(T-U 6, janvier 1999, p.3)

Pour une Université publique ouverte à tous

SOS Inscriptions, pour le droit à une place à Paris IV
Chaque année, des centaines de bacheliers se voient refuser l'inscription dans la filière et l'université de leur choix par le système RAVEL, des étudiants qui souhaitent changer de fac et de filière sont bloqués sous des prétextes divers.
Nous avons obtenu: cette année, ce sont plus de 150 étudiants qui ont dð leur place à Paris IV à notre action. Aucune autre organisation ne peut revendiquer un tel bilan.
Nous continuerons à nous battre pour la mise au placard de RAVEL et le droit à choisir sa fac et sa filière.

Pour une aide sociale suffisante:
Il n'est pas normal que plus de 40 % des étudiants doivent se salarier et voient ainsi leurs études perturbées et leurs chances de succès diminuées.
Nous avons obtenu de nombreuses exonérations de droits d'inscription cette année, grâce à notre campagne d'information à ce sujet et de soutien aux demandes. Nous veillons aussi à l'attribution par Paris IV de FAVE (Fonds d'aide à la vie étudiante) aux étudiants qui en ont besoin.
Nous continuerons à nous battre pour une véritable justice sociale à l'Université. Si nous sommes fiers des succès obtenus sur des dossiers individuels, nous savons que la solution est dans un investissement massif de l'État dans l'aide sociale étudiante (plus de bourses, montants plus élevés, droits d'inscription et sécurité sociale limités, construction de Cité-U et de Resto-U...)

Pour l'égalité entre étudiants français et étrangers.
À l'intérieur de la fac, elle semble effective. Mais sitôt les cours terminés, c'est une autre histoire. Les étudiants étrangers n'ont droit à aucune aide sociale, et n'ont pas non plus le droit de travailler plus qu'à mi-temps. Surtout, ils doivent pouvoir à chaque instant convaincre la police... qu'ils sont vraiment étudiants: depuis la circulaire Sauvé-Marchand de 1991, la carte ne suffit plus, ni même le témoignage des profs. C'est la préfecture qui décide qui est étudiant, souverainement ! Pour tous, c'est du temps perdu en tracasseries administratives, pour certains, une expulsion qui met fin aux études. De même, pour obtenir une première inscription en France, c'est un véritable parcours du combattant
Nous avons obtenu: l'intervention de l'UNEF et de l'UNEM, qui est la seule organisation d'étudiants étrangers structurée à Paris IV (et donc ne s'occupe pas seulement des Marocains) a permis l'inscription hors-délais de nombnreux étudiants étrangers. Chaque année, en organisant la solidarité, nous empêchons plusieurs expulsions
Nous continuerons à nous battre pour un changement complet de politique: abrogation de toutes les lois et circulaires discriminatoires, politique d'accueil d'étudiants qui sont une richesse pour notre Université. À Paris IV, nous demandons l'organisation d'une deuxième sesion, en septembre, du test de langue française (elle existe à Paris VIII): chaque année plusieurs étudiants sont éliminés parce qu'ils n'ont pu s'inscrire à temps à la première.

Extrême-droite, hors des facs !
Cette année, des groupes d'extrême-droite se sont à nouveau manifesté à Paris IV, en particulier par une distribution de tract marquée par des violences sur deux étudiants, qui ont refusé pacifiquement des tracts appelant à la haine raciale, et qui ont fini à l'hôpital. Il ne doit pas y avoir de place à Paris IV pour de telles idées et de telles méthodes. Nous resterons vigilants sur ce point. C'est pourquoi nous avons participé à l'AG unitaire qui a suivi cet épisode. Le RE (Renouveau étudiant), annexe du Front national, n'a pas eu d'élus il y a deux ans. Il ne doit pas non plus en avoir cette année.

Le 19 janvier à Paris IV, votez pour les listes UNEF-UNEM et non syndiqués