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[discussions] Re : [discussions] le BN de dimanche

Posté par Emmanuel Lyasse le 31/5.

piece jointe : TEXT/HTML
Cher camarade,
Au risque de te décevoir, je suis assez d'accord avec toi.
A un détail près cependant: non, les AGE n'ont pas fait scission en refusant
de reconnaître la légitimité du BN. C'est le BN désavoué par les AGE qui
fait scission. Un cas unique à ma connaissance dans l'Histoire... mais qui
relève surtout de la psychiatrie.
Comme je l'ai déjà écrit souvent ici: quand le train quitte la gare, ce
n'est pas le quai qui s'en va.
EL
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De : "JULIEN DEBENITO" 
À : 
Objet : [discussions] le BN de dimanche
Date : Jeu 31 mai 2001 18:31


( Je n'entrerai pas dans des débats de qui est l'Unef ou de qui ne l'est
pas, de qui est légitime ou qui ne l'est pas. Je m'en excuse dès maintenant
auprès de E.L qui , j'en sûr me fera remarquer que la "bande à Delpas" ou
autre "clan de la rue  Pailleron" n'a aucun droit de convoquer un BN, que le
congrès est anti statutaire...  Mais ce n'est pas le genre de discussions
qui m'intéressent)

Le BN de dimanche ...

que peut-on en dire ?

Premier constat : il n' y a jamais aussi peu de monde (10 dont 2 en tant
qu'observateurs et un se déniant la qualité de membre de cette instance)

Deuxième constat : après les SE, l'AGET- ASL, la FSE, divers SUD, des AGE
sont scionnaires : elles ont  fait le choix de ne pas centraliser leurs
talons (elles ne reconnaissent plus la direction comme étant légitime)

Troisième constat : tous les membres du BN s'en foutaient   (quand j' ai
posé la question de savoir si on allait en parler il n'y a eu qu'un
haussement d'épaules pour toutes réponses)

Quatrième constat : l'Unef est un joyeux bordel : l' AGE regroupe les
adhérents de l'UNEF d'un même site universitaire, un adhérent peut donc être
une AGE à lui toute seule; une AGE n' a ni besoin d'être juridiquement
existente ni besoin -à fortiori- de demander sont affiliation à l'Union
Nationale, elle doit juste remonter des talons au Nationale. La Rochelle a
remonté une carte (bien heureux celui qui l'a eu), l'heureux élu  a le droit
de demander à être délégué, Nice n'a pas remonter de cartes (alors que une
niçoise a voté lors du dernier CN - elle aurait pu remplir son talon à
l'occasion) pas de délégué. Ceci peu donner lieu à des dérives graves (voir
le mel de Nathan sur Sud)

Cinquième constat : ce qui fait office de secrétariat justifie ses choix
par un jusqu'au-boutisme de mauvaise aloi : il suit l'orientaion fixée par
une majorité de délégués à Orsay, ceux qui ne sont pas d'accord n'ont qu'à
se soumettre ou se casser. (Ils ont beau jeu de critiquer les mandats
impératifs,  quand leur ligne l'est, elle, impérative)

Sixième constat : l'unique politique menée depuis un an  -ied dire mettre
fin à la division syndicale pour peser mieux et plus - se fait en
balkanisant l'Unef et s' en prendre en compte ni les assos ni les syndicats
dit de lutte. Cherchez l'erreur...

Septième constat :L' Unef n'est plus qu'une somme hétérogène de sections
locales se revendiquant toutes d'elle, mais de la vraie pas de la fausse. A
ce jeu là, on va devenir schizo (- Tu es adhérent à l'Unef ? -Oui mais de la
vraie! -Ah moi aussi mais pas de la vraie, mais de la vraie ! )




Première supputation : chez les partisans d'aller à la Constiuante, tous
n'admettent pas qu'elle se fasse contre le gré de la majorité des AGEs de
l'Unef

Deuxième supputation : au prochain congrès n'iront en grande majorité que
les partisans d'aller à la constituante... Dans ce cas il sera en partie
déjà joué

Troisième supputation : la refondation aboutira à une structure identifiée
comme "la grande UNEF" pour ne pas perdre la dénomination  d'utilité
publique. Cela, si les actions auprès de la commission de contrôle et/ou de
la justice ne sont pas examinées favorablement.


Ma conclusion : l'Unef est en piteuse état. Il n' y a plus dialogue ni même
volonté de dialoguer entre oppo dissidence et direction.  Les dialogues
entre AGE sont très rares, le réseau et la plasticité syndicale
qu'évoquaient les délégués de Bordeaux au congrès d'Orsay sont encore bien
loin. Le développement des relations bilatérales évoquées par Orsay me
semble être un bon début.
L'Unef  ne fait pas envie. Son avenir se joue sur un tapis vert. Je
comprends que certain ait envie de la quitter.

Julien (de Bordeaux)