UNION NATIONALE
DES
ETUDIANTS DE FRANCE

• Fondée à Lille en 1907 • Reconnue d'utilité publique le 16 mai 1929 • Membre fondateur de l'UIE •
• Charte de Grenoble, 1946, naissance du syndicalisme étudiant • Fondatrice de la MNEF •
• 59ème Congrès Paris 1971 Renouveau du Syndicalisme Etudiant •

Télécharger au format Word 98 pour Mac
Télécharger au format RTF
Réagir sur le forum de discussions,
consulter les réactions déjà parvenues

Retour à la page d'accueil du site

 

Suite à la vacance de la direction nationale de l'UNEF, constatée par l'écrasante majorité des AGE membres, l'UNEF Paris I avait pris l'initiative de convoquer L'Assemblée générale extraordinaire prévue par nos statuts, répondant en cela à la sollicitation de l'AGEL-UNEF et de l'AGEE-UNEF.

Répondant à cette convocation, nous avons eu la surprise d'apprendre qu'elle était annulée par l'UNEF Paris I, et qu'était substituée à l'AG statutaire une "Assemblée générale extraordinaire des AGE et des adhérents de l'UNEF - Stage de formation", dont on ne nous a pas caché qu'elle n'avait pas de caractère statutaire.

Ce caractère anti statutaire a été immédiatement confirmé par l'admission avec voix délibérative de l'AGEPS, présidée par Philippe Lieutaud, laquelle revendique partout ailleurs sa scission de l'UNEF et son rejet du nom UNEF, en même temps que de toute ligne et de toute activité syndicales, et l'exclusion, en plusieurs temps, du représentant des camarades de Paris IV qui refusent cette scission et travaillent à reconstruire l'UNEF Paris IV. Dans un premier temps, Philippe Lieutaud, Julien Giral, de Créteil, et Sylvestre Roth, de Paris I, ont essayé de l'empêcher de rentrer dans l'amphi où avait lieu la réunion, sans succès. Ils ont ensuite fait appel aux vigiles du Rectorat, sans plus de succès, leur responsable ayant justement considéré qu'ils n'avaient pas à intervenir. Une motion ridicule de Paris I, présenté par Sylvestre Roth, a ensuite exigé son exclusion.

Enfin, vendredi matin, il a été, dans le local attribué en Sorbonne à l'UNEF Paris IV au titre de ses élus, dont il fait partie, sauvagement agressé et frappé par un Philippe Lieutaud hurlant, qui a ainsi montré ce qu'il était exactement.

C'est avec une profonde surprise et une immense consternation que nous avons vu les représentants de la majorité des quelques AGE présentes (Paris I, Créteil, Orsay, Montpellier) approuver de telles pratiques et accepter, jeudi la transformation de l'AG statutaire en prétendu stage de formation, vendredi sa transsubstantiation finale en fan-club du boxeur Lieutaud.

Nous constatons que la lutte de la quasi totalité des AGE de l'UNEF contre la dissolution dans l'UNEF-ID que voulait imposer une direction scélérate et parjure a été menée dans une impasse par un groupe d'arrivistes dont savions qu'ils étaient sans principes et sans scrupules, dont nous venons d'apprendre qu'ils étaient même incapables de contrôler leurs nerfs..

Cette lutte repose en ce qui nous concerne sur la conviction que les étudiants de France ont besoin de syndicats qui les défendent au jour le jour, en particulier contre la politique de casse de l'Université publique menée par tous les gouvernements depuis plus de trente ans, et d'une structure nationale qui les unisse. Les étudiants de France n'ont pas besoin d'une "grande" UNEF-ID totalement extérieure aux Universités et soumise en tout au ministère. Ils n'ont pas non plus besoin d'une UNEF-ID miniature construite et dirigée selon les mêmes principes par ceux qui n'ont pas réussi à négocier leur place dans la prétendue UNEF réunifiée.

