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Posté par Jihadwachill@aol.com le 10/11.

piece jointe : TEXT/HTML
Las ! Que dire de plus, Nathan à ta dernière provocation. 
Inutile, si tu as l'intention sincère de construire un syndicat étudiant 
représentatif qui saurait dépasser les différents historiques entre les 
différentes "chapelles" aujourd'hui dispersées se réclamant du syndicalisme 
étudiant hors UNEF exID. 

Tu parles de pinailleries d'appareil en les dénonçant, mais tu y participes 
voire les provoque sciemment, toi, ou du moins nombre de tes "amis". 
Non, un syndicat étudiant n'est pas fait en soi pour s'opposer 
(systématiquement ?) à des réformes universitaires, ce serait là un rôle bien 
limitatif. Son rôle central est bien plus simplement de défendre les 
étudiants. Evidemment, ceci peut passe par une dénonciation de réformes 
universitaires, si cette dénonciation va dans l'intérêt des étudiants. Mais 
ce n'est là qu'un aspect parmi d'autres de son rôle. 
Cette dénonciation est sans doute aujourd'hui nécessaire, mais à quoi sert de 
se proclamer le seul tenant d'une vérité révélée à laquelle d'autres 
devraient se rallier spontanément et sans débat tellement elle crèverait les 
yeux. Cette méthode a de quoi agacer, à raison. Surtout quand les tenants de 
cette vérité ne sont structurés que sur quatre (bientôt cinq ?) universités 
dans toute la France sur 80 au bas mot : Caen ; Dijon, avec quelques réserves 
de sources locales sur la solidité de l'implantation ; l'université Paul 
Valérie, une des trois de Montpellier où l'UGEM est aussi bien (mieux ?) 
implantée ; depuis peu l'université de l'Arsenal, une des trois de Toulouse ; 
peut-être bientôt Paris IV. Bonjour le syndicat de masse !

Sans parler du processus de bureaucratisation accéléré qui caractérise cette 
organisation depuis son apparition il y a un an : évidemment, pour certains 
individus dans l'ancienne UNEF à la recherche de titres pompeux et qui ont 
besoin que l'on flatte leur ego, la solution est sans doute de rejoindre une 
telle organisation. Car, force est d'avouer, ce genre de personnes ne 
manquaient pas à l'UNEF, mais je ne pense pas que ce soit un hasard si ce 
sont aujourd'hui ceux-là même parmi les anciens opposants internes de l'UNEF 
qui ont pour la FSE les yeux de Rodrigue pour Chimène. Ceux qui rampaient 
devant Delpas pour obtenir les miettes (une place au bureau national par 
exemple), le statut d'opposant de sa majesté en lieu et place de Quirante, 
passaient leur temps à essayer (sans le moindre succès d'ailleurs) de passer 
des accords pourris avec les uns et les autres. Ceux-là, aujourd'hui, optent 
pour la FSE, sans réelle adhésion sur le fond comme la forme parfois. Faut-il 
s'en étonner ? 
Car un syndicat étudiant qui affirme se distinguer des autres par l'étiquette 
de "syndicat de lutte" (sans jugement de valeur sur l'étiquettage) et qui 
accepte à Montpellier de dissoudre cette "radicalité" affichée devant la 
prétention de l'UNEF-ID de dicter la conduite des actions unitaires, y 
compris sur les ECTS, c'est inquiétant. Cette FSE qui s'affirmait un syndicat 
pas comme les autres se "normalise" ou plutôt faudrait-il dire se 
"bureaucratise" à une vitesse impressionnante depuis un an. N'est-ce donc 
déjà plus aujourd'hui qu'un syndicat dont la seule aspiration est sa propre 
institutionnalisation, et non pas les intérêts des étudiants ? Un syndicat 
complexé par la volonté d'affirmer son leadership sur la "radicalité 
étudiante", volonté contredite par les faits, et égocentrique ? Une UNEF-ID 
bis au niveau des méthodes, en plus petite et plus radicale en somme ? 

Donner des leçons de vertu syndicale ne suffit pas, mon cher Nathan. Encore 
faut-il se les appliquer à soi-même, donner le bon exemple. Et de ce point de 
vue, cette FSE que tu défend mordicus ferait bien de balayer devant sa porte. 
Sur la question de la guerre en Afghanistan par exemple, où la palette des 
prises de position au nom de la FSE de personnes considérées comme des 
personne de référence au niveau national, fait vraiment cacophonie : entre un 
atterrant "ce n'est pas le rôle d'un syndicat étudiant" (dixit à Tolbiac un 
de vos responsables) et un hypocrite  "si, mais de toute façon on n'y peut 
rien" avec en sous-entendu donc çà ne sert à rien de faire quoi que ce soit 
sur le sujet (ta position), seule la prise de position d'Olivier Ruet a été 
courageusesur le sujet, mais j'ai bien peur qu'il ne s'agisse que d'une 
opinion personnelle. 
Sur la question des ECTS même, dont tu souhaite pourtant faire votre 
porte-étendard, il semblerait que tout ou partie de la FSE ait bien du mal à 
passer du discours aux actes pour s'opposer à ces réformes. D'autres, de 
différents horizons, sont bien plus actifs que vous sur la question. 
Certaines mauvaises langues montpelliéraines vont même jusqu'à affirmer que 
vous aviez purement et simplement renoncé à en faire une priorité de votre 
action devant votre propension à vous incliner devant l'UNEF-ID sur la 
question sous couvert d'unité syndicale.