Répondre à ce message - retour au sommaire de la page

Re: [discussions] ...pourvu qu'on ait le flacon

Posté par Stephane PATUREY le 14/6.

piece jointe : TEXT/HTML
  ----- Message d'origine ----- 
  De : Vincent CHARBONNIER 
  À : Liste de discussion de l'UNEF ; laurent.mely@wanadoo.fr 
  Envoyé : dimanche 11 juin 2000 20:07
  Objet : [discussions] ...pourvu qu'on ait le flacon


  Comme j'avais l'intention de développer les quatres points de ma précédente contribution, le camarade Mély me donne l'occasion de le faire, d'une autre adresse, plus commode pour moi, mais c'est la même personne. 
  1. La libre parole qui sévit actuellement sur la liste de discussion est à la fois intéressante et inquiétante. Intéressante parce que de plus en plus de personnes y participent, de manière désordonnée mais y participent quand même. Inquiétante parce qu'il faut "attendre" une situation de crise, que personne ne niera pour que la discussion s'installe. Je repose donc ma question : tout cela constitue t-il la manifestation exemplaire d'une culture réellement et profondément démocratique au sein de l'UNEF, où est-ce simplement l'urgence qui commande (Mon Dieu ils ne savent ce qu'ils disent!) 

  2. Comment en est-on arrivé à cette situation de crise ? Comment en est-on arrivé à deux gamelles succesives aux élections du CROUS, 1998 et 2000 ? Cette question je la pose sans pouvoir y répondre, car justement, c'est là le point aveugle du débat. 

  3. Le mode actuel. J'ai pris soin, dans mon précédent message, de signaler que je fus militant à l'UNEF-ID avant de rentrer (plus tard) à l'UNEF. Jai omis de préciser que je le fus de 1990 à 1993, et que durant ces quatres années, je me suis farouchement battu au sein de mon organisation (U-ID) pour la réunification des deux UNEF. Et il me souvient des discours violemment hostiles de part et d'autre contre toute perspective de genre, avec autant d'arguties que de mauvaise(s) foi(s). Les choses ont changé va t-on me répondre, ce qui justifie qu'une telle perspective est aujourd'hui crédible et porteuse. Certes, mais on ne m'empechera pas de penser que cette conversion de l'UNEF en particulier fut aussi soudaine qu'opportuniste, ainsi qu'en témoigne, je suis désolé de le rappeler à Laurent Méry, la manière dont fut annoncée en CN une décision aussi lourde de conséquences que celle d'une liste commune au CNESER et d'une réunification prochaine, et ainsi qu'en témoigne, de manière encore plus frappante, le moment historique de cette prise de décision, soit en 1999, avant le congrès de Pantin(s ?), presqu'un an après la première taule aux élections du CROUS de 1998. Le mode actuel de cette réunification possède, à n'en pas douter, tous les caractères distinctifs d'une décision prise d'en haut pour ceux d'en bas, sans autre concertation qu'un CN presque confidentiel où manquaient nombre d'AGE. Bref, il s'agit d'une décision BUREAUCRATIQUE &  STALINIENNE, une simple réunion d'appareils, sans concertation à la base. Car, chers camarades, vous semblez avoir oublié qui vous a fait roi, vous semblez avoir oublié que vous n'êtes que l'émanation, temporaire, entre deux congrès, d'une orientation décidée par l'ENSEMBLE DES MILITANTS DE L'UNION et non je ne sais quel carteron d'étudiants qui se proclament dirigeants, de qui, de quoi ?. Vous n'avez pas que vos certitudes à nous opposer, mais pas votre science infuse de la démocratie. Une vraie réunification syndicale part du haut vers le bas, puisque, selon la fameuse loi de la gravitation universelle de Newton que je vous conseille de potasser, nous dit bien que, aussi haut que vous soyez ou puissez être assis, vous ne l'êtes (nous ne le sommes) que sur votre (notre) cul. Ce sont les équipes militantes présentes dans les universités qui feront l'UNEF de demain, mais pas des nouveaux croisés fraichement convertis à la pluralité... De surcroît, pourquoi, après trente ans de division se presser d'entreprendre la réunification, ici et maintenant, soit, d'ici au congrès de réunification prévu mi-décembre 2000, et en ne comptant que le temps réellement disponible pour discuter au fond, à peine trois mois (Octobre, novembre, décembre). Car une discussion au fond, exige de ne pas s'en tenir à une discussion eugénique entre militants mais aussi d'associer tous les étudiants, pour lesquels la réunification est voulue comme un outil pour les défendre. Or, si je ne m'abuse, nous sommes au mois de juin, l'année universitaire est finie et la plupart des étudiants sont partout ailleurs sauf à la fac. Juillet, août et septembre sont connus pour être les moments forts de l'année universitaire, reste donc octobre, novembre, décembre. 

  Question : D'où vient cette urgence qui bafoue le peu de démocratie qui reste, et qui caractérise le mode actuel cher au camarade Méry ? Pourquoi vouloir se perdre tout de suite dans les bras après trente d'abstinence coupable ? Tout ceci me reconduit finalement à ma première remarque : la démocratie syndicale ne se théorise pas tant qu'elle se pratique réellement. 

  Alors allons-y et après nous blablaterons.
  Pour notre part, sur Paris 10, RDV est pris avec l'UNEF-ID. Il ne nous reste qu'à contacter les autres orgas.

  Et je ne suis pas sur que le "chemin de Damas" emprunté par quelques camarades soit celui de la démocratie. 

  Vincent Charbonnier (Nantes)