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CONTRIBUTION ANONYME – BILAN – PERSPECTIVES – DESESPOIR - ANNIHILATION

Commençons cette petite intrusion dans ce bazar capharnaümesque par
déplorer la tournure qu’a pris ledit forum de discussions. Je crains
que s’insulter, régler ses comptes via l’Internet et laver son linge
stale en public ne soit pas vraiment constructif. Camarades, comment
voulez-vous travailler ensemble dans une nouvelle organisation tout
en vous déchirant verbalement ? Un slogan à la mode qu’on peut
entendre résonner rue Pailleron (si on tend bien l’oreille), ce
serait ‘Divide and Rule’ : diviser les AGE et tenter à tout prix
d’arriver à ce qu’elles se détestent pour mieux régner dans le
paysage étudiant français (oui, le PEF).
Tiens, quand on parle du dodo, on en voit le bec… Je suis
effectivement assez étonné de ne jamais lire de message en provenance
de Karine. Si je ne m’abuse, Karine, tu es toujours présidente de
l’Union nationale des étudiants de France… si je ne m’abuse… Alors
utilise ce forum pour parler VRAI. A moins que ce pauvre Stéphane ait
été spécialement chargé de se faire charger, comme d’habitude. Vas-y
Karine, Chela Ouat, dis-nous tout, dis ce que tu as sur le cœur,
parle-nous un peu de notre avenir, parle-nous des étudiants. Montre-
nous ton nombril, sacrebleu !
Et si Karine ne veut pas parler, laissons la parole au GIT, qui bien
qu’à l’origine informatif et transparent, me semble aujourd’hui avoir
la fâcheuse tendance à devenir carrément muet et invisible. Rien non
plus ? Laissons alors parler la commission de contrôle. Ah, ils sont 
en train de se demander si on accepte les cartes remontées avec deux 
jours de retard ? Tant pis, alors fermons notre gueule et nos yeux.
Les femmes et les enfants d’abord !
Ca vous arracherait la gueule de jouer franc-jeu un moment ? Alors,
action ou vérité ? La manière dont la réunification est programmée
n’a jamais été celle souhaitée par les militants, ceux qui sont sur
le terrain, qui diffent, qui parlent aux étudiants, qui font les
chaînes d’inscription les SOS examens, qui donnent un coup de main
aux étudiants en difficulté, qui militent pour les droits de l’homme,
qui font la campagne pour leurs élus.
A Orsay, il avait été expliqué, compris, voté et adopté que la
refondation du mouvement ne se ferait pas sans les étudiants. Et
c’est d’ailleurs devenu le slogan du syndicat. Aujourd’hui, on
observe, on écoute, on obéit, on subit des décisions venues d’en haut
et même peut-être de très, très haut. En effet, pour un bon nombre de
cadres d’ici ou d’en face, tout est déjà préparé. En novembre 2000,
l’UNEF-ID avait « pris acte » de notre décision d’organiser les états
généraux. Ce fiasco supplémentaire fut la preuve que l’UID (ainsi que
les dirigeants de l’UNEF) n’a rien à foutre des états d’âmes de nos
AGE. Ce sont les plus forts, ce sont eux qui décident. Alors,
pourquoi nous laisser croire que rien n’est encore joué ? Pour nous
faire sentir que nous avons encore une influence ? Pour que nous ne
nous rebellions pas ? Pour que Karine et son cirque Pinder ne
quittent pas le loft prématurément ? Pour que ces derniers puissent
encore trouver une place à la direction de la nouvelle organisation
ou encore à la ME ?
De toute manière, même s’il n’est pas interdit de rêver, les dés sont
jetés. Et de plus, jouer les sectaires et refuser toute entente
commune, c’est aller droit dans le mur. Bien entendu, il faut se 
réunir, bien sur que non il ne faut pas rester dans son coin. Toutes 
les AGE doivent rejoindre la future grande UNEF. On n’a plus le
choix. D’un point de vue terre à terre, si une AG locale refuse de
rejoindre le machin, elle passera du stade : syndicat local
minoritaire affiliée à un syndicat national minoritaire (et moribond)
au stade : syndicat local minoritaire inexistant à l’échelon national
(et certainement sujet aux railleries de tous, les étudiants étant,
je ne vous apprends rien, tragiquement cruels).
Syndiquons les étudiants, rénovons le syndicalisme et faisons-lui
faire une bonne cure de jeunesse. J’aurais aimé que l’on puisse
intéresser les étudiants et les faire travailler avec nous…
Désormais, il faut monter dans le train en marche, soit. Mais je
connais des étudiants qui auraient bien voulu construire eux-même la
machine, la peindre, la conduire, parfois la réparer… On n’est jamais
aussi satisfait par une chose qu’on a construit soi-même.
Tiens, il fait beau aujourd’hui. (Pour terminer sur une note
positive).


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