[discussions] Re : Pour une unification d=?ISO-8859-1?B?6Q==?=mocratique!
Posté par Emmanuel Lyasse le 15/6.
Cher camarade,
Je passe sur ton argumentation genre "ils n'avaient pas Internet, ils sont
passé devant chez moi, ils ont vu de la lumière et l'ordinateur allumé...
La précision donnée par Sancia était utile. Elle me permet en plus de
m'adresser directement à to plutôt que de, comme disait jadis un ami à moi
(dans un texte où il était question de social-pâtres et de social-pitres),
polémiquer avec des haut-parleurs.
Je passe rapidement aussi sur la contribution de l'UNEF Paris X ressuscitée
et l'argumentaire "Nous avons toujours haï l'UNEF. C'est pourquoi, l'autre
samedi, nous sommes revenus après une longue absence pour voter pour le
rapport présenté par sa direction." Elle ne fera que conforterceux qui
soutiennent notre démarche de refus de la liquidation.
J'en viens à la question essentielle.
Tu as souhaité publier sur ce forum ton fichier orga avec au-dessus un texte
appelant à l'unité syndicale pour lutter contre les réformes. Soit.
Deux listes ont été déposées au CNESER, l'une "pour la révolution
pédagogique" qui revendique son caractère mi-syndical / mi-associatif,
l'autre qui se prononce clairement contre les réformes Bayrou-Allègre, et
pour le rassemblement syndical
1) A laquelle va ton soutien ?
2) Quand l'invalidation de la deuxième est obtenue par des moyens
manifestement illégaux, et qu'elle appelle toute les organisations et tous
les militants étudiants à la soutenir, quelle est ta position ?
3) Si l'invalidation était confirmée et que nous appelions les élus à
protester en envoyant quand même le bulletin de notre liste, que ferais-tu ?
Tes réponses à ces trois questions sont attendues avec impatience par tous
les camarades qui se demandent avec inquiétude si vous n'êtes pas une bande
de jocrisses.
Salut,
EL
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>De : Karel Yon
>À : discussions@unef.org
>Objet : RE:Pour une unification démocratique!
>Date : Jeu 15 juin 2000 1:02
>
> Chère Sancia,
> Il arrive que des étudiants n’aient pas accès à internet. C’est même le
> cas de la majorité des étudiants. Les camarades de l’UNEF Paris X dont
> j’ai transmis la contribution sont dans ce cas.
> Au passage, je ne vois pas trop à quoi sert ton message. Des révélations
> ? L’UNEF PX, 5ème colonne de l’UNEF-ID dans l’UNEF ? Je ne préfère pas
> m’étendre sur ces questions, car je souhaiterais plutôt mener les
> discussions sur le fond…
> Comme tu l’as écrit dans ton message, je fais donc partie du BN de
> l’UNEF-ID et j’y siège, avec deux autres de mes camarades, au titre de
> la tendance Unité et Démocratie. Notre tendance s’est toujours battue
> pour l’unification syndicale, nous avions ainsi été à l’initiative, en
> mars dernier, du lancement d’un appel de militants pour la refondation
> du mouvement étudiant. Cet appel a depuis été signé par des militants de
> l’UNEF (dont les camarades de PX), de Sud étudiant, des non-syndiqués…
> Mais tu connais cet appel, Sancia, puisque nous en avons déjà parlé
> ensemble, ainsi qu’avec le camarade Philippe Lieutaud, lui aussi de
> l’UNEF P4. Philippe semblait d’ailleurs beaucoup plus ouvert, quoique
> évasif, quand nous abordions l’éventualité que des militants de l’UNEF
> P4 le signent, il y a encore peu de temps. La teneur des communiqués de
> presse qu’il a depuis signés semble malheureusement clore la discussion.
> Pour ma part, je continue de penser que la place d’une gauche syndicale
> conséquente se trouve au sein de la future grande UNEF, car notre projet
> d’un syndicalisme démocratique, de lutte et de transformation sociale,
> n’est pas l’apanage d’une frange d’étudiants radicaux. Il a vocation à
> être majoritaire chez les étudiants, comme le confirment d’ailleurs
> régulièrement les mobilisations dans lesquelles les étudiants sont en
> général beaucoup plus radicaux que leurs directions syndicales.
