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Posté par Jean-Paul CANEVET le 9/9.

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Le bureau réuni le 07/09, a tenté par cette motion de résumer la position du Cen-UNEF quant aux événements de ces derniers mois.

Le Cen-Unef ne s'est pas exprimé officiellement quant à sa position depuis le 79e congrès de l'UNEF. Il le fait aujourd'hui, après s'être octroyé le temps nécessaire au débat et à la réflexion.

Le Cen-Unef constate que, lors du 79e congrès de l'UNEF, des décisions ont été votées avec lesquelles il marque un profond désaccord (par rapport à U3M particulièrement). Il constate aussi que le débat n'a pas eu la place qu'il méritait lors de ce congrès et dénonce une fois de plus les carences de notre organisation en matière de démocratie, lesquelles restent à ce jour sans réponse de la part de l'organisation nationale.

Le Cen-Unef prend acte du fait que ses position sont minoritaires au sein de l'UNEF, mais il entend continuer à les expliquer pour convaincre les étudiants et les autres AGE de l'UNEF -et bien au-delà. Son discours sur le campus nantais ne variera donc pas.

Le Cen-Unef comprend, mais déplore, le départ de l'UNEF d'un certain nombre d'AGE au cours et après le 79e congrès. Il estime que ces AGE portent une lourde responsabilité vis-à-vis de celles qui, pouvant partager avec elle certaine orientation, on fait le choix de rester. Ces dernières voit aujourd'hui leur combat rendu plus difficile encore qu'hier, et ces départs ne favorisent pas non plus l'existence d’un véritable débat au sein de l’UNEF.

Le Cen-Unef déplore l’attitude de l’appareil national qui n’a jamais cherché à faire une place aux AGE en rupture avec la majorité de l’organisation. Il condamne l’inaction du BN dans le mouvement de décembre 98 et estime que cet abandon des AGE en lutte -contre les orientations définies dans le rapport Attali- a été de nature a ébranlé fortement l’unité de l’organisation, avec les conséquences désastreuses que l’on sait. De même, le Cen-Unef tient à rappeller sa profonde indignation à propos de la liste commune UNEF-unef-id constitué pour les élections à la MNEF. Les militants du Cen-Unef ont appris son existence dans la presse, sans qu’ils aient été consulté pour cette décision à aucun moment. Cet évènement qui renforce notre sentiment premier quant à la concertation et à la discussion interne, nous amène à considérer les responsabilité importantes de la structure nationale de l’UNEF dans l'éclatement actuel de notre organisation.

Toutefois, le Cen-Unef se refuse à quitter son organisation nationale -même si le futur reste difficile à prévoir- pour continuer à y mener la lutte autour de ces idées et convictions.


Beaucoup voient actuellement dans les manoeuvres des appareils nationaux (Unef-Id - UNEF) et dans la tentative de réorganisation parallèle d'un «syndicalisme de lutte» (intersyndicale de Toulouse, Limoges, ...) les signes d'une modification profonde du paysage syndical étudiant. Le Cen-Unef la pressent également. Il semble en effet que l'on aille au devant d'une nouvelle bipolarité, l'une calqué sur l'Unef-Id et l'autre qui reste encore à définir, soit une organisation d'accompagnement des réformes dans la passivité et l'autre de contestations dans l'action. Accepté cet état de fait serait renoncer à deux traits essentiels à nos yeux: le dialogue (et non la fusion) entre les différents appareils nationaux, mais aussi à l'intérieur de ces appareils, et le choix de se doter de l'ensemble des moyens nécessaires (qui se trouvent être autant «dans la rue» que dans les institutions) pour faire aboutir les propositions que nous evons formuler.

Le Cen-Unef entend donc, dans le contexte actuel, profiter de sa position pour faire entendre sa voix au sein de l'UNEF mais aussi dans les intersyndicales que convoquent les AGE de Toulouse, Limoges,... Si des changements significatifs devaient intervenir suite aux assises de décembre, il appartiendrait à l'ensemble des militants de prendre individuellement leur décision.


Dans l'immédiat, le Cen-Unef formule un certain nombre de demandes:

Le Cen-Unef demande à ce que soit rassemblé un congrès extraordinaire de l'UNEF (octobre-novembre) qui devra débattre de l'avenir de notre organisation et poser les bases de discussion pour les assises de décembre.

Le Cen-Unef demande à ce que les décisions prises à l'encontre de l'AGE de Toulouse-Mirail soit levée afin d'être réexaminer de manière moins expéditive lors du prochain CN (un délégué de cette AGE devra y être présent et s'expliquer au nom de son AGE).

Que le Bureau National informe les AGE sur les propositions et les discussions actuelles entre l'Unef et l'Unef-Id dans l'optique des assises de décembre.

Que le Bureau National mettent en place au sein même de l'Unef les cadres d'un véritable dialogue avec l'ensemble des AGE.

Que le Bureau National renoue le dialogue avec les AGE qui ont quitté l'UNEF ces 2 dernières années et entame des discussions équitables susceptibles de favoriser leur réintégration dans l'UNEF sur les bases d'une confiance retrouvée et d'un contrat donnant à chacun le droit à la parole, et surtout à être entendu.

Le Cen-Unef attend la réponse de l'appareil national dans un délai le plus bref possible. Il étudiera avec soin les explications et propositions formulées. S'il ne constate aucun changement dans l'attitude de l'appareil national, il considérera que la présence d'un suivi d'AGE ne lui est d'aucune utilité et priera le Bureau National de bien vouloir désormais éviter d'engager des frais pour son déplacement à Nantes.

Amitiés syndicales


Date : mercredi 8 septembre 1999 09:27
Objet : La position du Cen-UNEF

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