[discussions] RE:Pour une unification =?iso-8859-1?Q?d=E9mocratique=21?=
Posté par Karel Yon le 15/6.
Chère Sancia,
Il arrive que des étudiants n’aient pas accès à internet. C’est même le
cas de la majorité des étudiants. Les camarades de l’UNEF Paris X dont
j’ai transmis la contribution sont dans ce cas.
Au passage, je ne vois pas trop à quoi sert ton message. Des révélations
? L’UNEF PX, 5ème colonne de l’UNEF-ID dans l’UNEF ? Je ne préfère pas
m’étendre sur ces questions, car je souhaiterais plutôt mener les
discussions sur le fond…
Comme tu l’as écrit dans ton message, je fais donc partie du BN de
l’UNEF-ID et j’y siège, avec deux autres de mes camarades, au titre de
la tendance Unité et Démocratie. Notre tendance s’est toujours battue
pour l’unification syndicale, nous avions ainsi été à l’initiative, en
mars dernier, du lancement d’un appel de militants pour la refondation
du mouvement étudiant. Cet appel a depuis été signé par des militants de
l’UNEF (dont les camarades de PX), de Sud étudiant, des non-syndiqués…
Mais tu connais cet appel, Sancia, puisque nous en avons déjà parlé
ensemble, ainsi qu’avec le camarade Philippe Lieutaud, lui aussi de
l’UNEF P4. Philippe semblait d’ailleurs beaucoup plus ouvert, quoique
évasif, quand nous abordions l’éventualité que des militants de l’UNEF
P4 le signent, il y a encore peu de temps. La teneur des communiqués de
presse qu’il a depuis signés semble malheureusement clore la discussion.
Pour ma part, je continue de penser que la place d’une gauche syndicale
conséquente se trouve au sein de la future grande UNEF, car notre projet
d’un syndicalisme démocratique, de lutte et de transformation sociale,
n’est pas l’apanage d’une frange d’étudiants radicaux. Il a vocation à
être majoritaire chez les étudiants, comme le confirment d’ailleurs
régulièrement les mobilisations dans lesquelles les étudiants sont en
général beaucoup plus radicaux que leurs directions syndicales.
A l’attention de tous ceux qui suivent ce forum, voici notre appel :
TOUS ENSEMBLE
REUSSIR L’UNIFICATION
POUR REFONDER LE MOUVEMENT ETUDIANT
Face aux attaques contre le service public d’Education,
nous avons plus que jamais besoin d’un grand syndicat
de toutes et tous les étudiant-e-s
L’Université s’asphyxie faute de moyens, les premières victimes en sont
les étudiants dont près de 40 % échouent en DEUG. Alors que cette
situation appelle un réengagement budgétaire massif de l’Etat dans
l’Education, Claude Allègre avait choisi, via le plan U3M, la loi sur
l’innovation ou la licence pro, de laisser la place aux régions et aux
entreprises privées, de mettre en concurrence les établissements dans la
course à " l’excellence ", ouvrant la voie à une privatisation de
l’enseignement.
La politique du ministère est une politique libérale. Elle attaque le
service public d’Education dans son ensemble. Elle a amené les
enseignants, les chercheurs, les lycéens, les surveillants, les
étudiants à se mobiliser, et à obtenir la démission de Claude Allègre.
Mais sa politique reste en place.
Pour défendre l’égalité devant les études, pour porter un vrai projet de
démocratisation, il est indispensable d’instaurer un rapport de forces
face au ministère. Seul un grand syndicat étudiant unifié, défendant
sans concession le service public d’éducation, sera assez fort pour
mener cette bataille qui se joue aujourd’hui à l’échelle européenne et
qui implique une confrontation directe avec les orientations budgétaires
du gouvernement.
Pour une unification démocratique
Après 30 ans de rivalités qui ont affaibli le camp syndical, les deux
UNEF se sont enfin décidées au rapprochement. Les deux UNEFs devraient
organiser des assises du mouvement étudiant, qui sont sans cesse
repoussées. Par leurs tergiversations ou leur ultimatisme, elles
risquent de condamner la possibilité de l’unification. Assez perdu de
temps ! Les organisations étudiantes doivent prendre leurs
responsabilités et organiser enfin ces assises. Mais pour que cet
événement efface définitivement l’image qu’avaient la grande majorité
des étudiants d’un syndicalisme divisé, accaparé par les luttes de
chapelles politiques, il est indispensable que ces assises soient un
véritable moment de démocratie étudiante. Pour cela, non seulement
toutes les forces progressistes (UNEF, UNEF-ID, SUD étudiant,
associations d’étudiants étrangers, associations locales de type
syndical), mais aussi le maximum d’étudiants, doivent pouvoir participer
à l’organisation et aux débats de ces assises, en mettant en place
localement des collectifs de liaison unitaires. La force du mouvement
étudiant vient de traditions solidement ancrées dans ses luttes : la
démocratie, la transparence, l’autoorganisation, l’indépendance…
Par la suite, des désaccords d’orientation ou de méthode se feront
inévitablement jour dans une organisation large, mais ils doivent
pouvoir être acceptés grâce à un fonctionnement garantissant le contrôle
démocratique des adhérents et le droit de tendance. C’est de cette
manière que le nouveau syndicat apparaîtra comme l’organisation légitime
de toutes et tous les étudiant-e-s.
