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[discussions] L'Ennemi vous parle

Posté par Webmestre le 4/6.

Pour ceux d'entre vous qui n'ont pas l'habitude (ils ont raison) de
fréquenter le site web du groupuscule qui se fait appeler gauche socialiste
(deux usurpations), voici un extrait de "Debout la Gauche !" (sic) bulletin
de leurs jeunes.
Deux remarques:
1) Ils ne semblent pas avoir pris connaissance de l'oeuvre géniale du grand
Manuel Canévet, puisqu'ils affirment comme nous que le congrès qui a eu lieu
fin avril était un congrès de l'UNEF-ID.
2) Ils semblent considérer que l'UNEF-ID existera encore en juillet. Faut-il
en conclure que, malgré les efforts du subtil Stéphane Paturey, ils croient
ceux qui ne considèrent les festivités de la fin du mois que comme une
liquidation de l'UNEF dans l'U-ID ?
Manifestement, en tout cas, il ne s'agit pas pour eux d'un processus
d'unité, mais d'un ralliement unilatéral. En témoignent ces phrases:
"Surtout, Karine Delpas, présidente de l'UNEF-SE, a annoncé son intention
d'en finir avec trente ans de divisions syndicales avant la fin de
l'année universitaire. Déjà, une partie significative des militants de
l'UNEF-SE et de SUD-Etudiants avait fait le choix de participer à ce
congrès. Forte de cette unité retrouvée, organisation incontestable de
tout le milieu étudiant, l'UNEF-ID a donc pu émettre des messages forts
et clairs à destination de la jeunesse et des pouvoirs publics. "
On peut certes douter que l'UNEF-ID soit vraiment devenue plus forte en
ramassant Karine Delpas, Gaël Quirante et leurs fans.
Mais il est instructif de voir que les mensonges de ceux-ci ont publiquement
réfutés par ceux-là même à qui ils se sont vendis, et à qui ils prétendent
vendre notre UNEF.
Si certains (nous en doutons) avaient encore envie de faire un tour au
pseudo-congrès delpassien du 23, ceci devrait les en dissuader
définitivement.

Syndicalisme
UNEF : UN CONGRES POUR UNE RENTREE OFFENSIVE

Le 77e congrès de l'UNEF-ID s'est tenu à Paris les 28, 29, 30 avril et
1er mai. 900 délégués venant de toutes les Universités de France ainsi
que de nombreux invités français et étrangers ont débattu pendant ces
quatre jours de la situation de la jeunesse en France et dans le monde.

Alors que le mouvement ouvrier affiche régulièrement ses divisions, les
étudiants ont à cette occasion montré l'exemple. C'est le premier
enseignement majeur de ce congrès, qui a donné l'image d'un mouvement
étudiant rassemblé et unifié autour d'un projet pour toute la jeunesse.
Intitulé "Congrès de l'UNEF pour le Rassemblement", ce congrès constitue
en effet la première pierre de la réunification du syndicalisme
étudiant. De nombreuses associations étaient présentes et ont fait part
de leur volonté de s'intégrer dans cette démarche de rassemblement.
Surtout, Karine Delpas, présidente de l'UNEF-SE, a annoncé son intention
d'en finir avec trente ans de divisions syndicales avant la fin de
l'année universitaire. Déjà, une partie significative des militants de
l'UNEF-SE et de SUD-Etudiants avait fait le choix de participer à ce
congrès. Forte de cette unité retrouvée, organisation incontestable de
tout le milieu étudiant, l'UNEF-ID a donc pu émettre des messages forts
et clairs à destination de la jeunesse et des pouvoirs publics.

