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[discussions] Trans. : [ATTAC] INFO 143 - VIOLENCE CONTRE ATTAC

Posté par RevillonK@aol.com le 16/6.

piece jointe : MESSAGE/RFC822
 COURRIEL D'INFORMATION ATTAC (n°143)
 Vendredi 16/06/00
 
 Merci de faire circuler et de diffuser largement.
 
 ______________________________
 
 Ce courriel d'information a été mis au point par l'équipe de bénévoles
 du Grain de sable.  
 
 Pour vous abonner ou vous désabonner 
 
 Imprimer le Courriel d'information:
 Format RTF http://attac.org/attacinfo/attacinfo143.zip
 Format PDF http://attac.org/attacinfo/attacinfo143.pdf
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 Dans ce numéro. En bref...
 
 1- Jeu-concours.
 Quand vient l'été toute publication qui se respecte se doit de lancer
 un jeu-concours. Nous ne dérogeons pas à la règle, mais dans le nôtre
 il n'y a rien à gagner. Quant aux conseils pour obtenir en quelques
 jours un corps d'enfer. nous avons notre recette : Genève devant l'
 OMC, Bordeaux devant le G8, Paris devant l'OCDE et deux jours de
 Millau.
 
 2- Le MST et la globalisation.
 L'interview de João Pedro Stédile permet de réaffirmer certains
 principes du développement humain.
 
 3- Marche Mondiale des femmes pour l'an 2000.
 Rendez vous demain à 13h place du Châtelet et/ou à 18h place de la
 Bastille. Voici un petit récapitulatif des différentes actions dans le
 monde.
 
 4- Répression en Belgique.
 La police belge arrête 70 personnes sans raison apparente parce qu'
 elles distribuaient des tracts contre l'UNICE. Les grands patrons et
 les commissaires européens se sont retranchés derrière des grilles en
 fil de fer barbelé, des camions blindés armés de canons à eau et des
 troupes de l'armée mis à leur disposition par le gouvernement belge.
 La manifestation s'est déroulée très pacifiquement du côté des
 manifestants. Elle était du reste autorisée par le maire de la ville,
 dont l'autorité a été cependant bafouée par le gouvernement.
 
 5- Répression au Maroc.
 Le gouvernement marocain s'attaque directement à des organisations
 citoyennes : emprisonnement et violence, interdiction.
 
 6- Répression en Tunisie.
 Le gouvernement français offre ses services au gouvernement tunisien
 afin d'emprisonner à l'intérieur des frontières de leur pays des
 militants qui devaient venir représenter leur organisation.
 
 7- Le G8 à Bordeaux.
 Une forte mobilisation se prépare à Bordeaux fin juin lors de la tenue
 d'un G8 qui doit, dans le plus grand secret d'où l'annonce tardive de
 nos mouvements, statuer sur l'avenir de nos gènes, de notre vie et de
 notre alimentation. Les lobbies des industriels prévenus depuis des
 mois y participeront de l'intérieur. Il ne nous reste que l'extérieur
 pour faire entendre nos préoccupations.
 
 8- Vous avez rendez-vous avec ATTAC
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 1- Jeu-concours
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 Le groupe local de Marseille a mis au point un test. Nous vous le
 proposons sous la forme d'un jeu-concours dans lequel il n'y a rien à
 gagner mais dont les réponses seront publiées dans notre prochain
 numéro. A quoi sert-il ? A mieux connaître la réalité qui peut
 réserver des surprises.
 
 Question 1 : Quel est le premier employeur privé de France ?
 A- Michelin
 B- Groupe PSA (Peugeot Citroën)
 C- Adecco
 D- Vivendi (Général des eaux, Havas, Canal+.)
 
 Question 2 : Parmi les français vivant en dessous du seuil de
 pauvreté, quel est le pourcentage de salariés ?
 A- Il n'y en a pas ou très peu
 B- 5%
 C- 27%
 D- 59%
 
 Question 3: Il suffit de 40 milliards de dollars US pour assurer la
 satisfaction universelle des besoins des femmes et des hommes sur
 notre planète. Cette somme
 A- représente 4% de la fortune des 225 personnes les plus riches du
 monde
 B- ne peut être mobilisée sans créer un déséquilibre mettant en péril
 l'économie mondiale
 C- représente à peine ce que les américains dépensent en parfums et en
 nourriture pour animaux
 D- n'est pas si importante à mobiliser : une taxe de 0,1% sur les
 transactions financières, appelée « Taxe Tobin », génèrerait de
 manière indolore, plus de 4 fois cette somme chaque année.
 