C’est seulement de cette manière que nous pourrons construire un
syndicat massif, perçu par les étudiants comme étant réellement leur
syndicat, l’outil naturel pour défendre leurs droits.
Pour un syndicat de luttes et de transformation sociale
Le grand syndicat que nous appelons de nos vœux, s’il veut être fidèle
aux intérêts des étudiants, doit être conscient de son appartenance au
camp de la transformation sociale. Défendre efficacement les étudiants,
c’est montrer la convergence de leurs intérêts avec ceux des salariés,
notamment dans la résistance à l’offensive libérale de précarisation des
conditions d’études et de travail ; c’est mettre au premier plan des
revendications l’égalité hommes-femmes pour mettre un terme aux
discriminations dont sont victimes les étudiantes ; c’est défendre les
étudiants étrangers et les sans-papiers, en réclamant l’abrogation des
lois Pasqua-Debré-Chevènement et la régularisation de tous les
sans-papiers ; c’est faire de l’Université le lieu d’une
contre-offensive face à l’extrême droite… Car le choix d’une université
démocratique, de l’égalité entre étudiants, résume un choix de société.
Un choix à contre-courant de l’air du temps libéral…
Ce choix de la transformation sociale implique d’appuyer toute action
syndicale par la construction de rapports de forces sur le terrain,
associant le maximum d’étudiants. Si l’action syndicale institutionnelle
est nécessaire pour défendre les étudiants au quotidien, elle n’est
valable que si elle s’appuie sur la mobilisation de terrain. Leurs
principales victoires, les étudiants les ont obtenues dans la rue, en se
mobilisant.
La division syndicale, qui a longtemps affaibli et discrédité le
mouvement étudiant, est aujourd’hui en passe d’être surmontée.
Des assises du mouvement étudiant doivent enclencher la dynamique :
elles doivent se tenir avant l’été 2000. Cette dynamique doit aboutir à
un grand congrès démocratique de refondation du syndicalisme étudiant,
avant la fin de l’année 2000.
Militants d’horizons syndicaux ou associatifs divers, nous appelons
toutes les organisations, associations et étudiant-e-s partageant la
vision d’un syndicat de transformation sociale, démocratique, de luttes,
à se rassembler pour réussir l’unification, en fonction des seuls
intérêts légitimes, ceux de toutes et tous les étudiant-e-s.
Dès maintenant, nous mettons en place des comités unitaires de
préparation des assises du mouvement étudiant.
Premiers signataires :
Stéphane ANDRE (UNEF, Nice), Lontzi AMADO-BORTHAYRE (UNEF-ID, Bordeaux
4), Zoulika BELKACEM (secrétaire UGEA-UNEF-ID, Université de Picardie),
Olivier BODIOT (responsable CAS INP UNEF-ID, Toulouse), Raynald BOULAY
(UNEF-ID, Vice-président étudiant de l'Université de Savoie), Frédérique
BOUR (présidente AGE UNEF, Paris 7), Antoine BRAND (UNEF-ID, IEP Paris),
Guillaume CHAMAK (UNEF, Paris 7), Corinne CHAMORRO (Bureau National
UNEF-ID, Paris 10), Vincent CHANSON (ex-Sud étudiant, Rennes 1), Laurent
CHAPUIS (UNEF-ID, EHESS), Thomas CHAVIGNE (UNEF-ID, Université de
Picardie), Caroline CHERI-ZECOTTE (UNEF-ID, Université du Maine), Thomas
DANGLOT (Paris 5), Emmanuel DAVID (président AGED-UNEF-ID, Université de
Bourgogne), Jean-Romain DELMAS-MARSALET (Président AGE UNEF-ID,
Université de Savoie), Jean-François DIAS (secrétaire UGEA-UNEF-ID,
