Étudiants étrangers: double galère !
Le récent rapport Dauriac estime que les étudiants étrangers sont aujourd'hui la catégorie où la précarité est la plus forte.
Si les étudiants étrangers ont le droit de vote aux élections au CROUS, il n'en reçoivent pas grand-chose en retour, en dehors de la restauration. A moins de bénéficier d'une bourse spéciale réglée par des accords intergouvernementaux, cas exceptionnels, les étudiants étrangers, sauf ceux dont les parents résident en France depuis plusieurs années, n'ont droit à aucune bourse du CROUS. La majorité d'entre eux ne peut donc bénéficier que d'aides ponctuelles des FAVE, dépassant très rarement 5000 F, à condition que les universités acceptent de les accorder.
Concernant le logement, la situation n'est guère plus brillante: les CROUS affichent même clairement un traitement discriminatoire en imposant des quotas limitant le nombre d'étudiants étrangers dans les cités-U. Et pour se loger dans le privé, il faut une caution solidaire, encore plus difficile à trouver quand on est étranger.
Le coût de la vie étant nettement plu élevé en France que dans de nombreux pays, les aides financières apportées par les familles sont souvent dérisoire.
Les étudiants étrangers sont considérés comme des clandestins en puissance (la circulaire Sauvé-Marchand donne à la préfecture le droit de contrôler la réalité de elurs études sans tenir compte de l'avis de la fac), et voués à une précarité encore plus grave que les autres étudiants. Egaux dans les amphis, inégaux dès qu'on en sort, c'est la règle.
Comment dans ces conditions s'étonner du recul constant de la francophonie dans le monde ?
L'UNEF et l'UNEM continueront à se battre pour l'égtalité entre étudiants français et étrangers: suppression de toutes les lois et circulaires discriminatoires, pour que la carte d'étudiant donne droit automatiquement à une carte de séjour, mêmes études, même aide sociale.