L'UNEF tous azimuts…
Liberté de circulation en Sorbonne: un progrès ?
Nous avons passé pas mal de temps l’année dernière à protester contre les entraves mises par le rectorat à la liberté de circulation en Sorbonne et les perturbations des cours qu’elles entraînaient.
Après un an de pesant silence, le rectorat s’est décidé à ouvrir le dialogue que nous demandions (la patience paie !).
Deux de nos élus ont été reçus par Monsieur Dubruhle, vice-chancelier des Universités de Paris, fort aimablement d’ailleurs.
Il a reconnu qu’il y avait sans doute eu des excès en matière de contrôle de cartes. Il nous a dit ne pas pouvoir les supprimer définitivement; mais être prêt à discuter avec nous ponctuellement sur l’opportunité d’un contrôle. Dont acte. Jusque là, il n’y a pas à notre connaissance eu de contrôle depuis la rentrée. Pourvu que ça dure…
Il s’est aussi engagé, en réponse à une pétition lancée par l’UNEF (six mois avant), à étudier la réouverture d’une des deux galeries intérieures conduisant au Grand Amphi, ce qui nous éviterait de perdre du temps à faire le tour. Malheureusement, rien n’a changé à la rentrée. Nous venons donc de lui écrire pour lui demander où en étaient ses études sur la question. Affaire à suivre.
Il reste un point positif. Le rectorat qui considérait depuis plusieurs années que les étudiants étaient des intrus dans la Sorbonne et traitait leurs représentants par le mépris, sembla voir choisi le dialogue. Nous ne pouvons qu’en être satisfaits, mais nous maintenons notre exigence fondamentale: la Sorbonne étant un lieu d’études, les mesures de sécurité (nécessaires, bien sûr) doivent être subordonnées à ce statut, et non nos études à la politique du Recteur.
CAPES/Agreg: ça ne s'arrange pas
Comme l’an passé et l’année précédente, beaucoup d’entre nous commencent à préparer le CAPES et l'Agrèg sans savoir combien de postes aux concours il y aura, mais avec un très mauvais pressentiment: après des années de stabilité, la baisse a été continue depuis 1997 pour atteindre 35 % l’an passé.
On en a vu les conséquences à chaque rentrée: de plus en plus de classes sans profs, et presque partout des classes surchargées (le recteur de Rouen a déclaré sans rire aux lycéens en grève que "35 par classe, c'étaient des conditions correctes"). Rien que sur l’académie de Créteil, plus de mille précaires ont été embauchés en dernière minute pour combler une partie des vides (c’est moins cher que des titulaires recrutés par concours, et surtout, c’est jetable dès qu’on n’en veut plus).
La première baisse, en 1997, avait suscité la colère des candidats aux concours. Depuis, la résignation semble s’être installée, alors que c’est pire chaque année. Pas chez nous ! mais nous devons être conscients que cette baisse continue n’est pas un phénomène isolé mais un des éléments des réformes Bayrou-Allègre de casse du service public d’enseignement. C’est contre cette politique qu’il faut lutter, tous ensemble.
En attendant Noël...
Les agrégatifs d'histoire et géographie ont appris que des cours seraient annulés en décembre pour cause d'arbre du Noël du personnel. L'UNEF Paris IV, qui avait été à l'origine de la réouverture de cet amphi après 23 ans sans un seul cours a pris l'initiative d'une pétition pour demander que cette cérémonie (contre laquelle nous n'avons, certes, rien) ait lieu plutôt un samedi, pour ne pas perturber la préparation au concours. Affaire à suivre.
Locaux: de pire en pire
On nous l'a dit, répété, juré, craché: le plan U3M d'Allègre, c'est bon pour nous, parce que c'est un plan de construction de locaux. Curieusement, nous avons maintenant plus de problèmes de locaux que jamais à Paris IV.
En juillet, personne ne savait encore où mettre les étudiants de Musicologie, virés de Malesherbes par la fermeture du Grand Palais. Finalement, ils ont été casés entre Sorbonne et Clignancourt… sans qu'aucune nouvelle salle soit libérée pour eux.
Résultat: on fait cours dans les bibliothèques d'UFR, qui se trouvent ainsi fermées.
Le cas le plus grave est celui de la bibliothèque de Grec. Il était prévu qu'elle ne serait plus ouverte que le vendredi après-midi. Une pétition a été lancée par les élus d'UFR et l'UNEF, à la suite de laquelle nous avons été reçu par le président Molinié qui nous a concédé une demi-journée d'ouverture de plus.
Décidément, les Lettres classiques sont les victimes prioritaires, puisque c'est l'amphi Champollion, jusque là réservé au Grec, qui a été attribué aux musicologues. Évidemment, contrairement à celui de Malesherbes, il ne convient pas du tout à la musicologie… et les Lettres classiques doivent faire des traductions (avec dictionnaires, donc), dans des amphis sans tables.
Et si on reparlait du déménagement du rectorat, qui occupe près de 40% de la surface de la Sorbonne, pour faire de la place aux étudiants ?