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[discussions] L'UNEF s'est mise dans la ME... (RE: ME : Belle alliance !)

Posté par Emmanuel Lyasse le 16/4.

piece jointe : TEXT/PLAIN
D'accord sur un point avec le message précédent: je ne
comprends pas comment la direction nationale a pu
participer à un tel bureau, ni surtout comment elle peut
prétendre inscrire cela dans la cohérence de ses positions
précédentes.
S'allier à la FAGE qui vient de faire campagne pour les
CROUS sur le seul thème "syndicats caca !" et à l'impayable
Mathieu Séguéla, trésorier repenti de Spithakis pour voler
la MNEF à l'UNEF-ID, voilà de quoi faire désespérer de
notre vieille UNEF. Ceux d'entre nous qui pensaient
qu'après le désastre des CROUS il ne pouvait plus rien nous
tomber sur la tête se sont lourdement trompés.

Certes, il n'est pas immoral de voler les voleurs, et
cela fait très longtemps que la MNEF avait été volée aux
étudiants par l'U-ID, ou plutôt par les deux groupes
politiques qui constituent la direction réelle de l'UNEF
dite indépendante et prétendument démocratique.
C'est ici que je me sépare totalement du camarade qui
regrette l'époque où nous cautionnions l'opération "Changer
la MNEF... dans la continuité" menée par Pouria et cie,
participions dans l'allégresse à des élections plus que
suspectes (trois listes, une officielle U-ID/UNEF et deux
officieuses U-ID, pour arriver à 63 U-ID ou apparentées sur
65 à l'AG !) et pleurions quand elles étaient annulées en
première instance. (A Paris IV, nous avions condamné
l'accord et appelé à ne pas voter, voir sur notre site
http://paris4.unef.org/trait/trait7p3.htm)
Je n'ai pas entendu dire parler alors de "réflexion honnete
avec l'Unef Id" plutôt d'accord signé à la dernière minute
aux conditions de l'ennemi après avoir fait semblant
pendant six mois de vouloir présenter sa propre liste puis
déclaré qu'on ne voulait de liste unitaire que sans
personne compromis dans la gestion précédente (avec Pouria
en tête, c'était gagné !), et d'amertume noyée dans le
champagne rue Albert Thomas dans la nuit précédent le dépôt
des listes, les AG mises devant le fait accompli n'ayant
même pas de champagne pour se consoler, juste le récit d'un
voyage à Limoges le mercredi pour parfaire la mise en
scène.

J'ajoute qu'après des élections du CROUS où nous avons vu
jouer à plein, et gagner, la machine UNEF-ID à mentir aux
étudiants, envisager la moindre colaboration avec elle me
semble tout à fait impossible. Il serait plutôt urgent de
faire un bilan de la façon dont une partie de l'UNEF s'est
laissé prendre à un discours unitaire, puis matraquer après
s'être livrée pieds et poings liés. Quant à distinguer
entre Jujus, cambas et autres à l'intérieur… A ma
connaissance, c'est Jospin qui est Premier ministre de ce
gouvernment qui accumule les mesures anti-étudiantes et
contre l'instruction et répond au moiuvement social par un
répression policière sans précédent récent.

Mais il ne s'agit pas que de morale. Comment justifier
qu'après avoir cautionné des élections suspectes d'être
putschistes, la direction de l'UNEF cautionne un putsch
droitier contre le résultat de ces élections ? (Je ne vois
pas là d'"arrivisme", plutôt une pulsions suicidaire)
S'il y a une cohérence, elle est dans le n'importe quoi
n'importe comment qui caractérise depuis deux ans notre
position sur le mutualisme.
C'est là un des aspects de la dérive de l'UNEF depuis le
congrès de Toulouse, de son refus de prendre des positions
fermes inspirées par le seul souci de défendre les intérêts
des étudiants.
Un syndicat étudiant digne de ce nom devrait dénoncer les
causes et les responsables qui ont conduit la MNEF à la
catastrophe, et appeler à la construction d'une véritable
mutuelle., plutôt que se soucier de servir successivement
et contradictoirement de caution syndicale aux différents
types de vautours qui tournent autour du cadavre.
C'est pourquoi d'ailleurs il me semble plus urgent de se
préoccuper de reconstruire un tel syndicat que des
réglements de comptes entre orphelins de Spithakis.
Le syndicalisme étudiant était bien bas quand a été lancé
en 1968 le mot d'ordre de renouveau de l'UNEF. Aujourd'hui,
c'est d'un deuxième renouveau de l'UNEF que les étudiants
ont besoin.  La première condition en est qu'elle se
distingue nettement de la FAGE, qui n'est pas un syndicat,
et de l'U-ID, qui n'est plus un syndicat.

Emmanuel Lyassse, membre du bureau de l'UNEF Paris IV
(AGEPS) s'exprimant à tire personnel dans l'attente d'une
prise de position de son AGE.





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