Dimanche 26 Mars 2000...
7 militants du CEN-UNEF viennent de recouvrir les différents campus
de la ville avec les "superbes" affiches rouges...ils font une pause clope dans
un coin sombre au beau milieu du campus de Lettres, quand soudain ils
s'aperçoivent que les affiches qu'ils ont collé là tout à l'heure ont étés
sauvagement arrachées.
Parti en reconnaissance ils découvrent un utilitaire "CITER" devant le
parking de la fac de droit avec des petites silhouettes qui semblent s'affairer
sur les affiches de l'UNEF. C'est l'UNI, leurs affiches blanches "quelques
grammes de finesse dans un monde de Gauche", ou bien encore "l'autre syndicat
étudiant" brillent dans la nuit.
A Nantes on a pas la réputation de se faire emmerder sur un campus où nous
sommes largement majoritaire en voix , bien que la nuit bien sûr....pour autant
nous sommes confiants, les quelques rares gogo de l'UNI que nous avons rencontré
ces derniers temps avaient plutôt tendance à partir en courant. Des
réminiscences des interventions de notre "service d'ordre" à quelques reprises
?
Deux précautions valent mieux qu'une,et 4 militants du CEN-UNEF sortent les
"ustensiles" et se découvrent en avançant vers eux, ostensiblement.
Panique à l'UNI, on entend un manche de pioche tomber par terre (on le
récupèrera juste après ainsi que des affiches oubliées là), coup de klaxon tout
le monde court vers le camion s'y précipite dans un désordre sans nom et rouler
jeunesse, adieu l'UNI...
Donc saccage en règle de leurs affiches, nettoyage en profondeur.
Phase 2 et c'est là que ça devient intéressant: le CEN-UNEF c'est remis à
couvert (faudrait que vous veniez à Nantes, c'est joli nantes, y a plein de
verdure sur le campus) et attend...pas longtemps. retour de la camionnette,
recollage de l'UNI, classique. Le Cen-UNEF immortalise d'abord la scène d'un
petit coup d'appareil photo avec zoom. On aime bien les albums photos à Nantes,
et puis là surprise quand le CEN-UNEF sort de l'ombre à nouveau,
quelqu'uns se planquent dans la camionette tandis que 3 iou 4 reste planté
devant avec manche de pioche en criant des subtilités du style : "alors vous
venez vous la mettre" "à Assas ça se passerait pas comme ça", "j'vais t'exploser
la tête avec mon ? (pistolet à balles à caoutchouc)", (aux autres dans la
camionnette "faut pas avoir peur d'eux ils sont trois ( mauvaise réponse : 7
avec des battes).
Bon je vais vous passer les moults péripéties de cette soirée agitée,
provocation, retour , détérioration de la voiture d'un de nos militants restée
sur le parking de la fac de lettres, et des adieux du style: "avec les
salutations de Jean-Marie Le Pen" .
Pêle mêle pendant notre tournée de nettoyage, on retrouve des affiches de
l'UNI et plein d'autocollants du Front; au moins à Nantes on est fixé, ils ont
fait leur réunification avant nous .
MC