>
> A l’attention de tous ceux qui suivent ce forum, voici notre appel :
>
> TOUS ENSEMBLE
> REUSSIR L’UNIFICATION
> POUR REFONDER LE MOUVEMENT ETUDIANT
>
>
> Face aux attaques contre le service public d’Education,
> nous avons plus que jamais besoin d’un grand syndicat
> de toutes et tous les étudiant-e-s
>
> L’Université s’asphyxie faute de moyens, les premières victimes en sont
> les étudiants dont près de 40 % échouent en DEUG. Alors que cette
> situation appelle un réengagement budgétaire massif de l’Etat dans
> l’Education, Claude Allègre avait choisi, via le plan U3M, la loi sur
> l’innovation ou la licence pro, de laisser la place aux régions et aux
> entreprises privées, de mettre en concurrence les établissements dans la
> course à " l’excellence ", ouvrant la voie à une privatisation de
> l’enseignement.
> La politique du ministère est une politique libérale. Elle attaque le
> service public d’Education dans son ensemble. Elle a amené les
> enseignants, les chercheurs, les lycéens, les surveillants, les
> étudiants à se mobiliser, et à obtenir la démission de Claude Allègre.
> Mais sa politique reste en place.
> Pour défendre l’égalité devant les études, pour porter un vrai projet de
> démocratisation, il est indispensable d’instaurer un rapport de forces
> face au ministère. Seul un grand syndicat étudiant unifié, défendant
> sans concession le service public d’éducation, sera assez fort pour
> mener cette bataille qui se joue aujourd’hui à l’échelle européenne et
> qui implique une confrontation directe avec les orientations budgétaires
> du gouvernement.
>
> Pour une unification démocratique
>
> Après 30 ans de rivalités qui ont affaibli le camp syndical, les deux
> UNEF se sont enfin décidées au rapprochement. Les deux UNEFs devraient
> organiser des assises du mouvement étudiant, qui sont sans cesse
> repoussées. Par leurs tergiversations ou leur ultimatisme, elles
> risquent de condamner la possibilité de l’unification. Assez perdu de
> temps ! Les organisations étudiantes doivent prendre leurs
> responsabilités et organiser enfin ces assises. Mais pour que cet
> événement efface définitivement l’image qu’avaient la grande majorité
> des étudiants d’un syndicalisme divisé, accaparé par les luttes de
> chapelles politiques, il est indispensable que ces assises soient un
> véritable moment de démocratie étudiante. Pour cela, non seulement
> toutes les forces progressistes (UNEF, UNEF-ID, SUD étudiant,
> associations d’étudiants étrangers, associations locales de type
> syndical), mais aussi le maximum d’étudiants, doivent pouvoir participer
> à l’organisation et aux débats de ces assises, en mettant en place
> localement des collectifs de liaison unitaires. La force du mouvement
> étudiant vient de traditions solidement ancrées dans ses luttes : la
> démocratie, la transparence, l’autoorganisation, l’indépendance…
> Par la suite, des désaccords d’orientation ou de méthode se feront
> inévitablement jour dans une organisation large, mais ils doivent
> pouvoir être acceptés grâce à un fonctionnement garantissant le contrôle
> démocratique des adhérents et le droit de tendance. C’est de cette
> manière que le nouveau syndicat apparaîtra comme l’organisation légitime
> de toutes et tous les étudiant-e-s.
> C’est seulement de cette manière que nous pourrons construire un
> syndicat massif, perçu par les étudiants comme étant réellement leur
> syndicat, l’outil naturel pour défendre leurs droits.