Nous avions assisté, depuis juin 2000, à la trahison des AGE de l'UNEF par leur direction. Nous venons d'assister à la trahison, au nom de sordides calculs dans lesquels l'intérêt des étudiants de France n'entre certes pas en jeu, par leurs dirigeants d'AGE des militants qui veulent que l'UNEF continue.

L'UNEF continuera dans nos Universités. À Évry, en partant de rien, elle est devenue en deux ans une force respectée et efficace. À Lille, une des sept qui furent à l'initiative du renouveau de 1971, elle vient de surmonter une crise grave suscitée par les liquidateurs de la rue Pailleron et certains de leurs prétendus oppositionnels, et sera bientôt plus forte que jamais. À Paris IV, face à une incroyable manœuvre de liquidation du boxeur Lieutaud, des camarades réagissent et feront tout ce qui sera en leur pouvoir pour reconstruire un syndicat utile aux étudiants.

L'UNEF doit vivre nationalement.

Nous appelons les quelques AGE présentes à la réunion du fan-club du boxeur Lieutaud à se ressaisir et à refuser de le laisser réussir là où Karine Delpas a échoué.

Nous appelons toutes les AGE qui n'ont pu être présentes, ou en ont été dégoûtées par les basses manœuvres du groupe liquidateur-boxeur à prendre clairement position pour que l'UNEF continue.

Nous appelons tous les militants d'AGE dont les dirigeants s'obstineraient dans la liquidation, dans sa version Delpas-Quirante ou sa version Lieutaud, à s'organiser pour les chasser ou pour reconstruire de véritables syndicats vraiment étudiants sur leurs facs.

Nous appelons tous les syndicats extérieurs à l'UNEF qui représentent et défendent vraiment les étudiants de leurs Université à travailler avec nous à l'indispensable rassemblement syndical que notre liste au CNESER l'an passé avait esquissé, sans a priori ni exclusive.

Nous demandons à tous ceux-ci de prendre contact avec nous.

Nous lançons enfin un appel solennel à Jihad Wachill, de l'UNEF Paris I, membre de l'ex-BN de l'UNEF. Il s'est, depuis la convocation du prétendu CN du 13 mai, posé en dirigeant de ceux qui refusaient la liquidation de l'UNEF. Son passé de militant et de cadre, la justesse des positions qu'il défendait, nous naturellement conduits à le considérer comme le nôtre. Toutes les initiatives que nous avons prises pour clarifier la situation depuis deux mois l'ont été sous ses auspices, et le plus souvent sur son ordre. Son attitude durant ces deux jours a été pour le moins équivoque: il a laissé ceux qui parlaient au nom de l'UNEF Paris I se comporter en auxiliaires dévoués des liquidateurs. Avant d'en tirer toutes les conséquences, nous aimerions qu'il nous dise franchement, et publiquement, si ceux-là étaient représentatifs de l'AGE et, s'il s'avère que l'UNEF Paris I est passée du côté des liquidateurs ce qu'il compte faire pour maintenir dans cette fac un véritable syndicat étudiant.

Nous convoquerons à la mi-septembre une Assemblée générale extraordinaire statutaire à Évry, pour définir les modalités d'un congrès de la reconstruction syndicale de l'UNEF en novembre. Si les AGE de l'UNEF y participent massivement, les basses manœuvres du groupe liquidateur-boxeur n'auront réussi qu'à nous faire perdre encore quelques mois.
D'ici là, nous affirmons notre intention de coordonner notre actio sur les chaînes d'inscription avec toutes les AGE qui veulent que l'UNEF continue, et avec tous les syndicats extérieurs à l'UNEF qui défendent effectivement les étudiants. En particulier, face à l'urgence de la situation que crée la réforme Lang qui institue les ECTS, nous diffuserons l'excellent texte de la FSE à ce sujet.

 

Place de la Sorbonne, le 29 juin à 21h30

Gilles Andries, président de l'AGEL-UNEF (Lille)
Emmanuel Lyasse, président de l'UNEF Paris IV
Guirec Manceau, président de l'AGEE-UNEF (Évry)