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[discussions] L'analyse des collectifs anti-Allègre sur le mouvement lycéen

Posté par webmestre@unef.org le 7/10.

Coordination enseignante du nord-parisien: 
 Lycée René Cassin, 95500, Gonesse.  
 Tel: 01 34 45 15 15

                                                            Collectif pour la démission d'Allègre 
rue J.P.Timbaud, 75011, Paris 
http://www.geocities.com/Athens/Thebes/8739
demission@geocities.com

  
 La colère des élèves ne cesse de s'étendre, et cette année, c'est dès la rentrée. Comme l'an dernier, elle est le révélateur
 d'un malaise profond. 
   

 Que dénoncent les élèves ? 

 1 - Le manque de moyens 
 Nombreux sont les postes d'enseignants non pourvus, et les élèves non affectés. Le nombre des vacataires non qualifiés
 a augmenté de façon vertigineuse, car le gouvernement ne veut pas créer de véritables postes. Les professeurs absents
 sont moins remplacés qu'avant, puisqu'il faut maintenant une absence de plus de quatre semaines pour que les élèves
 aient droit à un remplaçant. Les classes restes surchargées. 

 2 - Le nouveau lycée light 
 L'an dernier comme aujourd'hui, ils demandaient de bonnes conditions d'études. Mais jamais leurs critiques n'avaient
 porté sur les savoirs qu'on leur enseignait. Ils n'ont obtenu que des allégements de programmes et d'horaires, au lieu des
 allégements d'effectifs qu'ils demandaient. Au lieu de bonnes conditions de travail pour qu'ils soient à même d'assimiler
 des contenus exigeants, on leur a laissé de mauvaises conditions, en appauvrissant les contenus et en destructurant les
 savoirs. Faute de pouvoir répondre à leurs exigences légitimes, on a dilué les disciplines et leurs savoirs spécifiques dans
 une priorité donnée à la communication et à la « citoyenneté », dont ils savent bien qu'elles ne leur donneront pas les
 moyens intellectuels pour acquérir un bagage qualifiant. 

 3 - La méthode Allègre 
 Sa démagogie bavarde et méprisante, comme partout où il est passé, du B.R.G.M. au ministère de la recherche, n'a pu
 tromper les gens qu'un temps, et ne tient pas l'épreuve de la réalité. Pour jeunes qu'ils soient, les lycéens se sont bien
 rendu compte qu'il les a dupés, et c'est aussi la raison de leur colère. Allègre les a considérés comme des clients naïfs
 qu'une campagne de promotion et de marketing comme la consultation lycéenne pourrait séduire ; il a maintenant le retour
 de son mépris. Il a bien essayé d'employer les recettes utilisées au début de son ministère : quelques bons gros
 mensonges jetés en pâture à l'opinion publique. Hier, les dysfonctionnements du système scolaire venaient de  
 « l'absentéisme » des enseignants ; aujourd'hui, c'est la faute des femmes enceintes. Mais cette tactique, on l'a vu par
 l'ampleur de la mobilisation, ne paye plus. 

 4 - les promesses fallacieuses 
 - On leur avait dit que le problème du manque d'enseignants était un problème de répartition, que la gestion déconcentrée
 allait résoudre. Il n'en a rien été. 

 - On leur avait dit que les allégements d'horaires et de programme permettraient des allégements d'effectifs : il n'en a rien
 été. 

 - On leur avait dit que l'entrée massive d'emplois - jeunes et de « locuteurs natifs » allait résoudre tous leurs problèmes :
 ils refusent ce personnel non qualifié. 

 A l'école, à l'université, dans la recherche, la démagogie d'Allègre ne masque plus son incompétence : il doit partir.

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