 Question 4 : En Angleterre le taux de chômage est en dessous e 5%
 A- Parce que les mesures libérales ont permis de dynamiser les
 entreprises
 B- Parce que le chômage est remplacé par la précarité : en 1997, 130
 000 anglais travaillaient pour moins de 13 francs de l'heure
 C- Parce que les impôts sont moins élevés qu'en France
 D- Parce que tous les pays n'ont pas eu la chance d'avoir un premier
 ministre comme miss Thatcher.
 
 Hum. les résultats publiés la semaine prochaine vous montreront si
 vous êtes libéral, avez besoin d'une cure à ATTAC ou êtes d'ATTAC pour
 appréhender le monde tel qu'il est et en devenir un acteur pour le
 changer.
 
 Pour plus d'informations. (mais interdiction de demander les réponses
 avant leur publication) marseille@attac.org
 
 
 ______________________________
 
 2- Le MST et la globalisation
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 Entrevue Exclusive,
 João Pedro Stédile, Dirigeant National du MST
 Par Maria Do Fétal De Almeida.
 
 Maria Do Fétal De Almeida : Quelles sont les rapports entre le MST, la
 Via Campesina et la Globalisation ?
 
 João Pedro Stédile : Le MST travaille conjointement avec d'autres
 organisations d'Amérique Latine et d'Europe, spécialement la CPE. Nous
 sommes en train de réaliser des efforts depuis 1990 afin de construire
 une articulation mondiale d'organisations paysannes. Cette nécessité a
 été comprise dans la dernière décennie, lors des divers contacts
 bilatéraux, des échanges d'expériences, des séminaires d'études sur
 l'agriculture, le commerce agricole et les structures de propriété de
 la terre. Nous avons perçu que les problèmes des travailleurs ruraux,
 des populations qui vivent en milieu rural, quelque soit les noms qui
 leur sont attribués : paysans, agriculteurs familiaux, peuples
 indigènes, petits agriculteurs. Nous avons les mêmes problèmes. Le
 manque de terre, le manque de marché, l'absence de revenu, un modèle
 technologique qui nous est imposé par les entreprises transnationales
 productrices des faux besoins agricoles. Pour cela, Via Campesina est
 un effort d'articulation paysanne pour affronter les causes de nos
 problèmes communs et trouver des mécanismes conjoints de mobilisation.
 Nous en sommes très heureux parce que ces efforts sont en train de
 porter leurs fruits. Nous avons construit un excellent partenariat
 avec les principales organisations paysannes du monde, avec nos amis
 de France, d'Inde, du Mexique et des Philippines.
 
 Maria Do Fétal De Almeida : .Comment le MST se confronte-t-il à la
 Globalisation au quotidien ?
 
 João Pedro Stédile : Nous avons une conception stratégique comme quoi
 aujourd'hui il ne suffit pas seulement de lutter pour la terre. Nous
 avons besoin de lutter tout à la fois contre le modèle économique et
 le modèle agricole qui exploitent tous les paysans, tous les
 sans-terre, tous ceux qui ont conquis la terre au travers du MST.
 Donc, dans toutes nos luttes au quotidien nous incluons des thèmes qui
 impliquent directement un réel questionnement du modèle agricole. Par
 exemple, nous sommes contre le soja transgénique et nous cherchons à
 brûler ces plants. Nous sommes contre l'oligopole que les grandes
 entreprises multinationales sont en train d'imposer au Brésil, au
 niveau du lait, du tabac, du maïs, etc. Nous cherchons à les
 affronter. Nous sommes contre les importations agricoles de produits
 que nous sommes capables de produire nous-mêmes et ici même et que
 pourtant, les entreprises multinationales sont en train de nous
 imposer en les important uniquement afin d'en obtenir des bénéfices
 sonnants et trébuchants. Nous cherchons aussi à divulguer la nécessité
 d'un tout nouveau groupement technologique qui fasse front à ce modèle
 de la révolution verte et récupère la tradition de l'agriculture
 organique.
 
