Répondre à ce message - retour au sommaire de la page  

[discussions] Appel

Posté par G Andries, E Lyasse, G Manceau le 29/6.

piece jointe : MULTIPART/APPLEDOUBLE
Suite à la vacance de la direction nationale de l'UNEF, constatée par
l'écrasante majorité des AGE membres, l'UNEF Paris I avait pris l'initiative
de convoquer L'Assemblée générale extraordinaire prévue par nos statuts,
répondant en cela à la sollicitation de l'AGEL-UNEF et de l'AGEE-UNEF.
Répondant à cette convocation, nous avons eu la surprise d'apprendre qu'elle
était annulée par l'UNEF Paris I, et qu'était substituée à l'AG statutaire
une "Assemblée générale extraordinaire des AGE et des adhérents de l'UNEF -
Stage de formation", dont on ne nous a pas caché qu'elle n'avait pas de
caractère statutaire.
Ce caractère anti statutaire a été immédiatement confirmé par l'admission
avec voix délibérative de l'AGEPS, présidée par Philippe Lieutaud, laquelle
revendique partout ailleurs sa scission de l'UNEF et son rejet du nom UNEF,
en même temps que de toute ligne et de toute activité syndicales, et
l'exclusion, en plusieurs temps, du représentant des camarades de Paris IV
qui refusent cette scission et travaillent à reconstruire l'UNEF Paris IV.
Dans un premier temps, Philippe Lieutaud, Julien Giral, de Créteil, et
Sylvestre Roth, de Paris I, ont essayé de l'empêcher de rentrer dans l'amphi
où avait lieu la réunion, sans succès. Ils ont ensuite fait appel aux
vigiles du Rectorat, sans plus de succès, leur responsable ayant justement
considéré qu'ils n'avaient pas à intervenir. Une motion ridicule de Paris I,
présenté par Sylvestre Roth, a ensuite exigé son exclusion.
Enfin, vendredi matin, il a été, dans le local attribué en Sorbonne à l'UNEF
Paris IV au titre de ses élus, dont il fait partie, sauvagement agressé et
frappé par un Philippe Lieutaud hurlant, qui a ainsi montré ce qu'il était
exactement.
C'est avec une profonde surprise et une immense consternation que nous avons
vu les représentants de la majorité des quelques AGE présentes (Paris I,
Créteil, Orsay, Montpellier) approuver de telles pratiques et accepter,
jeudi la transformation de l'AG statutaire en prétendu stage de formation,
vendredi sa transsubstantiation finale en fan-club du boxeur Lieutaud.
Nous constatons que la lutte de la quasi totalité des AGE de l'UNEF contre
la dissolution dans l'UNEF-ID que voulait imposer une direction scélérate et
parjure a été menée dans une impasse par un groupe d'arrivistes dont savions
qu'ils étaient sans principes et sans scrupules, dont nous venons
d'apprendre qu'ils étaient même incapables de contrôler leurs nerfs..
Cette lutte repose en ce qui nous concerne sur la conviction que les
étudiants de France ont besoin de syndicats qui les défendent au jour le
jour, en particulier contre la politique de casse de l'Université publique
menée par tous les gouvernements depuis plus de trente ans, et d'une
structure nationale qui les unisse. Les étudiants de France n'ont pas besoin
d'une "grande" UNEF-ID totalement extérieure aux Universités et soumise en
tout au ministère. Ils n'ont pas non plus besoin d'une UNEF-ID miniature
construite et dirigée selon les mêmes principes par ceux qui n'ont pas
réussi à négocier leur place dans la prétendue UNEF réunifiée.
Nous avions assisté, depuis juin 2000, à la trahison des AGE de l'UNEF par
leur direction. Nous venons d'assister à la trahison, au nom de sordides
calculs dans lesquels l'intérêt des étudiants de France n'entre certes pas
