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[discussions] Jamais trop tard !

Posté par Emmanuel Lyasse le 20/9.

Effectivement, il n'est jamais trop tard.
Il n'est pas trop tard pour constater ce qu'est le prétendu processus de
réunification, et le combattre pour ce qu'il est: une imposture.
Toute réflexion sérieuse sur ce que pourrait être l'unification suppose un
préalable: qu'il n'y ait pas de congrès à la Mutu fin décembre, ou que ceux
qui ont déjà réservés la salle s'y trouvent seuls, ou presque seuls.
Sur ce point, je crois que nous pourrions être d'accord.
J'ai plus de réserves sur la conclusion:
> Le principal problème aujourd'hui est de relancer une intégration à la
> citoyenneté chez les étudiants. C'est une fin et un moyen de la démocratie,
> dans cette nouvelle organisation, et de manière beaucoup plus large, pour
> l'avenir.
J'ai passé la journée d'aujourd'hui à tenir permanence au local UNEF en
Sorbonne, et y ai vu passer beaucoup de bacheliers qui n'avaient pas leur
place en fac, ou n'avaient pas celle qu'ils voulaient, à cause du système
RAVEL et de la loi Savary.
Au risque de vous étonner, je dois écrire ici que leur souci principal
n'était pas d'être intégrés à la citoyenneté, mais d'être inscrits en fac.
Pour tenter d'y répondre, je n'ai que de vieilles recettes.
On peut penser évidemment qu'ils ont tort d'être si terre à terre, et qu'ils
ont besoin de gens intelligents pour leur ouvrir l'esprit.
Je ne le crois pas. L'intérêt de la démarche syndicale est de partir de
préoccupations concrètes, et de construire à partir de ces préoccupations
pour les satisfaire. Je ne crois pas qu'il soit utile de la sacrifier au
rêve d'une unité sans rivage.

----------
>De : "Raphael Aulas" 
>À : "Forum UNEF" 
>Objet : [discussions] Jamais trop tard ?
>Date : Ven 15 sep 2000 13:15
>

> Tout vient à point à qui sait attendre, le débat sur l'unification , sur
> l'avenir de l'Unef vient de décoller enfin des paquerettes, et ce avec la
> prose de Jihad à qui je dois reconnaitre le fait d'avoir travaillé et
> réfléchit sur le sujet, pour le coup.
>
> Bref.
>
> Si je reconnais la pertinence d'un certain nombre d'arguments - j'en partage
> même certains - je m'inscrits en faux sur certains points.
> Je pense qu'une démarche d'unification "faute de mieux" est - et doit être -
> condamnée . Je veux bien reconnaitre que la situation de l'Unef n'est pas
> des plus brillante - le syndicalisme étudiant dans son ensemble non plus -
> mais il serait vain, malhonnète, dangereux et stupide de prendre cet état de
> fait comme raison de "fusionner" si je peux reprendre l'expression de Jihad.
>
> (Aux historiens : on peut ressortir en passant que ce débat )
> ( s'est posé après 86 - où l'Unef n'avait pas spécialement  )
> ( brillé par sa démarche, et où, au vue de la déroute, s'est )
> ( posé la question de rejoindre l'Unef-Id. Le débat a        )
> ( rejeté cette issue
>      )
>
> A l'Unef, le concept d'unification du mouvement étudiant est posé depuis
> longtemps, et a été formalisé après le congrès de Pantin. Je tiens ici à
> apporter mon complet soutien à ceux qui rejette l'idée d'une réunification
> .Posé en ces termes politicards, cette évolution du mouvement étudiant de
> fusionner les appareils est une aberration  que les étudiants ne verraient
> que comme une histoire d'appareils, de bureaucratie, complètement détachée
> de leurs préoccupations.
> L'idée de réunification est donc à exclure.
>
> Notons à ce niveau que cette réunification ne serait perçue en interne quid
> à l'Unef comme une défaite, quid à l'UnefId comme une victoire. Ceci
> augurait mal du rapport de force interne dans l'orga qui pourrait en
> découler, et l'état d'esprit des nouveaux grands leaders (leadrices) de ce
> spountz serait assez pédant et méprisant envers les étudiants.
>
> A mon sens, la solution pour le monde étudiant est ailleurs.
> Je reprends à mon compte un certain nombre d'arguments de Jihad, sur les
> dangers d'une orga regroupant tou. Ce danger d'hégémonie existe, parlons en.
> Je défendrais pour ma part l'idée d'une organisation majoritaire mais
> diverse. Je ne reviens pas sur la dynamique que pouurait apporter une
> unification du monde étudiant.
> Mais cette union doit se faire dans le respect strict des organisations qui
> y adhéreraient. On peut aisément comprendre les craintes des camarades de
> l'Unef devant ce processus. Imaginons donc alors les craintes d'une petite
> asso de défense d'une filière....
> Sans humilité et respect de l'UnefId, il n'y aura pas de processus possible.
> Et je vais me répéter mais la clef du processus tient à mon sens dans les
> structures que la nouvelle orga saura se doter. Ces structures doivent
> préserver la diversité des champs d'intervention de chacun, la spécificité
> de tous.
> Et ça, parce que l'Unef n'est pas l'Unef Id, qui n'est pas l'Uejf qui n'est
> pas le club d'échec de St Quentin.
>
> Et le caractère syndical dans tout celà?
> Rapidement, il est urgent de faire du neuf. L'UNEF en 45, en 60 a su le
> faire, le succès a été énorme. Les vielles recettes sont vieilles :-)
> Le principal problème aujourd'hui est de relancer une intégration à la
> citoyenneté chez les étudiants. C'est une fin et un moyen de la démocratie,
> dans cette nouvelle organisation, et de manière beaucoup plus large, pour
> l'avenir.
>
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