 Maria Do Fétal De Almeida : Pourquoi le MST est-il considéré comme le
 plus important résistant à la globalisation en Amérique Latine ?
 
 João Pedro Stédile : D'abord, nous ne nous considérons pas comme les
 plus importants. Dans la coordination latino-américaine des
 organisations paysannes, la CLOC, 57 organisations de 23 pays en font
 partie. Toutes tiennent la même posture politique. Néanmoins,
 peut-être parce que le Brésil est un pays aux dimensions continentales
 et qu'il a encore 40 millions de personnes qui vivent à la campagne,
 dont parmi elles 4 millions de familles sans terre, il est évident que
 l'ampleur sociale du problème augmentant nous donne une certaine
 importance.
 
 Maria Do Fétal De Almeida : Qu'est-ce que le MST pense de ce qui c'est
 passé à Seattle et à Washington ?
 
 João Pedro Stédile : Nous avons vu cela avec beaucoup de sympathie.
 Nous regrettons, à peine, la distance lointaine qui ne nous a permis
 que d'y envoyer trois compagnons pour y participer aux articulations
 et y protester. Seattle a représenté un réveil de la conscience
 sociale de larges secteurs de la communauté internationale, et, à
 notre avis, celui du plus intéressant des secteurs, la classe des
 travailleurs de l'hémisphère Nord qui semblaient jusqu'alors peut-être
 un peu trop accommodés. Cela a servi d'espoir pour les travailleurs,
 les populations de l'hémisphère Sud, que dans le Nord, le peuple des
 personnes conscientes soient également contre la domination du FMI, de
 la Banque Mondiale, des multinationales et des banques. Je pense que
 nous sommes en train de semer une plante très importante, qui
 représentera une alliance entre tous les peuples, tous les secteurs
 sociaux du monde, contre le capital financier, contre l'exploitation,
 contre ce commerce agricole ou non, qui cherche à peine la facilité du
 gain et non pas la garantie de la survie de l'humanité. Nous sommes en
 train de découvrir, assez tardivement, comme l'a dit un journaliste
 pendant la révolution espagnole : "Qu'aucun Homme n'est étranger", et
 pour cela nous devons nous unir contre tous les exploiteurs.
 
 Maria Do Fétal De Almeida : En Europe, il existe actuellement une
 certaine polémique autour de l'avant Seattle et du après. Le XXIème
 siècle a-t-il commencé avec la globalisation des anti OMC
 (Organisation Mondiale du Commerce) ?
 
 João Pedro Stédile : Il est très difficile d'établir des périodes
 historiques lorsque l'on se trouve au milieu même des faits. C'est
 seulement dans l'avenir que nous saurons la dimension exacte de ce que
 cela aura alors représentée. Mais je suis convaincu que s'amplifie et
 s'intensifie, de plus en plus souvent, la prise de conscience entre
 les personnes organisées, dans des mouvements, des secteurs sociaux,
 des partis. On a besoin d'un nouvel ordre mondial. On a besoin d'en
 finir avec le FMI, la Banque Mondiale, l'OTAN, le capital financier et
 d'aller même, pourquoi pas, jusqu'à la fin de l'ONU. Ces organismes
 représentent à peine les intérêts des gouvernements. Mais comme
 l'hégémonie entre les gouvernements dépend de celle du gouvernement
 des Etats-Unis, ils se sont transformés en de simples
 instruments-outils de la domination nord-américaine. Nous proposons
 que l'on puisse discuter, de plus en plus concrètement, de la
 nécessité d'unifier, d'articuler et d'organiser tous les mouvements
 sociaux. D'unir les organisations de toute la planète pour construire
 ensemble des institutions mondiales réellement représentatives des
 peuples, des travailleurs et non plus des gouvernements ou des états.
 D'un autre coté, il nous faut atteindre une grande force unitaire afin
 de faire front au capital financier qui possède des fonds et des
 recours infiniment supérieurs au volume de la richesse et des
 marchandises réelles en exploitant les peuples de toute la planète.
 Suite à cette hégémonie nord-américaine et aux mesures neolibérales,
 d'après le dernier rapport de la Banque Mondiale, entre 1980 et 1996,
 la dette externe des pays du tiers monde est passée de 600 milliards à
 2 trillions (2 milliards de milliards) de dollars. Entre temps, les
 investissements étrangers, dans ces mêmes pays et dans cette même
 période, sont passés, quant à eux, de 23 milliards à 118 milliards (en
 sachant que la Chine en a reçu 75 milliards). Cela démontre l'extrême
 niveau et le violent degré du transfert des richesses qui a été
 exécuté des pays du tiers monde, via la dette externe, vers les
 banques internationales.
 
