(Trait d’Union 12, 11 mars 2000, page 1)

Contre toutes les réformes Allègre, pour exiger les moyens d'étudier

MOBILISONS NOUS AVEC L'ENSEMBLE DE L'ÉDUCATION NATIONALE LE 16 MARS

Dans toute la France, la colère monte contre la politique que mène Allègre après Bayrou: au nom de la "modernité" (traduction: économies budgétaires à tout prix) et de l'adaptation à la vie réelle" (traduction: enseignement au service du patronat, plus de souci de formation réelle), la liquidation de l'Éducation nationale du primaire au supérieur.

Dans de nombreux lycées et collèges, les profs protestent, et rencontrent le soutien des parents d'élèves qui refusent la démagogie d'Allègre.

Enfin, ces derniers jours, l'enseignement professionnel s'est mis massivement en grève contre une réforme qui casse les statuts et livre les formations aux intérêts privés.

Et nous, dans tout ça ? Nous ne manquons certes pas de raisons de mécontentement. Aux réformes Bayrou-Allègre qui cassent nos études (prochaine en vue: la remise en cause du CAPES), s'ajoute le refus de l'État de prendre en compte la dégradation croissante de nos conditions de vie. Sur l'aide sociale aussi, le mot d'ordre est "économies à tout prix, vos études on s'en fout".

Tout justifie donc que les étudiants se joignent à la mobilisation de toute l'Éducation nationale. L'occasion nous en est donnée avec l'appel unitaire à la manifestation pour jeudi: ne la manquons pas !

Tous à la manifestation jeudi 16 mars à 14 heures
place Edmond Rostand RER Luxembourg

pour un enseignement public de qualité ouvert à tous,
pour le retrait de toutes les réformes Bayrou-Allègre du primaire au supérieur, pour le maintien du CAPES et de l'Agreg et le retour au moins au nombre de postes de 1996
pour un investissement financier massif
de l'État dans l'aide sociale étudiante