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[discussions] Fermez Internet, lisez l'Humanite !

Posté par Jihad Wachill le 9/6.

C'est pourtant vrai, ce que dit Rémi, qu'il y a plein de mensonges sur ce
forum.
Ils sont nombreux, Rémi lui-même, Laurent, d'Orsay, Stéphane Paturey, et
même le mystérieux Redstar, que nous avions pris un temps pour Raf Aulas,
mais qui ressemble de plus en plus à Alain Krivine à nous dire
"Mais non, tout n'est pas plié, la réunification n'est pas faite, le congrès
décidera".
Heureusement, l'Huma vient nous éclairer, sous la signature d'Anne-Sophie
Stamane, une multi-récidiviste puisque c'était elle qui nous avait appris
l'an passé que le congrès de Pantin s'était prononcé pour la réunification.
"Le dépôt de listes communes paritaires UNEF-ID -UNEF - Associations
étudiantes, pour les élections au Conseil national de l'enseignement
supérieur et de la recherche (CNESER), le 26 juin prochain, est un prélude à
ce nouveau syndicat."
"En interne, les syndicats n'ont pas fini de convaincre leurs militants,
notamment à l'UNEF. Le débat s'y poursuivra jusqu'en décembre."
En deux phrases tout est dit. La réunification est faite mais comme les
bêtes militants de l'UNEF n'en reconnaissent pas les vertus, leur gentille
direction va dépenser des trésors de patience pour les en persuader.
Et les bêtes et méchants qui déposent une liste de fidélité à la vraie UNEF
? Pour ceux-là on emploie la Commissions de Contrôle. Pas pour avoir déposé
cette liste, rassurez-vous. Mais par la déformation fantasmatique de propos
tenus en CN.
Mais ne vous inquiétez pas, l'Huma, contrairement à Libé (hé oui, tout
arrive) ne risque pas de citer leurs communiqués.

07 Juin 2000 - POLITIQUE
  UNEF :   trente ans après   les retrouvailles

Syndicat. Une nouvelle organisation étudiante naîtra en décembre prochain.

Les syndicats étudiants UNEF et UNEF-ID, ainsi que plusieurs associations
étudiantes, préparent le congrès fondateur d'une organisation étudiante
commune.

L'une fait référence dans son discours à la " grande UNEF ", raconte
l'émotion des anciens qu'elle a eus au téléphone pour leur annoncer la bonne
nouvelle. L'autre explique la
nécessité de créer " une dynamique qui doit permettre à tous, syndicats
comme associations, de gagner en efficacité dans les rapports de forces ".
Carine Seiler, présidente de
l'UNEF-ID, et Karine Delpas, présidente de l'UNEF (SE), parlent en réalité
de la même chose : une nouvelle organisation étudiante, rassembleuse des
forces syndicales et
associatives du monde étudiant, devrait voir le jour lors d'un congrès
fondateur du 14 au 17 décembre 2000. Le dépôt de listes communes paritaires
UNEF-ID -UNEF - Associations
étudiantes, pour les élections au Conseil national de l'enseignement
supérieur et de la recherche (CNESER), le 26 juin prochain, est un prélude à
ce nouveau syndicat.

Après trente ans de scission, l'UNEF et l'UNEF-ID opèrent donc un
rapprochement historique. Il est vrai que les dissensions qui les avaient
poussés à se scinder, en 1971, n'existent
plus : à l'époque, la querelle s'était cristallisée, sur fond de forts
désaccords politiques hérités de Mai 68, sur la participation ou non du
syndicat aux élections universitaires.
Aujourd'hui, ces mêmes élections universitaires obligent à l'union. La
faible participation des étudiants aux dernières élections au Centre
national des ouvres universitaires et
scolaires (CNOUS) - 6% - a une fois de plus montré, d'après l'UNEF et
l'UNEF-ID, les limites d'un éparpillement et d'une multiplication des
syndicats et associations. Et relancé
l'idée d'une réconciliation effective, dont la machine, poussive, est en
branle depuis les derniers congrès de l'UNEF et de l'UNEF-ID, début 1999. "
Cette réunification doit permettre
de tourner la page de deux anomalies de l'histoire ", analyse Carine Seiler,
pour l'UNEF-ID. " L'une, la division, est liée à un contexte idéologique
passé ; l'autre, l'éparpillement, a
à voir avec la création de nouveaux espaces dans lesquels les étudiants ne
se retrouvent plus. " Karine Delpas complète : " Nous choisissons une
nouvelle orientation, à cause d'un
constat : nos organisations respectives sont divisées, alors que nous avons
des valeurs communes. C'est un frein. Mais les étudiants et leurs exigences
nous bousculent. Ils nous
disent, au moment des élections, qu'ils ne voient pas la différence entre
les candidats, qu'ils ne veulent pas entrer dans ce qui leur apparaît comme
une querelle de chapelle, et ils
votent peu. Or, pour compter dans le rapport de forces, pour faire avancer
la cause des étudiants, nous devons aussi relever le défi d'un meilleur taux
de syndicalisation. " Un
représentant de l'Union des étudiants algériens de France, partie prenante
du processus engagé, détaille son point de vue d'associatif : " Les
associations sont souvent des
microsyndicats qui surfent sur des particularismes. La réunification nous
permettra de prendre une dimension syndicale et de faire ainsi entendre
notre voix grâce à un réel travail sur
les revendications. "

Mais chacun assure que résoudre la division ne signifie pas " qu'on est en
train de construire la pensée unique ". Même si le rapprochement est aussi
le résultat de luttes et opinions
communes ou proches, " nous ne sommes pas encore d'accord sur tout ",
reconnaît Carine Seiler, qui précise que l'idée est de " conserver la
diversité étudiante en lui donnant une
cohérence. " En interne, les syndicats n'ont pas fini de convaincre leurs
militants, notamment à l'UNEF. Le débat s'y poursuivra jusqu'en décembre.
Marie-Christine, représentante
de l'association Mercure, d'Aix-Marseille, issue du mouvement social en
1995, est certaine que les associations seront intéressées par la démarche
mais s'interroge : " Comment les
petites associations vont-elles s'intégrer ? "

Ce genre d'inquiétudes pourra s'exprimer au sein d'un comité de liaison
paritaire. Cet organe réunira très régulièrement les protagonistes jusqu'au
prochain congrès fondateur. Pour
l'instant, la FAGE, qui fédère un large réseau d'associations étudiantes, et
SUD-étudiants ne daignent toujours pas entrer dans la danse. " On avance
avec ceux qui le veulent, mais
nous ne fermons pas la porte à ceux qui refusent pour l'instant ", remarque
Karine Delpas. Dès les inscriptions de juillet, des coupons d'adhésion et de
participation au congrès seront
proposés aux nouveaux bacheliers. " La réflexion et la discussion sont
ouvertes ", constate Carine Seiler.

Anne-Sophie Stamane

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