 
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 3- Marche mondiale des femmes pour l'an 2000
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 MAI
 
 Burkina Faso
 
 Quelque 10 000 femmes se sont rassemblées le samedi 6 mai à Boromo, à
 175 km de la capitale, où se tenait la Marche des femmes organisée par
 la Coordination du Burkina Faso. Là, les délégations des 45 provinces
 du pays se sont rejointes au son des tam-tams et portant banderole
 pour remettre les revendications au Président de la République et au
 Premier ministre, en présence des Premières dames du pays, des
 autorités administratives, coutumières et religieuses.
 
 Le Président du Burkina Faso a annoncé la tenue d'un forum national où
 les délégations de femmes rencontreront le gouvernement du Burkina
 Faso pour considérer les stratégies à mettre en ouvre concernant les
 revendications des femmes en matière de pauvreté et de violence faites
 aux femmes.
 
 Niger
 
 Les Nigériennes ont tenu leur Marche nationale des femmes le 12 mai et
 elle " a été plus qu'un succès ". La marche a été largement suivie et
 le Comité de la marche a été reçu en audience à la présidence de la
 République où se tenait le conseil des Ministres. La plate-forme a été
 lue et soumise au Président de la République devant le gouvernement
 dans son ensemble. La participation, tant des hommes que des femmes, a
 été très bonne. Elle s'est manifestée à la capitale, Niamey et dans
 quatre régions de l'intérieur du pays.
 
 La radio nationale ORTN et la radio privée Tambara ont largement
 couvert l'événement et permis aux femmes de s'exprimer. Les
 Nigériennes soulignent " la détermination, l'engagement des femmes à
 réussir leurs activités " malgré le peu de moyens dont elles
 disposent. D'ici le 17 octobre, le Comité de la marche continuera sa
 sensibilisation.
 
 République Centrafricaine
 
 La Marche des femmes centrafricaines s'est déroulée le 19 mai. Deux
 mille femmes se sont rassemblées dans la capitale, entonnant des
 chants et des slogans. Le Premier ministre, Anicet Georges Dologuelle,
 les a reçues et a déclaré son soutien total à la Marche. Il a indiqué
 qu'il tentera d'appliquer progressivement les points soulevés pour une
 amélioration des conditions de vie des femmes. Les Centrafricaines
 revendiquent notamment  : un quota de 50 % des femmes dans les postes
 de prise de décision ; le vote d'une loi pénalisant le harcèlement
 sexuel en milieu scolaire, universitaire et sur les lieux de travail ;
 l'extension de l'électricité, multiplication des points d'eau potable,
 la construction de logements sociaux et économiques, le bitumage des
 routes dans tout le pays ; la mise en place progressive de structures
 d'encadrement, de formation, d'alphabétisation fonctionnelle des
 femmes en général et des femmes musulmanes en particulier, de
 post-alphabétisation et des activités génératrices de revenus, pour n'
 en citer que quelques-unes.
 
 Plus de 3 000 signatures d'appui à la Marche ont déjà été récoltées en
 République Centrafricaine et la collecte se poursuit dans la capitale
 et dans les provinces.
 
 Belgique
 
 Le 6 mai, quelque 15 000 jeunes agissant dans le cadre d'un mouvement
 " Worldshake " qui mène des actions afin d'éliminer le fossé entre
 riches et pauvres, ont marché sur Malines, une petite ville des
 Flandres où ils ont fait le lien avec la Marche mondiale des femmes.
 
