Manifestement, la "rentrée zéro défaut" promise par Allègre en réponse au mouvement lycéen de l'an passé s'est transformée en rentrée triple zéro. Malgré la baisse des programmes (puisqu'il y a moins de moyens, apprenez moins !), malgré les classes surchargées (le Recteur de Rouen a déclaré à de lycéens en grève en octobre que "35 par classe, c'étaient des conditions normales !"), il manquait plusieurs centaines d'enseignants !

La raison en est connue: depuis 1997, Bayrou puis Allègre ont mené la même politique de réduction drastique du nombre de postes aux concours. Le léger fléchissement démographique qui lui a servi de prétexte au départ a bon dos, quand on constate les manques criants. Cette année, une fois de plus, on nous a annoncé au dernier moment un nombre de postes en baisse. Au total, il y aura près de deux fois moins d'enseignants recrutés qu'en 1996. Y a-t-il deux fois moins de besoins ?

Moins d'enseignants, moins d'enseignements: telle semble être la logique globale des réformes Bayrou-Allègre du secondaire comme du supérieur. C'est cette logique, ce sont ces réformes qu'il faut combattre.

C'est à cela que s'emploie depuis trois ans notre syndicat. Nous vous proposons aujourd'hui une pétition "Sauvons le CAPES et l'Agrégation", dont nous espérons faire une pétition nationale, bien au-delà des facs. Aidez nous à la diffuser.

D'autres tracts vous donnent notre plate-forme globale et nos propositions pour chaque UFR pour les élections de ce mardi 22. En votant pour nous, vous ferez avancer ces propositions. Vous renforcerez aussi le poids de la seule organisation qui à Paris IV s'intéresse à la défense des concours et des candidats aux concours.