>
> Pour un syndicat de luttes et de transformation sociale
>
> Le grand syndicat que nous appelons de nos vœux, s’il veut être fidèle
> aux intérêts des étudiants, doit être conscient de son appartenance au
> camp de la transformation sociale. Défendre efficacement les étudiants,
> c’est montrer la convergence de leurs intérêts avec ceux des salariés,
> notamment dans la résistance à l’offensive libérale de précarisation des
> conditions d’études et de travail ; c’est mettre au premier plan des
> revendications l’égalité hommes-femmes pour mettre un terme aux
> discriminations dont sont victimes les étudiantes ; c’est défendre les
> étudiants étrangers et les sans-papiers, en réclamant l’abrogation des
> lois Pasqua-Debré-Chevènement et la régularisation de tous les
> sans-papiers ; c’est faire de l’Université le lieu d’une
> contre-offensive face à l’extrême droite… Car le choix d’une université
> démocratique, de l’égalité entre étudiants, résume un choix de société.
> Un choix à contre-courant de l’air du temps libéral…
> Ce choix de la transformation sociale implique d’appuyer toute action
> syndicale par la construction de rapports de forces sur le terrain,
> associant le maximum d’étudiants. Si l’action syndicale institutionnelle
> est nécessaire pour défendre les étudiants au quotidien, elle n’est
> valable que si elle s’appuie sur la mobilisation de terrain. Leurs
> principales victoires, les étudiants les ont obtenues dans la rue, en se
> mobilisant.
>
>
> La division syndicale, qui a longtemps affaibli et discrédité le
> mouvement étudiant, est aujourd’hui en passe d’être surmontée.
> Des assises du mouvement étudiant doivent enclencher la dynamique :
> elles doivent se tenir avant l’été 2000. Cette dynamique doit aboutir à
> un grand congrès démocratique de refondation du syndicalisme étudiant,
> avant la fin de l’année 2000.
> Militants d’horizons syndicaux ou associatifs divers, nous appelons
> toutes les organisations, associations et étudiant-e-s partageant la
> vision d’un syndicat de transformation sociale, démocratique, de luttes,
> à se rassembler pour réussir l’unification, en fonction des seuls
> intérêts légitimes, ceux de toutes et tous les étudiant-e-s.
> Dès maintenant, nous mettons en place des comités unitaires de
> préparation des assises du mouvement étudiant.
>
>
> Premiers signataires :
> Stéphane ANDRE (UNEF, Nice), Lontzi AMADO-BORTHAYRE (UNEF-ID, Bordeaux
> 4), Zoulika BELKACEM (secrétaire UGEA-UNEF-ID, Université de Picardie),
> Olivier BODIOT (responsable CAS INP UNEF-ID, Toulouse), Raynald BOULAY
> (UNEF-ID, Vice-président étudiant de l'Université de Savoie), Frédérique
> BOUR (présidente AGE UNEF, Paris 7), Antoine BRAND (UNEF-ID, IEP Paris),
> Guillaume CHAMAK (UNEF, Paris 7), Corinne CHAMORRO (Bureau National
> UNEF-ID, Paris 10), Vincent CHANSON (ex-Sud étudiant, Rennes 1), Laurent
> CHAPUIS (UNEF-ID, EHESS), Thomas CHAVIGNE (UNEF-ID, Université de
> Picardie), Caroline CHERI-ZECOTTE (UNEF-ID, Université du Maine), Thomas
> DANGLOT (Paris 5), Emmanuel DAVID (président AGED-UNEF-ID, Université de
> Bourgogne), Jean-Romain DELMAS-MARSALET (Président AGE UNEF-ID,
> Université de Savoie), Jean-François DIAS (secrétaire UGEA-UNEF-ID,
> Université de Picardie), Isabelle DJELLALI-NADAL (secrétaire AGE