Le contexte socio-économique, marqué par le retour de la croissance, a
matricé les débats. Dans son discours de clôture, le nouveau président,
Yassir Fichtali, l'a d'ailleurs rappelé:

"Le message de notre congrès est on ne peut plus clair, a t-il déclaré.
Notre pays doit faire le pari de sa jeunesse, le pari de l'éducation, le
pari de la formation. C'est un pari sans risque, puisque la jeunesse est
l'avenir de tous les peuples. C'est un pari tenable, car la situation
économique est bonne, et parce que les moyens existent pour financer les
mesures nécessaires." En effet, l'essentiel des débats a porté sur les
moyens à mettre en oeuvre pour faire de notre système éducatif un
véritable service public d'éducation, quand trop de jeunes sont encore
exclus de ce système pour des raisons financières, matérielles ou
pédagogiques. Réinventer le service public d'éducation ne pourra se
faire sans une réelle révolution pédagogique et sans des moyens
budgétaires supplémentaires.

L'UNEF-ID a également mis en garde les pouvoirs publics sur les projets
d'allocation d'autonomie avancés par le Conseil Economique et Social ou
par le Plan. L'autonomie de la jeunesse ne peut se faire à moyens
constants ou être assurée par un système de prêts, reproducteur
d'inégalités. Beaucoup plus ambitieuse, l'UNEF-ID a appelé à la mise en
place d'une Branche Jeunesse de la Sécurité Sociale, chargée de
distribuer une allocation autonomie à chaque jeune sur la base d'un
projet de formation ou d'insertion.

Enfin, le syndicat a dénoncé l'inertie du gouvernement face à ces
enjeux. Il a annoncé un plan de mobilisation. Dès le mois de juillet,
lors des inscriptions, l'UNEF-ID sensibilisera les bacheliers. Puis, à
partir du mois d'octobre, des journées d'actions ou de mobilisations
seront organisées dans chaque ville universitaire. Enfin, une
manifestation nationale sera organisée à Paris en novembre.

Une nouvelle période s'ouvre donc pour le syndicat après ce congrès :
marqué par le choix des luttes, elle engage toute l'UNEF à l'offensive
pour la rentrée et lance une nouvelle phase de conquêtes pour la
jeunesse. Le gouvernement de la Gauche Plurielle est donc prévenu : il
doit apporter rapidement des réponses, assorties des moyens nécessaires,
aux aspirations de la jeunesse. Sans quoi, la rentrée sera chaude&hellip


Xavier VUILLAUME
Syndicaliste étudiant


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extrait de La Lettre de la République Sociale (Club de la GS) Paris n°8
mai 2001,
3 questions à Yassir FICHTALI :
 
  Du 28 mars au 1er mai, l'UNEF ID, 1er syndicat étudiant de France, a
tenu son congrès à Paris. Une nouvelle direction pour le syndicat a été
accueillie par le nouveau maire dans la capitale.
Beaucoup d'enjeux cette année pour l'UNEF ID, qui venait d'apprendre les
résultats des élections à la mutuelle étudiante, où elle est sortie
largement en tête (80 % des délégués), et qui plaçait ce congrès sous le
signe du rassemblement en fusionnant avec plusieurs associaitons et en
voyant s'associer un grand nombre de militants de l'UNEF SE et de SUD
Etudiants dans cette démarche. Sous le signe de la solidarité
internationale également puisque l'Algérie a été à plusieurs reprises au
coeur des débats. Enfin, la nouvelle direction a été élue avec pour
premier objectif une rentrée mobilisée dans le but d'obtenir des moyens
supplémentaires pour l'Enseignement Supérieur, notamment pour la mise en
place de l'allocation autonomie demandée par le syndicat depuis
plusieurs années maintenant.
1 La Lettre de la République Sociale : Vous vous êtes fixé des objectifs
ambitieux pour la rentrée. Pour quelle raison pensez-vous que le temps
de la mobilisation est venu ?
Yassir Fichtali : L'année universitaire 2001-2002 sera de toute évidence
une année importante pour les étudiants mais aussi pour la jeunesse de
ntore pays. Tout d'abord les mobilsiations qui ont eu lieu sur de
nombreuses universités cette année montrent que les étudiants sont à
l'offensive. Les revendications correspondent à des attentes plus qu'à
des maintiens de postes de profs par exemple. C'est ce que nous appelons
une nouvelle combativité. Ensuite, cette année universitaire verra deux
échéances électorales importantes, présidentielles et législatives. En
tant que première organisation étudiante, l'UNEF ID souhaite que la
situation de la jeunesse, son autonomie, l'enjeu qu'elle constitue,
soient au coeur des débats. Nous ne voulons pas uniquement de belles
promesses, mais par la moblisation nous voulons mettre en place un
rapport de force qui indépendamment du calendrier électoral, permette de
gagner de nouveaux droits pour les jeunes et pourquoi pas l'allocation
d'autonomie pour tous. Nous voulons que la société fasse le pari de la
jeunesse.
 