 JUIN
 
 Québec : Du pain et des roses, c'était il y a cinq ans
 
 C'était il y a cinq ans, au Québec : le 4 juin 1995, la Marche des
 femmes Du pain et des roses aboutissait à Québec, Canada. On sait
 comment la Marche a fait des petits depuis. Pour commémorer cet
 anniversaire, les Québécoises organisent des activités dans toutes les
 régions : dans le Bas Saint-Laurent, les femmes inviteront la
 population à afficher des bas en carton vert lime, symbole et couleur
 de leur région, dans des vitrines et des endroits visibles en signe d'
 appui à la Marche d'octobre. À Matane, il y aura un brunch et du
 théâtre de rue ; en Estrie, et dans bien d'autres régions, les femmes
 vendront du pain et des roses et des roses faites en pain. Un peu
 partout il y aura des kiosques promotionnels et des marches et à
 Montréal, un peloton de cyclistes participera, sous la bannière de la
 Marche des femmes, au Tour de l'île de Montréal, une randonnée de 65
 km à vélo.
 
 Enfin la région de Québec réalise une " robe du millénaire ", ouvre d'
 art social, qui portera, transférés sur le tissu et intégrés à la
 sculpture de métal, les messages d'espoir des femmes. Le 13 octobre,
 lors du rassemblement régional à Québec, une femme prendra place dans
 la sculpture et ouvrira la Marche.
 
 Contact : Coalition nationale des femmes contre la pauvreté et la
 violence, a/s F.F.Q., 110, rue Sainte-Thérèse, bureau 309, Montral
 (Québec) H2Y 1E6 - tel :  (514) 876-0166 ; fax : (514) 876-0162 ;
 mobilisation@ffq.qc.ca site web:  www.ffq.qc.ca/marchequebec
 
 Canada
 
 Deux événements d'envergure nationale auront lieu au Canada en juin :
 une campagne de lobby sera lancée auprès du gouvernement fédéral pour
 faire avancer les revendications canadiennes de la Marche Contact :
 Comité canadien de la Marche mondiale, tél: 416-482-4460; fax:
 416-482-1497; @: march@web.net  et une conférence pan-canadienne sur
 la Marche mondiale organisée par le Congrès du travail du Canada tél:
 613-521-3400 ; @: lhari@clc-ctc.ca Site web :
 www.canada.marchofwomen.org
 
 Suisse : Un pavé pour l'avenir
 
 Le mercredi 14 juin dans chaque région de Suisse, à 18 h., des femmes
 accompliront une marche ou une action commune. Le 14 juin est en
 Suisse une date symbolique : elle marque l'anniversaire de l'
 inscription, dans la Constitution, du principe de l'égalité des droits
 entre femmes et hommes, le 14 juin 1981 et de la grève que les femmes
 menèrent, dix ans plus tard, pour protester contre la non application
 de ce principe dans la réalité, notamment en matière salariale.
 
 La coordination suisse mobilise les femmes autour de 8 revendications
 centrales autour de la pauvreté et de la violence : demande de l'
 abaissement de l'âge de la retraite accompagnée de rentes suffisantes
 ; un accueil de qualité et à prix raisonnable pour les enfants ; même
 sol-mêmes droits : contre les renvois forcés et les violences d'un
 traitement inégal ; intégration à la vie sociale, économique,
 politique et culturelle de toutes les personnes vivant en Suisse ; à
 travail de valeur égale, salaire égal ; assurance maternité sans perte
 de gain et droit au congé parental ; droit à l'avortement libre et
 gratuit ; respect et application des droits des lesbiennes et
 reconnaissance des couples de même sexe ; mise en ouvre de plans d'
 action et de prévention pour mettre fin aux violences faites aux
 femmes, dans le couple, au travail, dans la société.
 
 Depuis le lancement de la Marche mondiale des femmes il y a eu
 plusieurs manifestations : le 1er mai, à La Chaux-de-Fonds, des femmes
 ont vendu des pavés qui serviront à paver une rue. Une urne en papier
 mâché, en forme de pavé, recueillera leurs revendications. Elle sera
 ouverte dans 20 ans et sera l'occasion de tirer un bilan avec les
 filles et petites-filles des marcheuses de ce qu'elles auront obtenu
 durant cette période.
 
