles de
l'UNEF sans brader l'essentiel de son identité: être capables de concilier
compétence et rigueur avec proximité et utilité aux étudiants. C'est sans
doute de notre capacité à rendre une identité nationale à l'UNEF, en refaire
une organisation qui compte, visible dans les facs comme dans les media, à
l'écoute de ses adhérents et des étudiants que dépend son renouveau ou sa
fin.

Formellement, ceci exige de renforcer notre implantation pour refaire de
l'UNEF un syndicat national: renforcement là où elle existe, mais aussi
reconstruction là où elle n'existe plus, voire fondation dans certains cas.
Cela exige une démarche résolument volontariste: qui ne tente rien n'a rien.
Nous ne pouvons pas nous contenter de positions acquises qui elles-mêmes se
rétrécissent, comme l'a fait depuis trois ans la direction de l'UNEF.

Enfin, il faut une direction qui se considère comme celle de toute l'UNEF,
respectée par les adhérents, qui ne soit pas seulement celle d'un clan
contre un autre, jonglant toujours avec un risque permanent de scission.
Ceci implique bien entendu, au-delà du respect, l'adhésion d'une majorité
franche des militants mais aussi qu'on ne frappe pas d'ostracisme
d'éventuelles minorités, sous peine de les voir partir, comme cela nous est
si souvent arrivé ces dernières années. Il ne faut oublier à aucun moment
que le contrôle des rouages et des postes clefs ne doit pas conduire à se
croire tout permis. Le décalage très important qui est apparu entre la
direction et la quasi totalité des AGE en est un exemple à médite: une
direction qui a perdu la confiance après le respect de ses adhérents ne peut
espérer sortir d'un congrès contredite dans son orientation et reconduite
pour ce qui est des individus qui la composent. D'où la nécessité de
réfléchir à une direction alternative pour l'UNEF si la majorité virtuelle
contre la réunification se transformait en congrès en majorité effective.

Jihad Wachill,
membre du Bureau national de l'UNEF,
président de l'UNEF Paris I


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