2. LRS : Cela fait lontemps que l'UNEF ID récalme la mise en place d'une
allocation d'études basée sur l'autonomie du jeune. Que pensez-vous de
ce qui est actuellement proposé par les parlementaires et le
gouvernement ?
YF : Les propositions du gouvernement oscillent entre redistribution des
aides existantes et endettement pour tous.
La première proposition montre l'absence totale d'ambition de ce
gouvernemnt qui à force de vouloir ménager rigueur budgétaire et
électorat se retrouve assis entre deux chaises et continue une politique
que nous dénonçons depuis toujours : les réformes à moyen constant.
L'autre proposition n'est rien que l'acceptation pure et simple de la
fin de la gratuité des études !
Les prêts, c'est un endettement pour l'avenir qi malgré la croissance
reste incertain. C'est aussi conduire les jeunes vers des filières qui
ont une représentation sociale sur le marché du travail. Un jeune
choisira t'il de s'endetter à 18 ans pour devenir philosophe, historien
ou mathématicien ? Nous en doutons.
Par ailleurs, nous pensons que le gouvernement part d'un postulat en
décalge total avec l'attente de la plupart des jeunes : cette question
est traitée presque exclusivement par la Ministre de la famille,
Ségolène Royal. Lionel Jospin peut continuer à nier l'évidence : le taux
d'abstentionnisme est parmi les électeurs, le plus fort chez les 18-25
ans. La raison invoquée par les intéressés est l'absence de projet pour
la jeunesse. Il y a une attente chez les jeunes qu'il faut satisfaire
mais pas n'imorte comment. L'allocation d'autonomie que nous proposons
répond à la question posée. Il ne faudrait pas que le gouvernemnt
transforme une bonne idée, l'autonomie de la jeunesse en une mauvaise
mesure : les prêts ou la dépendance à la famille.
 
3. LRS : Vous avez été accueillis à Paris par Bertrand Delanoë. Paris
est de fait la première ville universitaire de France. Quelles
propositions Bertrand Delanoë vous a t'il faites, et quelles sont vos
demandes pour les étudiants parisiens ?
 
YF : Bertrand Delanoë propose notamment la mise en place d'un conseil de
jeunes à Paris. Pourquoi pas. Cependant il ne faut pas oublier que les
problèmes des étudiants sont considérables dans la capitale.
Majoritairement, ce sont des étudiants plutôt en fin d'études puisqu'il
y a davantage de second et troisième cycles que de premier cycle.
 
La vie à Paris est chère et le logement constitue le premier poste de
dépenses pour un étudiant. Nous pensons qu'un système de cautionnement
solidaire doit être mis en place dans cette ville. Ensuite, le montant
moyen des loyers nous amènent à dire qu'il faut développer les
résidences du CROUS qui restent les plus abordables.
Les infrastructures sportives sont elles aussi à développer iansique
l'accès aux manifestations cutlurelles et aux mursées.
Nous souhaitons que soit créée une carte Sport et Culture ainf que les
étudiants puissent profiter de la richesse de la capitale.
Enfin pour les transports, la limitation de la carte Imagin'R aux moins
de 26 ans apparaît problématique pour les étudiants en fin de cursus.
Paris accueille beaucoup d'étudiants pour des troisièmes cycles ou des
thèses, l'extension de la Carte Imagin'R à ces étudiants nous semble
légitime."
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