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Posté par Raphael Aulas le 16/6.

Je rebondi sur l'intervention de mon camarade Lionel Benharous que je salue
à l'occasion (on s'appelle , on se fait une bouffe ) pour donner quelques
unes des dernières réflexions présentes à l'époque dans RCUO.

Peut-on faire vivre une organisation plurielle?
Les uns pensent ça, d'autres pensent ci. Bref, les avis peuvent divergé.
Fortement.
Et alors. Je suis d'avis qu'une position non partagée - c'est à dire
synthétique - ne peut qu'être de nature à échouer quand bien même elle
serait majoritaire.
Etonnant non? Je m'explique.
Prenons la question U3M. Réduire le débat à rejet ou acceptation d'U3M est à
mon sens une réduction insupportable du débat. Certains vont être pour ,
d'autres contre. La majorité des étudiants s'en fout en tant que telle.
Pourtant, cette question est importante - pour nous.
Comment agir, répliquer, imposer des orientations fortes pour l'Université
alors. Une position peut très bien être trouvée en se basant sur le fond du
débat. de quoi à -t-on besoin et où!
Une vue de l'esprit. Tout à fait. Mais une position qui est incomprise des
étudiants est nulle et non avenue, aussi juste soit elle.
Quand j'emploie le terme de synthétique, c'est que dela conjugaison des
positions à priori divergentes, des approches à priori divergentes, on peut
en synthétiser une nouvelle. Plus forte que le reste.
Vous allez me dire : mais les plus nombreux imposerons leur position et on
aura perdu et on se fera manger par les sociaux démocrates.
C'est une bien piètre confiance dans les analyses que nous pouvons faire,
leur pertinance. C'est aussi, je le sens poindre dans de nombreuses
interventions, un manque de confiance en l'autre, (étudiant, unef-Id...). il
est clair qu'une des conditions siné qua none à un tel fonctionnement est de
se faire confiance.
Celà implique aussi que l'on revienne à la base constitutive du
syndicalisme. Rassemblement des étudiants, pour être plus fort, pour peser
plus.
Ca veut dire aussi, qu'en parallèle, que les organisations politiques
doivent être plus puissantes sur les université pour que les visions
politiques, le débat politique trouve corps ailleurs.

Bon, tout ça aurait pu être dans un RCUO 6 ou 7.

Autre point au regard des 4 ou 5 dernières années.
Je pense que les organisations syndicales - UnefId comprise - sont
condamnées à terme.
Je me base pour exprimer une sentence aussi radicale sur le phénomène
constaté depuis quelques temps sur les universités de Besançon, Dijon,
nanterre, P8, et je dois en oublier. La croissance d'un phénomène de castes.
On passe d'une opposition de "classes" classiques (schématiquement Unef -
UnefId - Fage - Uni ) à une opposition beaucoup plus communautariste. Vous
allez me dire, l'Unem, l'Aget (les étudiants tunisiens, pas toulousains)  ne
se base pas là dessus . Certes, mais ces orgas "historiques" sont peu à peu
dépassées par des mouvement beaucoup plus sec, pauvre intellectuellement
 c'est une insulte oui) , de vote très identitaire.
Le mouvement n'est pas encore majoritaire, mais je constate qu'il est en
pleine expansion, et je pense faire l'unanimité en disant que ce n'est pas
une bonne chose. Pourquoi se développe-t-il?
des sociologues pourraient faire une analyse fine, mais, il faut y voir , à
mon avis , une conséquence d'un repli sur soit, qui passe par la recherche
de valeur identitaire au plus profond. Une conséquence de
l'individualisme...
La réaction des organisations doit être à la hauteur de ce phénomène. Il y
va d'enjeux beaucoup plus important que la simple université.

Le processus unitaire doit il être mené à la baguette pour autant?
Non, car il doit être basé sur un débat, sur la création d'échange franc,
mesuré et poli.
Il est donc nécessaire que les rancunes soit mise de coté pour aborder les
enjeux de l'époque dans la sérénité.

a+


Raphaël Aulas
Ex étudiant.


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