(T-U 6, janvier 1999, p.2)

Pour une université publique de qualité

Des TD qui soient des TD !
Dans certaines filières, nous sommes parfois plus de 40 par TD. Cela n'a plus rien alor de travaux dirigés ! Nous avons obtenu: chaque année, un certain nombre de dédoublements Nous continuerons à nous battre pour le recrutement des enseignants-chercheurs titulaires nécessaires pour que nous ne soyons pas plus de 25 par groupe. C'est cela qu'il faut pour que nous puissions acquérir les bonne méthodes de travail, et non la méthodologie-bidon qu'ont promise Bayrou et Allègre (sous les applaudissements de l'UNEF-ID).

Des livres et des bibliothèques pour tous !
Les livres sont notre premier instrument de travail. Il ne faut cependant pas trop compter sur l'Université pour nous les procurer ! La gestion de la BU depuis trente ans est un scandale. Échappant totalement aux Universités (et à plus forte raison au contrôle des élus étudiants !), elle ne connaît qu'un seul mot d'ordre: économies budgétaires à tout prix !
1) Elle est très complète pour les ouvrages anciens, mais les crédits diminuent d'année en d'année, d'où des lacunes de plus en plus graves.
2) Les effectifs de son personnel ont été drastiquement réduits. Résultat: malgré toute la bonne volonté et la compétence des bibliothécaires, il faut parfois plusieurs heures pour obtenir un livre. Comment travailler dans ces conditions ?
3) Alors que le nombre d'étudiants a été décuplé, ses locaux sont restés identiques. Pour faire de la place, elle a été du jour au lendemain fermée aux étudiants de premier cycle (en 1995), sans qu'aucune autre solution ne leur soit proposée. Comme cela n'a pas été suffisant, on envisage maintenant de l'interdire aussi à ceux de Licence !
Les bibliothèques des autres sites ont été conçues pour lui servir d'appoint. Elles ne contiennent que des ouvrages de base. Celles d'UFR sont très inégales suivant les filières. Conclusion: quand on a besoin d'un livre un peu rare (pour un exposé, en particulier), il faut soit y renoncer, soit l'acheter, soit chercher dans les bibliothèques non universitaires, peu adaptées. (Cela n'empêche pas la fac de continuer à percevoir des frais de bibliothèques en plus de ceux d'inscription)
Nous avons obtenu: depuis 95, des efforts ont été faits par Paris IV pour adapter les bibliothèques de site. Mais ils restent insuffisants.
Nous continuerons à nous battre pour que la BU soit adaptée aux besoins (agrandissment des locaux par la délocalisation d'une partie du rectorat, recrutement massif de personnel, hausse des crédits pour l'achat de livres). Dans l'immédiat, nous ferons tout pour empêcher qu'on l'interdise aux licences, et pour qu'un accès, au moins limité, soit rendu aux DEUG. Nous demandons aussi que les différents bibliothèques (de site, d'UFR) soient organisées en un réseau cohérent, et qu'une information claire soit donnée aux étudiants à ce sujet.

Des conditions d'examens décentes
Pour nous, c'est le moment capital de l'année, mais pas pour ceux qui les organisent ! Horaires non portés sur les convocations et affichés tardivement, changements de salle au dernier moment, salles trop petites voire amphis sans tablettes pour écrire, ou, pour les versions, avec des tablettes trop étroites pour les dictionnaires, difficultés pour consulter ses copies après les résultats...
Nous avons obtenu le maintien de la session de septembre, dont la logique de la semestrialisation impliquait la suppression. Nous continuerons à nous battre pour que cela change.
Nous demandons - que toutes les convocations aux écrits indiquent la date et le lieu de chaque examen et que, pour les oraux, nous soyons convoqués d'heure en heure et non par demi journées pour éviter d'avoir à attendre devant la salle.
- que les salles soient adaptées aux effectifs et à la nature des épreuves.
- que les copies soient systématiquement communiquées aux candidats, sans formalités ou restrictions d'horaire destinées à les décourager (comment s'améliorer d'une session sur l'autre si on ne peut pas voir pourquoi on a échoué ?)

Informatique: combler le retard de Paris IV
Le saviez-vous: toutes les universités de Paris mettent à la disposition de leurs étudiants des ordinateurs avec accès Internet... sauf une ! Problème de locaux, de budget, de priorité. Pourtant, c'est un outil de plus en plus indispensables. D'ailleurs, de plus en plus de profs exigent des devoirs tapés même bien avant la maîtrise. Débrouillez-vous pour trouver des ordinateurs.
Nous demandons: des ordinateurs en nombre suffisant pour qu'aucun étudiant ne soit obligé d'en acheter un s'il ne le souhaite pas ou de recourir aux boutiques privées du quartier. - un compte Internet accessible pour chaque étudiant
- des postes de consultation des CD-Rom indispensables (corpus, bibliographies...) dans les bibliothèques d'UFR et de sites.

Le 19 janvier à Paris IV, votez pour les listes UNEF-UNEM et non syndiqués