Université de Picardie), Isabelle DJELLALI-NADAL (secrétaire AGE
UNEF-ID, Université de Savoie), François DROUOT (président CAS Sciences
UNEF-ID, Nancy 1), Jean DUCANGE (président AGE UNEF-ID, Université du
Maine), Julien DUTRIPON (secrétaire AGE UNEF, Paris X), Tania FERNIQUE
(UNEF-ID, Université de Reims-Champagne-Ardenne), Aurélia GAILLARD
(UNEF-ID, Université du Maine), François GALHIE (UNEF-ID, Caen),
Bénédicte GAUDILLIERE (UNEF-ID, Université de Reims-Champagne-Ardenne),
Julia GILGER (UNEF, Paris 8), Gabriel GIRARD (ex-Sud étudiant, Rennes
2), Cyril GISPERT (UNEF-ID, Montpellier 3), Mathieu GOEURY (Metz),
Benjamin GREBIL (UNEF-ID, Montpellier 2), Marion GREIB (Bureau AGE
UNEF-ID, Université Marc Bloch Strasbourg), François GROSSET (UNEF-ID,
Caen), Thierry GUINTRAND (Commission de contrôle UNEF-ID, Paris 10),
Carla HOBEIKA (présidente UGEA-UNEF-ID, Université de Picardie), Ambre
IVOL (Bureau AGE UNEF-ID, Paris 3), Jean-Baptiste JACQUEMIN (UNEF-ID,
Vice-président étudiant de l'Université de Bourgogne), Jean KRIVINE
(secrétaire AGE UNEF-Jussieu, Paris 7), Adel LAJNEF (Paris 3), Romain
LANCON (ex-Sud étudiant, Rennes 1), Daniel LARTICHAUX (UNEF-ID, Paris
1), Guillaume LATIL (UNEF, Paris 8), Jérôme LECLERE (Elu UNEF-ID au
CNOUS, Bureau AGE UNEF-ID, Université de Reims-Champagne-Ardenne),
Cécile-Marie LERESTE (Paris 3), Benjamin LETANG (UNEF-ID, Université du
Maine), Sylvie LOHR (UNEF-ID, Université Marc Bloch Strasbourg),
Charlotte LUC (UNEF, Paris 8), Andy LUCADOU (UNEF, Paris 10), Emmanuelle
MALLET (UNEF, Paris 8), Nicolas MAINERAY (vice-président AGE UNEF-ID,
Nancy 2), Alexandre MAMARBACHI (UNEF-ID, Paris 5), Julien MARCASSOLI
(secrétaire fédéral Sud étudiant, Université de
Reims-Champagne-Ardenne), Jérôme METELLUS (UNEF-ID, Paris 1), Adrien
MINARD (Sud étudiant, IEP Paris), Stéphane MOURAD (UNEF-ID, Bordeaux 3),
Laurent NICQ (UNEF-ID, Montpellier 1), Sabrina NOIRET (UNEF, Paris 8),
Adrien PETTRE (Khâgne, Rennes), David PIJOAN (UNEF-ID, Université de
Toulouse-Rangueil), Marie Quinot (Bureau d’AGE UNEF, Paris X), Gaël
QUIRANTE (UNEF, Paris 10), Uber RALUNICA (Paris 3), Frédérique RIEDLIN
(UNEF-ID, Université Marc Bloch Strasbourg), Guillaume RIEDLIN (UNEF-ID,
Université Louis Pasteur Strasbourg), Tristan RONDEPIERRE (secrétaire
UGED-UNEF-ID), Dominique ROUGIER (UNEF-ID, Bordeaux 3), Samya SALMI
(UNEF, Paris 5), Alexandre SANCHEZ (UNEF, Paris 7), Tristan SCHOUMAKER
(UNEF, Paris 10), Julie SCHMITT (UNEF-ID, Université de
Toulouse-Mirail), Mathieu SCHMITT (UNEF-ID, Paris 7), Marion SERRE
(UNEF-ID, Paris 10), Cyril SERVAIN (secrétaire AGE UNEF-ID, Université
du Maine), Anthony SMITH (Sud étudiant, Paris 2), Valentine SPINDLER
(UNEF-ID, Université Marc Bloch Strasbourg), Marie-Pierre TOUBHANS
(Bureau National UNEF-ID, Paris 1), Yann TOUBHANS (trésorier AGE
UNEF-ID, Université de Savoie), Vincent TOUCHALAUME (UNEF, Paris 8),
Guillem VAULATO (président AGE UNEF-ID, Perpignan), Carole WERNERT
(Bureau AGE UNEF-ID, Nancy 2), Jean VILLERD (bureau AGE UNEF-ID,
Montpellier 2), Stéphane VIRY (Bureau AGE UNEF-ID, Nancy 2), Karel YON
(Bureau National UNEF-ID, Paris 1)
Pour prendre contact avec le collectif constitué autour de l'appel:
tousensemble@mageos.com
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