en jeu, par leurs dirigeants d'AGE des militants qui veulent que l'UNEF
continue.
L'UNEF continuera dans nos Universités. À Évry, en partant de rien, elle est
devenue en deux ans une force respectée et efficace? À Lille, une des sept
qui furent à l'initiative du renouveau de 1971, elle vient de surmonter une
crise grave suscitée par les liquidateurs de la rue Pailleron et certains de
leurs prétendus oppositionnels, et sera bientôt plus forte que jamais. À
Paris IV, face à une incroyable man¦uvre de liquidation du boxeur Lieutaud,
des camarades réagissent et feront tout ce qui sera en leur pouvoir pour
reconstruire un syndicat utile aux étudiants.
L'UNEF doit vivre nationalement.
Nous appelons les quelques AGE présentes à la réunion du fan-club du boxeur
Lieutaud à se ressaisir et à refuser de le laisser réussir là où Karine
Delpas a échoué.
Nous appelons toutes les AGE qui n'ont pu être présentes, ou en ont été
dégoûtées par les basses man¦uvres du groupe liquidateur-boxeur à prendre
clairement position pour que l'UNEF continue.
Nous appelons tous les militants d'AGE dont les dirigeants s'obstineraient
dans la liquidation, dans sa version Delpas-Quirante ou sa version Lieutaud,
à s'organiser pour les chasser ou pour reconstruire de véritables syndicats
vraiment étudiants sur leurs facs.
Nous appelons tous les syndicats extérieurs à l'UNEF qui représentent et
défendent vraiment les étudiants de leurs Université à travailler avec nous
à l'indispensable rassemblement syndical que notre liste au CNESER l'an
passé avait esquissé, sans a priori ni exclusive.
Nous demandons à tous ceux-ci de prendre contact avec nous.
Nous lançons enfin un appel solennel à Jihad Wachill, de l'UNEF Paris I,
membre de l'ex-BN de l'UNEF. Il s'est, depuis la convocation du prétendu CN
du 13 mai, posé en dirigeant de ceux qui refusaient la liquidation de
l'UNEF. Son passé de militant et de cadre, la justesse des positions qu'il
défendait, nous naturellement conduits à le considérer comme le nôtre.
Toutes les initiatives que nous avons prises pour clarifier la situation
depuis deux mois l'ont été sous ses auspices, et le plus souvent sur son
ordre. Son attitude durant ces deux jours a été pour le moins équivoque: il
a laissé ceux qui parlaient au nom de l'UNEF Paris I se comporter en
auxiliaires dévoués des liquidateurs. Avant d'en tirer toutes les
conséquences, nous aimerions qu'il nous dise franchement, et publiquement,
si ceux-là étaient représentatifs de l'AGE et, s'il s'avère que l'UNEF Paris
I est passée du côté des liquidateurs ce qu'il compte faire pour maintenir
dans cette fac un véritable syndicat étudiant.
Nous convoquerons à la mi-septembre une Assemblée générale extraordinaire
statutaire à Évry, pour définir les modalités d'un congrès de la
reconstruction syndicale de l'UNEF en novembre. Si les AGE de l'UNEF y
participent massivement, les basses man¦uvres du groupe liquidateur-boxeur
n'auront réussi qu'à nous faire perdre encore quelques mois.
D'ici là, nous affirmons notre intention de coordonner notre actio sur les
chaînes d'inscription avec toutes les AGE qui veulent que l'UNEF continue,
et avec tous les syndicats extérieurs à l'UNEF qui défendent effectivement
les étudiants. En particulier, face à l'urgence de la situation que crée la
réforme Lang qui institue les ECTS, nous diffuserons l'excellent texte de la
FSE à ce sujet.

Place de la Sorbonne, le 29 juin à 21h30


Gilles Andries,président de l'AGEL-UNEF (Lille)
Emmanuel Lyasse, président de l'UNEF Paris IV
Guirec Manceau, président de l'AGEE-UNEF (Évry)