(T-U 5, nov-déc 1998, p.4)

CAPES-AGREG : DE PIRE EN PIRE!

  Le mouvement lycéen du mois d'octobre dernier a fait apparaître au grand jour les problèmes que connaît aujourd'hui l'enseignement secondaire. En attirant l'attention sur le manque d'enseignants, cette mobilisation rejoignait la nôtre.
En effet, cela fait 3 ans que l'UNEF attire l'attention sur la baisse importante du nombre de postes proposés au CAPES et à l'Agrégation. Ce sont ces profs qui manquent aujourd'hui. Le succès (plus de 700 signatures) rencontré par notre pétition du mois dernier contre la baisse des postes au CAPES et à l'Agreg montre que nous ne prêchons pas dans le désert et que ce sujet concerne bien tout le monde.
En trois ans nous avons vu ce nombre de postes aux concours diminuer de plus de 30% alors que la situation actuelle (classes surchargées) nous montre que, plus que jamais peut-être, nous avons besoin de professeurs.
Essoufflé à la fois par les vacances de la Toussaint et par les promesses d'Allègre, le mouvement lycéen est aujourd'hui terminé. Cependant les problèmes demeurent.
Profitant des vacances, Claude Allègre avait promis 14 000 postes supplémentaires pour l'Education Nationale. Néanmoins, sur ces 14 000 postes 3 000 seulement concernent l'enseignement en tant que tel. De plus, il s'agit surtout de faire appel à des maîtres auxiliaires et non de titulariser les premiers collés au CAPES et à l'Agrégation 1998 (collés qui auraient eu leur place deux ans auparavant).
Aujourd'hui, on connaît enfin le nombre de postes proposés pour 1999. En effet, contrairement aux années précédentes, le ministre n'a pas attendu le dernier moment (quelques semaines avant les écrits) pour le publier. Le constat est édifiant. Indifférent aux revendications lycéennes Allègre présente une nouvelle baisse de postes de l'ordre de 6,2% en moyenne. Cette annonce, due plus à des raisons budgétaires que démographiques, nous ne pouvons l'accepter.
C'est pour cette raison que nous demandons à Monsieur Allègre une réévaluation immédiate du nombre de postes proposés au CAPES et à l'Agrégation en 1999, les portant à un niveau au moins égal à celui de 1996. C'est en effet aujourd'hui que nous devons réagir et pas lorsqu'il sera trop tard. L'allégement des programmes n'est pas une solution en soi et n'aura pour conséquence qu'une dévalorisation des diplômes.

Devant le mépris par lequel on répond à nos pétitions et à nos manifestations, l'UNEF Paris IV a décidé de continuer la lutte sous une autre forme en relançant son opération Écrivez à votre député.
Une lettre a déjà été adressée à chaque député par notre syndicat. Il faut savoir que la plupart d'entre eux ne sont au courant ni de la baisse des postes, ni de ses enjeux exacts. C'est pourquoi nous pensons que des lettres écrites par des étudiants peuvent toucher certains d'entre eux et les amener à agir sur le gouvernement.
Nous demandons donc à chaque étudiant d'écrire à titre personnel au député de sa circonscription pour l'informer de notre problème et lui demander son opinion et s'il a l'intention d'agir à ce sujet. (un modèle de lettre dont on peut éventuellement s'inspirer est publié dans Trait d'Union spécial CAPES Agreg )

L'UNEF Paris IV publie un Trait d'Union spécial CAPES Agreg avec les chiffres des postes (et l'évolution depuis 1996), la lettre que nous avons envoyée à tous les députés, un modèle de lettre dont tu peux t'inspirer pour écrire à ton député.