 Contact : Marche mondiale des femmes, Coordination suisse, Case
 postale 1093, Lausanne, 1001, Suisse tel : 021-351-7090 ; fax :
 021-351-7091 ; @: femco@equal.ch  ; site web:  www.marche-mondiale.ch
 
 France : une fête pour des revendications
 
 Paris sera, le 17 juin, sous le signe des femmes. Au cours d'une
 manifestation qui débutera à Châtelet pour se terminer par une énorme
 fête place de la Bastille, les marcheuses de la Marche mondiale des
 femmes développeront les thèmes qu'elles ont choisi de mettre en
 évidence : violences ;  précarité (dans l'emploi) ; pauvreté (en lien
 avec la mondialisation) ; sans papiers, femmes dans l'immigration ;
 santé des femmes ; alimentation-eau ; sexualité.
 
 Les 40 collectifs régionaux mènent également des actions. Dans le
 Finistère (Bretagne), la marche a déjà eu lieu, en mai. Mais à Lille,
 Marseille, Lyon, Saint-Malo, aussi, les femmes organisent des marches
 en juin.  Certaines marcheuses rejoindront Paris. Un groupe de
 Montluçon effectuera à pied les 330 km qui relient leur ville à Paris
 pour s'y trouver le 17 juin.
 
 Les initiatives locales foisonnent :  projection de films,
 manifestations, réalisation de tracts, soirées d'information.. A
 Valence, le 16 juin, les femmes se réuniront sur la place Saint-Jean
 et épingleront leurs revendications sur une corde à linge.
 
 Enfin, dans la semaine suivant le 17 juin, la Coordination nationale
 compte rencontrer le Premier ministre, Lionel Jospin, pour lui
 remettre pétitions et revendications.
 
 Contact : Coordination française pour la Marche mondiale des femmes,
 104 rue des Couronnes, Paris, France 75020 ; tel : 331-44-62-12-33 ;
 fax : 331-44-62-12-34, marchfem@ras.eu.org
 
 Haïti : tous les 17 du mois
 
 En Haïti, les femmes ont initié, le 17 mai, des manifestations qui se
 dérouleront chaque 17 du mois, et ce jusqu'en octobre, chaque fois
 devant une institution différente : ONU, FMI, Banque Mondiale.
 
 La Coordination haïtienne regroupe 43 organisations féministes et
 institutions. Elle compte recueillir 120 000 signatures pour leur
 pétition qui, rappelons-le, est conçue sur du carton pour rappeler le
 carton utilisé dans les bidonvilles pour construire les maisonnettes.
 
 Contact : Comité national pour la Coordination de la Marche a/s
 Solidarite Fanm Ayisyen SOFA, BP 1638, Port-au-Prince, Haïti ; tel:
 509 245 44 60 / 246 32 13 / 249 12 59 @: marfrantz@hotmail.com
 
 
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 4- Répression en Belgique.
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 Dans le cadre des actions de riposte contre le Sommet de l'UNICE
 quelques 80 personnes dont une quinzaine de militants d'ATTAC ont fait
 l'objet d'arrestations administratives de la part de la police belge
 vendredi 9 juin et samedi 10 juin.
 
 Vendredi 9 juin, après un essai failli d'entartage de participants au
 sommet de l'UNICE (jet de tartes à la crème sur des personnalités), de
 la part d'un petit groupe de 10 personnes, la police de Bruxelles
 s'est livrée à des arrestations qui ont concerné le petit groupe en
 question, mais aussi et surtout des militants politiques d'ATTAC et
 d'autres organisations qui distribuaient des tracts pour la
 manifestation du lendemain. Au total, quelques 69 personnes. Ces
 personnes ont été brutalement détenues (menottes en plastique,
 brimades) alors qu'elles se trouvaient pacifiquement sur la voie
 publique sur la base de leur identité socio-politique (insignes,
 tracts etc.). Leur arrestation, entièrement arbitraire ne répondait à
 aucun acte irrégulier que ces personnes auraient commis. Dans le cadre
 de la loi et des règlements de police belges, il est possible à la
 police d'arrêter des personnes pendant douze heures sans la moindre
 justification. Ces personnes ont été isolées du monde extérieur et
 n'ont pas pu faire savoir à leurs proches la situation dans laquelle
 elles se trouvaient : elles ont donc disparu de la circulation sans
 laisser de traces pendant toute leur période de détention. Samedi 10,
 onze personnes qui se rendaient pacifiquement à la manifestation
 contre le sommet de l'UNICE convoquée par ATTAC et d' autres
 organisations belges et européennes ont subi le même sort.
 