> UNEF-ID, Université de Savoie), François DROUOT (président CAS Sciences
> UNEF-ID, Nancy 1), Jean DUCANGE (président AGE UNEF-ID, Université du
> Maine), Julien DUTRIPON (secrétaire AGE UNEF, Paris X), Tania FERNIQUE
> (UNEF-ID, Université de Reims-Champagne-Ardenne), Aurélia GAILLARD
> (UNEF-ID, Université du Maine), François GALHIE (UNEF-ID, Caen),
> Bénédicte GAUDILLIERE (UNEF-ID, Université de Reims-Champagne-Ardenne),
> Julia GILGER (UNEF, Paris 8), Gabriel GIRARD (ex-Sud étudiant, Rennes
> 2), Cyril GISPERT (UNEF-ID, Montpellier 3), Mathieu GOEURY (Metz),
> Benjamin GREBIL (UNEF-ID, Montpellier 2), Marion GREIB (Bureau AGE
> UNEF-ID, Université Marc Bloch Strasbourg), François GROSSET (UNEF-ID,
> Caen), Thierry GUINTRAND (Commission de contrôle UNEF-ID, Paris 10),
> Carla HOBEIKA (présidente UGEA-UNEF-ID, Université de Picardie), Ambre
> IVOL (Bureau AGE UNEF-ID, Paris 3), Jean-Baptiste JACQUEMIN (UNEF-ID,
> Vice-président étudiant de l'Université de Bourgogne), Jean KRIVINE
> (secrétaire AGE UNEF-Jussieu, Paris 7), Adel LAJNEF (Paris 3), Romain
> LANCON (ex-Sud étudiant, Rennes 1), Daniel LARTICHAUX (UNEF-ID, Paris
> 1), Guillaume LATIL (UNEF, Paris 8), Jérôme LECLERE (Elu UNEF-ID au
> CNOUS, Bureau AGE UNEF-ID, Université de Reims-Champagne-Ardenne),
> Cécile-Marie LERESTE (Paris 3), Benjamin LETANG (UNEF-ID, Université du
> Maine), Sylvie LOHR (UNEF-ID, Université Marc Bloch Strasbourg),
> Charlotte LUC (UNEF, Paris 8), Andy LUCADOU (UNEF, Paris 10), Emmanuelle
> MALLET (UNEF, Paris 8), Nicolas MAINERAY (vice-président AGE UNEF-ID,
> Nancy 2), Alexandre MAMARBACHI (UNEF-ID, Paris 5), Julien MARCASSOLI
> (secrétaire fédéral Sud étudiant, Université de
> Reims-Champagne-Ardenne), Jérôme METELLUS (UNEF-ID, Paris 1), Adrien
> MINARD (Sud étudiant, IEP Paris), Stéphane MOURAD (UNEF-ID, Bordeaux 3),
> Laurent NICQ (UNEF-ID, Montpellier 1), Sabrina NOIRET (UNEF, Paris 8),
> Adrien PETTRE (Khâgne, Rennes), David PIJOAN (UNEF-ID, Université de
> Toulouse-Rangueil), Marie Quinot (Bureau d’AGE UNEF, Paris X), Gaël
> QUIRANTE (UNEF, Paris 10), Uber RALUNICA (Paris 3), Frédérique RIEDLIN
> (UNEF-ID, Université Marc Bloch Strasbourg), Guillaume RIEDLIN (UNEF-ID,
> Université Louis Pasteur Strasbourg), Tristan RONDEPIERRE (secrétaire
> UGED-UNEF-ID), Dominique ROUGIER (UNEF-ID, Bordeaux 3), Samya SALMI
> (UNEF, Paris 5), Alexandre SANCHEZ (UNEF, Paris 7), Tristan SCHOUMAKER
> (UNEF, Paris 10), Julie SCHMITT (UNEF-ID, Université de
> Toulouse-Mirail), Mathieu SCHMITT (UNEF-ID, Paris 7), Marion SERRE
> (UNEF-ID, Paris 10), Cyril SERVAIN (secrétaire AGE UNEF-ID, Université
> du Maine), Anthony SMITH (Sud étudiant, Paris 2), Valentine SPINDLER
> (UNEF-ID, Université Marc Bloch Strasbourg), Marie-Pierre TOUBHANS
> (Bureau National UNEF-ID, Paris 1), Yann TOUBHANS (trésorier AGE
> UNEF-ID, Université de Savoie), Vincent TOUCHALAUME (UNEF, Paris 8),
> Guillem VAULATO (président AGE UNEF-ID, Perpignan), Carole WERNERT
> (Bureau AGE UNEF-ID, Nancy 2), Jean VILLERD (bureau AGE UNEF-ID,
> Montpellier 2), Stéphane VIRY (Bureau AGE UNEF-ID, Nancy 2), Karel YON
> (Bureau National UNEF-ID, Paris 1)
>
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> tousensemble@mageos.com
>
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