Répondre à ce message - retour au sommaire de la page  

[discussions] Prise de position sur la réunification

Posté par UNEF Paris IV (AGEPS) le 1/10.

Déclaration du Bureau d’AGE

Notre congrès d'AGE préparatoire au 79e congrès avait pris clairement
position sur la 
question de l'unité
"Il s'agit de renforcer à tous les niveaux la structuration de notre
organisation, avec le 
souci non d'en faire sa propre fin, mais de la mettre au service du
mouvement étudiant.
On ne peut avoir ce souci sans poser la question de l'unité. Il est
incontestable que la 
concurrence entre organisations est un handicap pour le mouvement
étudiant, et que l'unité
 doit être pour nous un objectif constant.
Il est également certain que cette unité doit être cherchée sur le
terrain, dans la convergence
 des luttes, et qu'il n'y aurait aucun sens à la chercher ni hors de ces
luttes, ni contre elles.
C'est en menant sans concession le combat contre la politique de casse
de l'Université 
publique, pour une Université publique de qualité ouverte à tous que
nous créerons les conditions d'une unité offensive du mouvement
étudiant.
Nous devons à chaque instant proposer l'unité la plus large possible.
Cela concerne d'abord
 tous les syndicats qui ces dernières années ont, pour différentes
raisons, quitté, l'Union 
nationale: nous ne nous résignons pas à ces scissions, et chercherons
moins à les 
concurrencer sur leur terrain qu'à rétablir avec eux l'unité la plus
étroite. Cela concerne 
aussi tous les syndicats qui, localement, se sont construits en dehors
de l'UNEF. Cela 
concerne enfin, bien sûr, l'UNEF-ID: si nous devons dénoncer sans
concession ni 
complaisance la dérive qui l'a conduite en particulier à soutenir les
réformes Jospin et 
Bayrou, nous ne devons pas renoncer à nous adresser à elle comme à un
syndicat étudiant, 
et à ses militants comme à des syndicalistes que nous souhaitons voir
prendre le parti des 
étudiants contre celui du pouvoir. Nous ne pouvons pas séparer notre
détermination à 
mener notre combat syndical de notre aspiration à l'unité la plus large
dans le mouvement 
étudiant sans condamner l'une et l'autre."
Nous ne voyons rien à retrancher à ce texte au moment où semble se poser
de façon 
pressante la question de la réunification entre les deux organisations
nationales se 
réclamant de l'UNEF.
Si notre délégation au 79e congrès a voté unanimement une motion "contre
toute forme de
 réunification", c'est qu'elle a jugé que c'était sur cette formule que
pouvait et devait se 
faire l'unité du congrès dans la volonté de construire une UNEF au
service du mouvement 
étudiant. Cette volonté et cette unité ne se sont plus jamais
manifestées depuis, malgré 
tous nos efforts en ce sens. Nous devons en tirer toutes les
conséquences. L'UNEF telle 
qu'elle est née du Renouveau de 1971, celle qui s'est illustrée contre
Saunier-Seité, 
Devaquet et Jospin, dans le mouvement de 1995 et, une dernière fois, en
prenant position 
contre la réforme Bayrou a sans doute perdu là sa dernière chance
d'exister. Nous le 
regrettons, mais en prenons acte.
Cette réunification serait une chance pour le mouvement étudiant si elle
se donnait 
clairement pour but premier la défense des étudiants et de l'Université
publique contre la 
politique de casse que mène Allègre après Bayrou et beaucoup d'autres.
Elle a d'ailleurs été 
largement anticipée à Paris IV où de nombreux militants de l'U-ID ont
choisi de nous 
rejoindre pour défendre avec nous dans l'unité les intérêts des
étudiants de notre Université.
Le peu que nous savons aujourd'hui des négociations en cours, et la
position actuelle des 
forces qui semblent les mener, laisse peu d'espoir qu'au niveau national
la réunification qui
 se prépare soit cela.
Nous regrettons cette situation, mais il est évident que la position
finale que nous 
prendrons ne doit pas être uniquement dictée par cette condamnation mais
avant tout par le
 souci de poursuivre dans les meilleures conditions possibles le travail
syndical que nous 
avons mené avec succès à Paris IV cette année. Ne pas donner la priorité
serait trahir nos 
mandants.
La conséquence logique en est que les conditions de l'éventuelle
réunification, son respect 
du caractère fédératif propre à toute organisation véritablement
syndicale, son ouverture à 
tous les syndicats qui voudront en être, pèseront beaucoup dans notre
décision.
Il doit être clair en tout cas que nous ne nous sentirons engagés que
par les accords à la 
négociation desquels nous aurons participé. Si l'UNEF existe encore, il
est urgent que les
 AGE soient informées des négociations en cours et que le collectif
national se réunisse 
pour en débattre et préparer le congrès extraordinaire qui pourrait seul
revenir sur les 
décisions de Pantin. Dans le cas contraire, nous nous déterminerons
seuls.

Sorbonne, 30 septembre 1999.

UNEF Paris IV
(Union nationale des Étudiants de France-
Association Générale des Étudiants de Paris-Sorbonne)
Le premier syndicat étudiant de Paris IV
1 rue V. Cousin   75230 PARIS Cedex 05
01-40-46-32-27 (répondeur)
http://www.unef.org/paris4 (paris4@unef.org)

---------------------------------------------------------------------
Desinscription: envoyez un message a: discussions-desinscription@unef.org
    ou a: discussions-unsubscribe@unef.org
Pour obtenir de l'aide, ecrivez a: discussions-help@unef.org