 Ceci s'inscrit dans le cadre d'une campagne d'intimidation des
 opposants qui avait pour but de faire échouer la manifestation. Dans
 les médias, d'ailleurs, les autorités belges ont répandu la fausse
 nouvelle que la manifestation n'était pas légale, alors que le
 Bourgmestre (maire) de la Commune de St. Josse (nord de la place
 Rogier où s'est tenu notre rassemblement) l'avait autorisée et y a
 même pris part. Malgré la répression, quelques 1500 personnes ont pris
 part à la manifestation et se sont rendues ensuite au meeting que nous
 avions convoqué à la Salle de la Madeleine. Dans ces conditions, c'est
 un beau succès.
 
 J'estime cependant qu'il faut réagir face à la conduite liberticide
 des autorités belges. C'est pourquoi je porterai plainte contre les
 responsables de la police de Bruxelles ensemble avec d'autres
 personnes qui ont fait avec moi l'objet d'une arrestation
 administrative (en fait un acte de répression politique). J'estime
 qu'une réaction ferme s'impose dans le cadre du mouvement ATTAC et du
 groupe de parlementaires européens qui le soutiennent. Je pense qu'il
 serait nécessaire au niveau du PE de lancer des questions
 parlementaires et d'intervenir au niveau politique par tous les moyens
 pour dénoncer ces actes répressifs et la législation antidémocratique
 qui les rend possibles. Attac-Bruxelles lancera également une campagne
 dans ce sens au niveau belge. En effet, on pouvait difficilement
 s'attendre à ce que les pouvoirs publics d'un pays européen
 démocratique s'empressent de suivre l'exemple du régime tunisien de
 Ben Ali en faisant arrêter des militants de notre association pour des
 motifs strictement politiques.
 
 Juan Domingo. Membre du Comité ATTAC Parlement européen.
 Pour plus d'information ATTAC Bruxelles : bxl@attac.org
 
 
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 5- Répression au Maroc
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 Les pratiques du pouvoir marocain durant ces dernières semaines
 rappellent aux militants qui les ont connues "les années de plomb"...
 La répression la plus dure frappe 2 mouvements sociaux d'envergure :
 - la grève de la faim des docteurs-ingénieurs entamée il y a 7 jours
 dans les locaux de l'UMT (Union Marocaine du Travail) à Rabat,
 - et la journée nationale de lutte (marche pacifique) des diplômés
 chômeurs (cette association compte au Maroc plus de 45 000 membres).
 
 Le communiqué suivant vient de nous être adressé par Lucile du groupe
 de Rabat d'ATTAC Maroc :
 
 Etat de siège à Rabat (Maroc)
 
 Arrestations de Amine Abdelhamid, vice président de l'Association
 Marocaine des Droits Humains (AMDH) et dirigeant de l'Union Marocaine
 du Travail (UMT)
 
 Arrestation d'une dizaine de manifestants lors de la marche pacifique
 de l'Association des chômeurs diplômés
 
 Le 13 juin 2000, les chômeurs diplômés ont projeté de lancer une
 marche à Rabat afin de réaffirmer leur droit au travail et la
 régularisation de la situation juridique de leur association.
 
 La réponse à cette manifestation pacifique a été un déploiement de
 force impressionnant suivi de l'arrestation d'une dizaine de
 manifestants et d'un siège permanent des locaux de l'Union Marocaine
 du travail (UMT) et d'un quadrillage des rues de Rabat.
 
 Amine Abdelhamid vice président de l'Association Marocaine des Droits
 Humains (AMDH) et dirigeant de l'UMT a été également interpellé par
 les forces de polices à sa sortie du local de l'UMT assiégé.
 
 Ces graves incidents dénotent une répression aveugle visant à étouffer
 tout mouvement de protestation et confirment la recrudescence ces
 dernières semaines de l'offensive engagée par le régime marocain
 contre les libertés publiques.
 
 A cette heure (20H GMT) les forces de l'ordre poursuivent leur siège
 de l'UMT, leur quadrillage des rues avoisinantes et leurs
 arrestations.
 
 Toutes les forces démocratiques sont appelées à exprimer leur soutien
 et organiser toutes les formes de protestations possibles afin
 d'exiger la libération des détenus et la levée du siège de l'UMT.
 
 Rabat, le 13 juin 2000 à 20h
 
 Dernière minute: Nous apprenons à l'instant l'arrestation de
 Abderrahim Handouf secrétaire général de la Fédération Nationale du
 secteur agricole affilié à l'UMT.
 
 Pour plus d'information :
 rabat@attac.org - casablanca@attac.org - maroc@attac.org
 
 
 ______________________________
 
 6- Répression en Tunisie
 ____________________________________________________________
 
 L'AMBASSADE DE FRANCE A TUNIS SERAIT-ELLE AUX ORDRES DE BEN ALI ?
 
 ATTAC avait invité Taïeb Moalla, membre fondateur de RAID, pour
 représenter le RAID et Ahmed Maroufi pour représenter les luttes
 syndicales en Tunisie lors du meeting du 13 juin à Saint Denis. Ils
 n'ont pas pu venir en France. Mais pour une fois, ce n'est pas le
 pouvoir tunisien qui en est la cause. C'est l'ambassade de France qui
 leur a refusé leur visa.
 
 Pourtant, le « numéro 2 » de cette ambassade m'avait assuré, au
 téléphone, vendredi 9 juin, que ces visas seraient disponibles dès
 mardi 13 juin au matin. Monsieur l'ambassadeur en a décidé autrement.
 Monsieur l'ambassadeur avait annulé le rendez-vous que nous avions
 pris (Pierre Tartakowsky et moi-même) avec le premier secrétaire de
 l'ambassade de France en Tunisie la semaine dernière pour nous
 signifier qu'il n'était pas convenable d'interpeller un ministre
 d'Etat tunisien sur la question des droits de l'homme à l'ouverture
 d'un colloque. Monsieur l'ambassadeur considèrerait-il que cette
  punition » ne suffit pas ? Pour quelle raison a-t-il refusé de
 délivrer un visa à nos invités ?
 
 Cette attitude est inadmissible. Elle donne raison à tous ceux qui
 dénoncent la collusion entre la représentation française en Tunisie et
 les autorités de ce pays.
 
 Jean-Luc Cipière president.rhone@attac.org
 Animateur du groupe « Maghreb » au sein du groupe international d'
 ATTAC.
 
 
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 7- Le G8 à Bordeaux
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 Nous proposons trois rendez-vous dans la semaine du 19 juin au 25
 juin, autour de la réunion du G8 à Bordeaux.
 1) -> Une Table-ronde se tiendra le Mardi 20 juin à 20h30 co-organisée
 par Espaces Marx, le groupe " Génétique " de la CMCAS de l'EDF, les "
 Amis duMonde Diplomatique ", ATTAC33, le magazine VIVA, l'Association
 " Espace éthique Aquitain ",... Sur le Thème : " Génétique et Société
 : retour sur quelques événements de l'actualités... " Au Centre Marcel
 Paul - 251, Rue
 Judaique
 Avec la participation de :
 - Hervé BERBILLE, Ingénieur Agroalimentaire
 - François POUL, Ingénieur, Amis du Monde Diplomatique
 - Pierre SARTOR, Chercheur en Biologie au CNRS
 
 Depuis l'inculpation de jean Pierre LEROY, militant de la
 Confédération Paysanne pour avoir arraché un champ de colza
 transgénique, à "l'erreur" d'une grande multinationale semancière qui
 à mélangé des semences transgéniques avec des semences classiques, la
 remise en cause possible par une directive de Bruxelles de la loi
 française de 1992 sur l'inaliénabilité du corps humain, les enjeux des
 brevets, la biodiversité en danger, les risques liés à l'utilisation
 abusive des pesticides, place et rôle du principe de précaution, les
 risques pour les pays dit du Sud,....autant de questions qui seront
 abordés par nos trois invités dans une soirée qui se déroulera en deux
 temps avec une première partie du type "CAUSERIE" au coin du " feu "
 entre trois scientifiques citoyens, et une seconde partie plus
 classique avec un débat dans et avec la salle. La Table-Ronde sur le
 thème "Génoplante, génome humain, propriété, marchandisation "  se
 tiendra fin Sep